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CHRONIQUES |
Neuf années après l’excellent "Live force" qui venait conclure un 1er chapitre
de la carrière de VULCAIN couronné de succès, les parisiens sont de retour avec
un nouvel album live.
Après le départ de Didier Lohezic, le combo a tenté de continuer sous la forme
d’un quatuor avant de finalement opter pour une formule à trois dont le premier
acte fut en 1994 un "Vulcain" éponyme fort réussi.
Validée en studio, il restait à savoir comment l’option power trio, constituée
de Daniel, Vincent et Marc, allait sonner sur les planches et cet "Atomic live" tombait à point pour se forger une opinion.
Enregistré en 1995 à Paris et à Pau, la première chose qui interpelle l’auditeur
est la setlist, qui pioche principalement dans deux albums : "Rock’n’roll
secours" et "Vulcain".
Ainsi l’excellente galette qu’est "Desperados" se voit uniquement
représentée par l’indispensable "Fuck the police" où la basse "Lemmyesque"
de Vincent écrase tout sur son passage, nous faisant regretter l'absence des "Blueberry
blues" et autre "Comme des chiens".
"Big brothers" ou les plus ambitieux "Transition" et "Big bang" sont,
quant à eux, complètement occultés, laissant planer l’interrogation d’un désir de
tourner la page de l’expérimentation et de se recentrer sur une musique plus
basique, plébiscitée par les fans de la première heure.
Quoi qu’il en soit, le CD démarre pied au plancher sur un monstrueux
enchaînement "Vulcain" / "L’enfer" à l’efficacité redoutable, qui lève tous
les doutes en ce qui concerne la puissance de feu du combo en power trio.
"Juste un petit conseil, restez couverts les mecs» balance Daniel avant
"En
vrac", un très bon titre extrait de l’album éponyme qui calme très clairement le
jeu après les 2 skuds envoyés en introduction.
On note d’ailleurs là toute la différence entre le VULCAIN de 1984 fougueux,
brut de décoffrage, et celui de 1994, beaucoup plus rock et raffiné où Daniel
démontre toute l’étendue de son talent, en assurant sans broncher guitare et
chant.
"Ok, on va vous souhaiter la bienvenue dans notre rock’n’roll show", là encore
le lancement est rapide et la communication minimaliste avec un public que l’on
entend finalement bien peu entre les morceaux (pour éviter la différence
d’audience entre les 2 shows ?).
"Ebony" vient remettre un coup de gaz avant un enchaînement "Chemin de
croix" / "Adrenaline" certes agréable, mais beaucoup moins énergique, où Daniel nous
démontre qu’il maîtrise plutôt bien sa pédale wah wah sur les soli.
De même un superbe "Fuck the police" voit la section rythmique Vincent / Marc
faire monter l’adrénaline d’un cran, avant que le groupe ne joue trois titres de
l’album éponyme.
"En retard" voit Daniel alterner son clair / son saturé avec une vraie aisance
et remplir l’espace sonore avec un certain talent, sachant doser avec efficacité
rythmique et soli.
Une composition qui passe l’épreuve du live avec mention, tout comme "Nikita"
et "Bats toi", mais dans un registre plus posé et maîtrisé que les deux titres
qui vont achever ce live en beauté.
C’est tout d’abord "Pile ou face" qui retrouve une place de choix dans la setlist du groupe et qui n’avait plus été jouée depuis quelques années.
Quel plaisir d’entendre vrombir la basse de Vincent en intro et de redécouvrir
ce titre qui permet de comprendre pourquoi on a qualifié VULCAIN de Motörhead
français à ses débuts.
Evidemment c’est "Rock’n’roll secours", l’hymne des parisiens qui clôt ce live
avec l’énergie et l’efficacité qui le caractérise et c’est toujours un régal que
de remuer la tête sur cette petite tuerie intemporelle.
VULCAIN nous délivre au final un bon live et prouve que la formule en power trio
passe haut la main l’épreuve de la scène.
Cependant, la setlist axée principalement sur deux albums, reste à mon sens
discutable, même s’il semble logique pour un groupe de défendre sur les planches
son dernier rejeton en date.
D’autre part, la différence entre le VULCAIN de 1987 et celui de 1996 se révèle
assez marquée avec un groupe moins fougueux où la musicalité prend quelque peu
le pas sur l’énergie, ce qui me fait clairement préférer le "Live force"
à ce "Atomic live" pourtant fort agréable à écouter.
Et puis un concert de VULCAIN qui ne s’achève pas par une "Digue du cul"
repris en chœur par le public, c’est comme un repas sans dessert, il y a là
comme une forme d’hérésie. |
Chronique par
Lolo36
Décembre 2015 |
01 - Vulcain
02 - L'enfer
03 - En vrac
04 - Bienvenue
05 - Ebony
06 - Chemin de croix
07 - Adrénaline
08 - Fuck the police
09 - En retard
10 - Nikita
11 - Bats toi
12 - Pile ou face
13 - Rock'n'Roll secours |
Musiciens
: Daniel Puzio (Guitare/Chant), Vincent Puzio (Basse), Marc Varez (Batterie) |
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