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THE PRIZE
"The Prize"
2022
(Autoproduction)


Discographie

The Prize (2022)


Quand deux cadors du Rock s’allient et décident de monter un groupe. Quand ces deux cadors sont d’un côté la chanteuse Belge Maggy Luyten, au palmarès déjà impressionnant : NIGHTMARE, BEAUTIFUL SIN, AYREON… et Christophe Godin, guitariste émérite et reconnu, notamment au sein de TEMPLE, MORGLBL, GNô... le projet nous fait d’emblée saliver !

Mais petit retour en arrière. Les deux artistes se rencontrent en 2011 sur le projet EPYSODE, du guitariste de VIRUS V, Samuel Arkan. Pour l’album, "Obsession", il fait appel à une pléiade d’artistes, parmi lesquels Maggy et Christophe. Le courant passe merveilleusement bien entre les deux, à tel point que la chanteuse fera appel quelques années plus tard au guitariste pour son spectacle acoustique solo "Maggy & Friends". Moments d’éclates absolus, si bien que les deux artistes décident en 2018 de créer le duo AKOUSTIK THRILL, qui se veut un hommage au monde du Hard’n Heavy Rock, partageant de nombreuses Covers par le biais des réseaux sur la "Toile".

L’acoustique c’est bien, mais l’énergie du côté électrique manque ! Les deux compères récidivent en 2020 et montent le groupe THE PRIZE. Rien de plus naturel pour Christophe que de faire appel à ses deux compères de MORGLBL, Ivan Rougny (Basse) et Aurelien Ouzoulias (Batterie). Très prolifiques, les quatre musiciens composent un solide répertoire et s’attellent à l’enregistrement d’un premier album.

Les compositions sont un réel travail de groupe, et les textes sont tantôt signés Maggy (5 chansons), tantôt Christophe (3) voire en commun pour trois autres soit un total de onze chansons qui figurent sur ce premier album. Enregistré totalement en autoproduction durant la sale période du Covid, le résultat est mixé et masterisé par Christophe Matthey au Royal Studio à Lausanne (Suisse).

Parallèlement, pour annoncer ce nouveau projet, les quatre artistes réalisent un premier clip avec le titre "Blood red ink" qu’ils diffusent via Youtube à la fin de l’année 2021.

L’album lui, n’est disponible qu’à partir du 28 Avril 2022 en un superbe Digipack, se dépliant en trois volets. L’artwork, très réussi, montre le groupe sous forme de figurines, en pleine action scénique sur fond du logo du combo. Sur l'un des volets, on retrouve les crédits, sur l'autre diverses photos live du groupe signées Oliver Gestin. Une autre de ces photos grand format se retrouve derrière le CD. Mais on ne s’arrête pas là avec THE PRIZE, qui nous propose aussi sous forme de livret de dix pages, un "Storybook" regroupant les textes des chansons de l’album, agrémentés de quelques dessins. On y retrouve d’entrée l’humour de nos quatre protagonistes, comme par exemple avec les textes du premier titre "Funhouse mirror" écrits à l’envers, et donc lisibles en face d’un miroir. Pour parachever cette œuvre, au dos se trouvent évidemment le nom des titres, une photo du groupe "au repos", divers autres renseignements, et les indispensables sponsors…

Alléchés par ce plaisir visuel, passons au son et enfournons le CD dans le lecteur : "Funhouse mirror" ouvre les hostilités par une rythmique lourde et un côté bien gras que n’aurait pas renié un PANTERA. Le son est puissant, rehaussant un travail de rythmique irréprochable. La voix de Maggy prend les choses en main, secondée par la six-corde de Christophe, et le plaisir auditif est instantané ! En un peu plus de quatre minutes, le ton est donné dans un registre plutôt Heavy. C’est propre, direct et précis, loin des délires des musiciens de MORGLBL, qui ont tendance à "tirer dans toutes les directions".

"Garden of bones" poursuit et varie les plaisirs. Son entame a un aspect "délires" avec un côté "circus" assumé que l’on retrouvera sur l’album. Maggy y est époustouflante, alternant les styles avec maestria. Une alternance également musicale avec ces couplets bien groovy et ce refrain plus lugubre. On navigue dans un registre plus Hard, dont le maître mot est le groove et la mélodie. Un superbe solo de Christophe, qui sans en faire des tonnes se met au service de la chanson.

Le titre suivant "Where rivers flow Part 2", qui étonnamment (ou excentricité des musiciens), se retrouve ici placé avant la partie 1 que l’on peut écouter plus loin sur l’album ! Un titre à "tiroirs" avec des intonations limite Pop, des passages à la QUEEN, d’autres plus lourds et une chanteuse qui attaque sur tous les fronts ! Ces divers changements d’ambiances sont loin de gêner, bien au contraire. La chanson se conclut sur la voix d’une enfant qui nous apporte tout de suite un sourire sur nos visages sévères de Metalleux !

Premier titre que le groupe avait décidé de mettre en avant pour son clip pour annoncer la sortie de l’album, "Blood red ink" est plus sombre, à l’instar de cette intro acoustique bien lugubre. La batterie lance le tempo, plongeant sur une rythmique lourde et Heavy. La voix de Maggy se veut plus mordante, limite hurlante sur le refrain, avec un côté Metalcore que n’aurait pas reniée une Tatiana Shmaylyuk (JINJER) ou autre Alissa White-Gluz (ARCH ENEMY). Un passage plus calme arrive avec ce côté lugubre avant que le groupe ne durcisse encore le ton ! Le refrain est alors répété, accentué par un "
Hey !!! Hey !!!", qui devrait trouver son côté fédérateur et attractif en Live.

