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CHRONIQUES |
1987, VULCAIN est à son apogée, bien aidé en cela par la presse spécialisée
qui a fait des parisiens le groupe phare de la scène hard rock française depuis
que TRUST a cessé toute activité un soir de 1985 à Ploubaley.
Le groupe sort en effet d’un "Big tour" qui a sillonné l’hexagone afin de
supporter un "Big brothers" qui avait cependant soufflé le chaud et le froid
parmi les fans.
Mais la scène est le domaine des frères Puzio et les titres les plus énergiques
de VULCAIN passent avec brio l’épreuve du live.
Effectivement, pas question sur ce "Live force" de reprise de Jacques Dutronc
ou d’expérimentations bluesy ou paillarde plus ou moins réussies, une fois la
clé de contact tournée, la belle machine se met en marche et pas besoin de
préchauffage : on met le pied au plancher d’entrée.
"Ça va Paris ?" lance Daniel à un public surchauffé. La réponse ne se fait pas
attendre, ils sont chauds bouillants à la Loco, on rentre de suite dans le vif
du sujet sur un "Rock’n’roll secours" dantesque et on comprend dès lors que la
soirée va être d’un excellent cru.
Tous les classiques sont là, et tour à tour ce sont la "charmante" Margaret
Thatcher ("La dame de fer"), Gorbatchev et les ricains ("Le soviet suprême"),
le tristement célèbre colonel Khadafi ou encore l’inénarrable Charles Pasqua ("22") qui font monter la sauce avant que les "képis" ne fassent l’unanimité
sur un "Fuck the police" surpuissant.
Le public répond définitivement présent, pousse le groupe à se sortir les tripes
et la bande des frères Puzio n’en demandait pas tant. Daniel éructe au moment de
"rendre hommage" à l’ancienne maison de disque du groupe ("Ebony") ou encore
lorsqu’il s’agit pour lui de nous conter sa vision du service militaire et de la
vie de "Soldat".
Il a la rage, ça se sent et ces collègues ne sont pas en reste et c’est tant
mieux car ces titres s’en retrouvent magnifiés par la magie de la scène.
Cet excellent live se termine en beauté avec un beuf en compagnie des anglais de
CHARIOT sur le "Hell ain’t bad place to be" de AC/DC, avant de se conclure
définitivement et de manière traditionnelle sur une "Digue du cul" reprise à
gorge déployée par des centaines de chevelus qui malgré ce déluge de décibels
ont encore de l’énergie à revendre.
C’est donc un excellent témoignage scénique que nous livre ici VULCAIN, un
cocktail fait de Hard-Rock à la MOTÖRHEAD, d’énergie et de sueur qui font de ce
"Live force" l'un des tous meilleurs live du hard rock français.
Après un "Big brothers" mi-figue mi-raisin, en particulier du fait d’une
orientation musicale discutable (à laquelle Eli Benali le producteur ne serait
semble t-il pas étranger), VULCAIN frappe un grand coup avec cet album et prouve
qu’il n’usurpait pas sa place au sommet de la hiérarchie française en 1987.
Aujourd’hui, je dirais que cet album constitue un parfait best of des débuts de
VULCAIN, tous les classiques sont présents et en plus XIII bis records a eu la
remarquable idée de ressortir et de remasteriser ce "Live force" en CD avec la
totalité des 15 titres enregistrés (ce qui ne fut pas le cas à l’époque de la
sortie en vinyle et en K7).
Par conséquents, si vous ne connaissez pas encore VULCAIN (est ce possible), cet
album est le parfait moyen de découvrir ce porte drapeau du hard rock hexagonal
au meilleur de sa forme, d’autant plus que le groupe va par la suite amorcer un
virage musical plutôt osé.
Mais ça c’est une autre histoire… |
Chronique par
Lolo36
Janvier 2010 |
01 - Rock'n'Roll secours (4:35)
02 - Khadafi (3:44)
03 - Faire du Rock (3:09)
04 - Fuck the police (2:56)
05 - Les damnés (3:49)
06 - Comme des chiens (4:38)
07 - La dame de fer(2:44)
08 - Vulcain (3:03)
09 - 22 (4:17)
10 - Ebony (3:03)
11 - Le soviet suprême (3:46)
12 - Soldat (3:17)
13 - Blueberry Blues (3:52)
14 - Hell ain't a bad place to be (3:58)
15 - La digue du cul (1:24) |
Musiciens
: Daniel Puzio (Guitare/Chant), Vincent Puzio (Basse), Didier Lohezic (Guitare),
Marc Varez (Batterie) |
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