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VYXN
"AfterHate"
2016
(Autoproduction)


Discographie

AfterHate (2016)


C’est en 2013 que Vincent Dragon (chant), Yohan Donnadieu (batterie et chœurs), Xavier Aguilar (basse et chœurs) et Nicolas Chesseron (guitares et chœurs) mettent sur pied leur groupe dont le nom sera constitué des premières lettres de leurs prénoms : V,Y,X et N.

Au début, les bordelais se font les dents sur des reprises lors de concerts sur les scènes locales, mais bien vite ils passent à l’étape suivante en composant leurs propres morceaux.

Le quatuor teste avec succès ces titres en live et fin 2015 débute le processus d’enregistrement qui aboutit le 29 avril 2016 à la sortie de son premier album intitulé "Afterhate".

Une batterie au son organique et sa cow bell, une basse bien ronde et une guitare aux sonorités fuzzy plantent les jalons d’entrée de jeu avec l’introductif "Afterhate". Sans temps mort, la voix légèrement rauque de Vincent enchaîne sur le Hard-Rock mid tempo de "Revolution" qui ne révolutionne certes rien, mais dont les saccades groovy et les "Héhé" et "Hoho" vous accrochent immédiatement l’oreille.

"I want to know" s’avère plus énergique et ferait assurément un excellent single avec son refrain efficace et son changement de rythme final où les girondins flirte avec le thrash.

Le contraste est alors saisissant avec "Looking out my window" où les guitares claires de Nicolas se font hendrixiennes et nous rappellent le "Little wing" du voodoo child. Difficile néanmoins d’atteindre la magie du maître, en particulier sur le solo (où plane néanmoins l’ombre d’un certain Slash), mais il faut avouer que l’hommage est réussi et donne naissance à un titre très très plaisant.

Tout en restant mid tempo, "Paradise" remet un coup d’accélérateur avec son intro qui me rappelle le "Untied and true" des américains de Bang Tango. On signalera la qualité de la mise en place (alternance guitares claires / saturées, chœurs) et des arrangements sur ce morceau (effets stéréo, superbes guitares lead) pour un rendu très 80’s qui rappelle les Guns’n’Roses de l’âge d’or.

Yohan martèle l’intro de "My religion" ou la guitare fuzzy est à l’honneur pour un Hard-Rock particulièrement efficace avec un pont magnifique qui fait monter l’intensité crescendo avant le solo.

Je l’affirme tout de go : "If I die" est probablement mon titre favori de l’album avec ces guitares en son clair qui contribuent à la noirceur de ce magnifique morceau. Une composition plutôt atmosphérique avant l’entrée en jeu de la saturation qui offre un superbe contraste. Là encore, il me semble que plane l’influence des Guns’n’Roses période "Use your illusion" avec un Vincent qui s’égosille pour conclure ce superbe titre.

"My friend" se veut un peu plus incisif et met particulièrement en valeur la qualité technique de Yohan, qui nous régale les conduits auditifs de bien jolies parties de batterie tandis que Nicolas, coiffé d’un haut de forme nous délivre un solo à la fois technique et mélodique du plus bel effet.

Avec ses guitares torturées, alliées à la voix légèrement rauque de Vincent, "Tired" renvoie aux années 90 et en particulier à Alice In Chains. Le chanteur s’avère particulièrement en verve sur ce titre où il pousse un peu plus sa voix, en particulier sur un refrain très accrocheur. L’utilisation de la wah wah s’avère un régal tout au long du titre et précisément sur le solo particulièrement réussi.

L’intro de "You rock I roll" me rappelle le "Tumbleweed" des américains de Love/Hate ainsi qu’un Great White au son plus moderne (les paroles empruntent d’ailleurs au "Desert moon" des californiens). Ce morceau possède un refrain assez simpliste qui devrait passer haut la main l’épreuve de la scène, tout comme un "Such a liar", sachant alterner avec brio fulgurances épileptiques et moments de calme.

"Scars" est un titre qui se décline en deux parties et la première d’entre elles possède un côté lancinant et envoûtant, qui doit énormément au remarquable travail de la section rythmique et particulièrement à Xavier dont la basse est très présente. Les deux musiciens offrent alors à Nicolas un magnifique terrain de jeu, que celui-ci ne manque pas d’utiliser à bon escient avec d’excellentes parties de guitares. Et pour couronner le tout, les mélodies vocales de Vincent sont tout bonnement excellentes avec à la clé l'un des tout meilleurs moment de l’album.

Un plaisir auditif qui ne se dément pas sur la deuxième partie très atmosphérique, qui fleure bon la jam aux relents 70’s et on se prend à se laisser porter par ce titre planant. Superbe !

"Good job Marshall" achève l’album comme il a commencé, avec un Hard-Rock mid-tempo plutôt efficace où l'on décèle (en tendant bien l’oreille) quelques similitudes avec l’enchaînement introductif "Afterhate" / "Revolution".

Au final, VYXN nous offre donc un premier album assez intéressant qui puise son inspiration dans trois décennies de Hard-Rock (le terme étant ici on ne peut plus approprié) et sa musique devrait à coups sûrs rallier plusieurs générations.

Le cocktail mélange avec bonheur les riffs, le son et la science de l’improvisation des pionniers des 70’s (Led Zep, Bad Co ou encore Hendrix), les soli à la Slash très 80’s et une noirceur made in Seattle (Alice In Chains) qui ramène l’auditeur dans les 90’s.

Néanmoins, le son qui s’appuie très largement sur une guitare fuzzy, plutôt singulière, reste moderne et la production s’avère plutôt réussie pour un premier album.

Un premier essai transformé pour les girondins qui en appelle un deuxième pour confirmation.

Et oui ! C’est un peu comme les fameux chocolats anglais au cœur de menthe auxquels se réfère le titletrack, après y avoir goûté on en reprendrait bien un deuxième pour la route !

Chronique par Lolo36
Février 2017


01 - AfterHate (1:04)
02 - Revolution (3:18)
03 - I want to know (3:50)
04 - Looking out my window (5:08)
05 - Paradise (4:33)
06 - My religion (4:09)
07 - If I die (5:20)
08 - My friend (5:06)
09 - Tired (4:11)
10 - You Rock, I Roll (3:44)
11 - Such a liar (3:15)
12 - Scars, Pt. 1 (5:19)
13 - Scars, Pt. 2 (4:26)
14 - Good Job Marshall (5:18)

Musiciens : V (Chant), Y (Batterie), X ( Basse), N (Guitare)



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