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WAVERLY LIES
NORTH
"A soul in the void"
2014 (Brennus)
Discographie
A soul in the void (2013) A soul in the
void (2014)
Revelation of the sunstone (2016)
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WAVERLY LIES NORTH voit le jour dans la
région d'Abbeville, dans le nord de la France en Novembre 2012, sous l'impulsion
des frères jumeaux Edouard et Julien Mehay (respectivement batteur et guitariste
rythmique).
Les deux frangins travaillent
sur des compositions personnelles. Ils sont rejoints par Guillaume Hollier
(Basse), Yann Hollier (Chant) puis Bruno Poidevin à la guitare solo. La bande
s'emploie à l'enregistrement de "A soul in the void" qui sort en 2013 sur
le label Brennus.
Aujourd'hui considéré comme une démo, ce
premier album pose les bases et permet au groupe de se faire connaitre. 9 titres
qui nous emmènent sur leurs terres de prédilection :
le surnaturel et la question de l'humain face à ses limites.
La bande change de line-up puisque Jérôme Pecquery à la basse et Eric Pariche
au chant (SUPER SCREAM, ex DARJEELING) intègrent le groupe.
Dès lors les choses sérieuses peuvent
commencer. WAVERLY LIES NORTH effectue quelques scènes et décide de
réenregistrer "A soul in the void" avec son dernier line-up et
de produire la chose plus sérieusement.
Ce "nouvel" album sort donc au format Digipack en
préventes en Mars 2014, toujours sur le label Brennus.
Nous retrouvons donc les compositions
présentes sur le précédent opus, mais entièrement ré-enregistrées, ré-arrangées,
remixées et remasterisées. Durant cette phase, le groupe écrit et intègre le
nouveau titre "Aria nocturna", ré-agençant par la même occasion l'ordre
des morceaux de façon plus cohérente (ils sonnent d'ailleurs du coup différemment).
Et c'est vrai que le son est bien meilleur,
plus pro, plus actuel, avec plus de relief et de profondeur. Les orchestrations et les
chœurs sont également mieux rendus et quelques ré-arrangements ont été appliqués
de-ci de-là. Bref, c'est du beau travail et le jeu en
valait vraiment la chandelle.
La pochette a également été entièrement
revue, plus pro que la précédente, elle représente ce qui semble être un fantôme
en errance dans le couloir glacé (bah oui, on est dans le NORTH) d'une maison. Peut-être est-ce Waverly Hills, puisque
le nom même du groupe fait référence à cet ancien sanatorium aujourd'hui fermé.
De nombreux évènement inexpliqués s'y sont déroulés et certains disent qu'il est hanté...
Voilà pour le décor et l'ambiance, à l'image de la musique
du groupe, qui nous propose une musique à la fois sombre mais teintée de
lumière, douce et hargneuse, dans un style mélangeant le symphonique, le metal,
le prog et même un aspect musiques de films.
"The curse (Lux in tenebris)" en est le parfait exemple. A la fois
sombre de par l'apport de ses nappes de clavier, cette chanson n'en demeure pas
moins attirante, avec une mélodie agréable. Le tout est travaillé et s'écoute
agréablement.
Idem avec "A soul in the void", qui apporte en sus quelques petits
riffs de guitare saccadés façons Thrash. Ce titre possède toujours un refrain à
la mélodie engageante. Il est l'un des meilleurs de la galette, avec de petits
détails tels en fond ces légers chœurs lyriques féminins ou même masculins
et posés de-ci de-là des orchestrations donnant cet aspect symphonique.
On peut dores et déjà noter la qualité des musiciens. Les guitares sont
percutantes dans leurs interventions et Eric Pariche au chant n'est pas né de la
dernière pluie et possède un niveau certain, puisqu'étant également chanteur
d'opéra. D'ailleurs cet aspect de son chant peut s'entendre sur "Cherrish no
hope" ou "Gilled faith" de façon légère, bien que son timbre
principal chez WAVERLY LIES NORTH soit clair, dans une tessiture proche de Tom
S. Englund (Evergrey).
"Labyrinth" intègre une ambiance orientale dans son propos et
heureusement, puisqu'à mon sens cette compo ne marque pas l'auditeur, manquant
cruellement de la petite étincelle. Seul ce passage oriental attise notre
curiosité... et c'est loin d'être suffisant...
Ce qui est loin d'être le cas avec "Chimaera". La rythmique, les
guitares et les orchestrations y sont enjouées, pour nous proposer un morceau
emballant, alternant bien entendu les différentes parties et ambiances. Surement
le titres avec le rythme le plus rapide de l'album (sans être dans le speed non
plus !) avec une douce mélodie accrocheuse et un beau travail sur les voix.
J'adhère !
A noter la présence au chant (soprano) de
Audrey Escots qui intervient en complément du chant d'Eric,
notamment sur l'excellent "Aria nocturna". Le mariage des deux voix est
excellent et devrait à mon sens être plus appuyé dans l'avenir.
"Follow the river" quant à lui est plus Heavy, avec des guitares par
moments Power Metal de bonne augure. Le rythme est aussi plus rapide dans sa
globalité avec toujours une bonne mélodie. Une belle façon de terminer cet album
avant l'outro de fermeture "Final" que je vous conseille d'écouter
jusqu'au bout...
Le travail fournit est évident. Même si ce "A soul in the void" n'est
pas l'album de l'année, il n'en demeure pas moins agréable à l'écoute. Inégal,
avec de superbes compos ("The curse", "A soul in the void", "Chimaera",
"Aria nocturna") et d'autres moins prenantes ("Labyrinth")...
Il y a un peu de Therion, de Evergrey ou de Symphony-X dans le propos musical
de nos Picards. Les amateurs de ces groupes devraient apprécier
WAVERLY LIES NORTH. Je les invite en tout cas à y jeter une oreille attentive.
Avec plus de travail sur les orchestrations, des
compos plus marquantes et imparables, WAVERLY LIES NORTH pourrait bien nous sortir un album qui figurerait parmi les
meilleurs du genre Metal/Prog/Symphonique, car ils en ont assurément le niveau
et les capacités. |
Chronique par
Duby Mars 2015 |
01 - The curse (Lux in tenebris) (6:05)
02 - A soul in the void (6:07)
03 - Cherish no hope (4:57)
04 - Labyrinth (5:51)
05 - Chimaera (5:46)
06 - Aria nocturna (7:00)
07 - Gilded faith (5:59)
08 - Follow the river (5:10)
09 - Final (1:45) |
Musiciens
: Eric Pariche (Chant), Julien Mehay (Guitare), Bruno Poidevin (Guitare), Jérôme Pecquery
(Guitare), Ed Mehay (Batterie) |
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