Après ce moment sombre et brutal, "Every scar tells a story..." fait figure d’une oasis rafraîchissante dans cet univers caniculaire. En effet, on va vers une ambiance semi-balade, même si l’on sent la violence sous-jacente palpiter côté rythmique. Cela ne reste pas qu’une impression car le morceau se durcit par moments. De nombreux changements d’ambiance salvateurs, où Maggy se montre à la fois Ange et Démon. Puis un solo magistral signé du maître de cérémonie, et cette rythmique groovante à souhaits qui explose son talent à nos tympans. Malgré son côté accessible et addictif, les chansons de THE PRIZE regorgent de petites choses, triturées avec talent par des maîtres en la matière. Elles méritent plus qu’une écoute rapide. Fermez les yeux et laissez-vous porter par les harmonies et la voix de Maggy !

Ça groove toujours avec "Scarier than you", avec un aspect bien Rock’n Roll mêlé à un autre plus lourd aux relents Stoner. Le chant nous présente un autre registre, semblant vivre un véritable dialogue. La rythmique se la joue calme avec des variations jazzy pour laisser la six-cordes de Christophe nous ensorceler. Une chanson aux abords torturés, mais avec un titre pareil, on ne peut pas s’étonner ! Le final se veut agressif à souhaits pour plonger dans un autre registre avec "I swear". Des samples de voix ouvrent le morceau qui évolue dans un style plus progressif. Le refrain très mélodique est entrainant. Le compo évolue vers un passage plus barré et sombre, avant une approche plus calme, le tout dirigé par cette voix ! Un des titres les plus accrocheurs de cet album, en tout cas à mon goût !

On change une nouvelle fois d’ambiance avec "Out of the grave". La batterie a un côté Tam-Tam tout droit sorti d’un camp indien. Impression accentuée avec ce sifflet typique des westerns d’Ennio Morricone. Le titre évolue dans un style Hard Rock, même si c’est réducteur, vu tous les changements de tempo suivant la narration de Maggy. C'est le titre le plus long de l’album puisqu’il dépasse allègrement les cinq minutes alors que depuis le début THE PRIZE œuvrait dans des compos de quatre minutes.

Le tempo s’accélère avec "Backstreet chronicles", sans conteste le plus rapide de l’album. Un titre Heavy au refrain accrocheur. Côté soli on reste dans la même trempe pour repartir sur ce refrain, tout en y glissant un "
Mother fucker" de circonstance ! La chanson la plus courte de l’album, mais sans conteste la plus addictive.

Le moment est donc venu de calmer le jeu avec la première partie de "Where rivers flow Part 1". La voix de Maggy y fait merveille. Le registre est limite Pop avec quelques envolées, quelques notes de piano, des chœurs… la rythmique et la guitare n’hésitent pas à ressortir les dents ponctuellement pour un impact certain !

C’est tout en douceur que l’on se dirige vers la fin de cet album avec un titre délirant qui mérite bien son nom : "Cirkus". Les affaires commencent plutôt calmement, menées par la voix de Maggy. Il se passe énormément de choses sur ce titre qui nous plonge véritablement dans les spectacles d’un cirque. Le registre emprunte au Progressif et me fait penser aux MOTT THE HOPPLE, notamment "Marionette", un titre à vivre plus qu’à écouter, avec ces "
Là là là là", qui nous plongent véritablement sous le chapiteau ! L’album se conclut donc sous les applaudissements et la petite musique de fin typique des cirques.

De par ses protagonistes, le projet THE PRIZE m’avait emballé, et j’avoue être d'ores et déjà conquis par cet album. Les trois de MORGLBL ont su se canaliser pour pondre en compagnie de Maggy Luyten des chansons efficaces dans un registre plutôt court. Le résultat est puissant, résolument Metal avec un côté moderne, tout en restant très mélodique et accessible. Cet album est fait pour être défendu en Live, et c’est donc avec excitation que j'espère voir THE PRIZE dans ma région ou limitrophe. En attendant, je ne saurais trop vous conseiller de vous procurer d’urgence cet album, qui outre la surprise de la première écoute, ne demande qu’à être réécouté pour en savourer tous les multiples ingrédients. Quand trois musiciens talentueux et fantasques s’allient à une grande chanteuse, cela donne THE PRIZE… Un condensé de plaisirs auditifs, et ça, ça n’a pas de Prix !!!

Chronique par Dom Baillon
Août 2022


01 - Funhousen mirror (4:25)
02 - Garden of bones (4:32)
03 - Where rivers flow Part 2 (4:55)
04 - Blood red ink (4:50)
05 - Every scar tells a story (4:12)
06 - Scarier than you (4:12)
07 - I swear (5:00)
08 - Out of the grave (5:50)
09 - Backstreet chronicles (3:45)
10 - Where rivers flow Part 1 (4:12)
11 - Cirkus (4:50)

Musiciens : Maggy Luyten (Chant/Claviers), Christophe Godin (Guitares), Ivan Rougny (Basse), Aurélien Ouzoulias (Batterie)



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