Après une démo 5 titres intitulée "One step…", les parisiens de TOYZ, et c’est assez remarquable pour être signalé,
décrochent un deal avec le label anglais ESCAPE afin d’enregistrer leur premier
album "House of cards".
Et comme
une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, nos frenchies ont pu bénéficier pour
le mixage de leur disque, des services de Corey Macfadyen, connu entre autres
pour son travail avec un groupe tel que BRIGHTON ROCK qui a connu son heure de
gloire dans les années 80.
Vous l’aurez deviné, TOYZ évolue dans un
registre HARD FM US plutôt dynamique et revendique fièrement avoir été influencé
par les maîtres du genre que sont FOREIGNER, TOTO, BON JOVI ou encore plus
récemment DANGER DANGER.
Premier très bon point, les compositions
sont excellentes et les refrains sont travaillés, ce qui me semble deux
conditions sine qua non lorsque l’on évolue dans ce genre de hard rock
mélodique.
Deuxième très bon point, les musiciens sont
techniquement irréprochables, que ce soit le chanteur Luke Marcheciel, dont il
faut souligner le remarquable travail vocal, ou encore le duo Chris Mornac
(claviers) / Olivier Maug (guitares) qui fait feu de tout bois ("Big ice creams"
ou encore le superbe "Spanish nights" qui clôt en beauté ce CD).
Si vous ajoutez à cela une section rythmique
basse / batterie solide et efficace, vous avez tous les ingrédients pour faire
un très bon groupe de hard rock mélodique.
Il faut aussi dire que les membres du gang
sont loin d’être des débutants et qu’ils ont déjà pas mal roulé leur bosse dans
le métier. Ça aide.
En revanche, je suis un peu déçu par la
production et le mixage, qui à mon sens "étouffent" la guitare au profit du
clavier ("Big ice creams" entre autres) et font perdre de l’impact aux
compositions du quintet.
Maintenant, concernant le contenu de cette "maison de cartes", ça démarre fort sur les excellentissimes et tubesques
"Hearts beat alone" et "She’s a star" qui ne sont pas sans rappeler le BON JOVI de la première heure. J’adore !
L’inspiration générale lorgne de l’autre
côté de l’atlantique, "I will return" a quelque chose de FOREIGNER, tandis
qu’un titre tel que "Castle of cards" rappelle NIGHTRANGER, une autre pointure
du genre.
Cependant, le groupe n’a pas totalement
vendu son âme à l’oncle Sam et a su garder un côté européen, en particulier
grâce à l’utilisation de l’orgue qui donne tantôt un côté DEEP PURPLE ("That’s
my heart"), tantôt un côté URIAH HEEP ("Anything to prove") au son du
groupe et c’est, il faut l’admettre, fort agréable. De même des titres tels que
"Thrill of flesh" ou "New love is blind", me rappellent plus le hard mélodique
scandinave comme le pratique un FATE ou encore un TREAT, plutôt qu’un TOTO ou un
FOREIGNER.
Vous l’aurez remarqué, les références sont
ancrées dans les eighties et effectivement cet album sonne très eighties,
surtout du fait de la production et du mixage, on pointe selon moi le principal
reproche que l’on puisse faire à cet album.
Mais une fois passée cette relative
déception sonore, "House of cards" se révèle, écoutes après écoutes, un très
bon album de HARD FM, fort agréable à écouter et nul doute que les fans du style
qui, comme moi, ont vécu son apogée dans les années 80, se délecteront de ce
disque.
Ce premier effort constitue donc une belle
première pierre pour la discographie de TOYZ et ça fait d’autant plus plaisir de
voir qu’un groupe français possède le potentiel pour rivaliser au niveau
international.
Néanmoins, il est évident que TOYZ peut
nettement mieux faire et que si l’on accorde un peu plus d’espace sonore aux
guitares, on peut espérer le meilleur pour le deuxième album. A suivre de près
donc !