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WHISKY OF BLOOD
"Sexy woman of the devil"
2016 (Brennus Music)

Discographie
Hello nasty (2011)
Six six sex (2012) Sexy woman of the devil (2016)
Diablesse of revolution (2024) |
Grenoble. Quatre potes, trois membres d'Ellipsis
et un de Big Balls, montent un groupe pour s'éclater, avec comme base de délires
"de faire de la 'zic pour des potes" : WHISKY OF BLOOD est né. Pour amplifier ce
côté fun, les musiciens prennent des patronymes. Ainsi le groupe se compose de
Lord Whisky (Guitares/Chant), Phil The animal (Guitares), Attila (Basse) et King
of Beer (Batterie).
Le gang se fait rapidement un nom grâce à des prestations
scéniques endiablées et des shows énergiques saupoudrés de filles sexy et de Jack
Daniels, déversant une musique entraînante ravissant les fans d'AC/DC, Motörhead,
W.A.S.P, Tesla ou Mötley Crüe...
Un premier album 10 titres sort en 2012 sous
le titre accrocheur "Six, six sex" à la pochette non moins avenante chez Brennus
music. Les retours sont plus qu'enjôleurs et ce qui n'était au départ qu'un
délire entre potes prend un virage beaucoup plus sérieux. Le Hard Rock Groovy
est de qualité et rencontre vite les suffrages d'un public grandissant. WHISKY
OF BLOOD se doit de donner une suite à "Six, six sex"...
Ils s'attaquent donc d'arrache-pied à cette nouvelle auto production,
investissant le "Chevalon Studio" et faisant appel à Fred Lombard pour l'enregistrement et
le mixage. Le mastering est confié à Mario Lochert au "Dream
Sound Studio". Le côté sexy est une nouvelle fois au rendez-vous avec une
jaquette très représentative de ce mot : on y trouve une photo d'une des "Whisky
Of Blood's dancer" Jessica Lops, dans une pose alanguie, style pin-up des années
cinquante. Elle représente parfaitement le titre de l'album "Sexy woman of the
devil" : allongée en sous vêtement, léchant une sucette, le côté Démon
étant représenté par le serpent positionné sur sa poitrine, voire la bouteille
de Jack gisant à proximité. Le livret de l'album est minimaliste. Deux face recto verso contenant, outre d'autres photo sexy et celle
des musiciens, le strict minimum : à savoir renseignements sur le dit-album et
ses participants. On regrettera donc l'absence de la retranscription des paroles
des chansons, qui nous aurait facilité le fait de pouvoir chanter en chœur avec
les grenoblois en écoutant ce "Sexy woman of the devil" disponible en avril
2016, toujours chez Brennus Music.
C'est d'ailleurs son titre éponyme qui ouvre les hostilités, sous les meilleurs
auspices. Les riffs très typés eighties ouvrent les débats. Un côté nostalgique
revendiqué comme le maître mot de la maison ! Les références sont innombrables,
et exclusivement sur cette période riche à l'explosion de notre ode musical.
Ainsi ce "Sexy woman of the devil" penche vers un AC/DC sur les riffs
d'introduction avant de verser vers The Cult version "Electric" aux relents
Scorpions. Les musiciens s'éclatent et leur enthousiasme est
communicatif ! Mené par la voix chaude Lord Whisky épaulé par des chœurs
enfonçant le propos. Le refrain fait son office, fédérateur à souhaits. Les
musiciens jouent et ça s'entend. Il faut dire que le son signé Fred Lombard rend
hommage à chaque instrument. La rythmique menée par un King of Beer au taquet, et
à la frappe imparable, nous pousse à suivre les riffs des gratteux qui nous
gratifient de quelques soli mélodieux exécutés de mains de maîtres.
Nos nuques sont mises à rude épreuve sur "Feel the pain", même si les couplets
sont plus posés. Le refrain est un véritable hymne sur lequel plonge l'ombre
d'un grand Dokken ! Un morceau, comme la plupart chez WHISKY OF BLOOD, taillé
pour la scène. Les chœurs sont puissants et il est à préciser que Yves Campion
de NIGHTMARE et ami du groupe, vient y apporter sa voix régulièrement tout au long
de l'album. En l'espace de deux titres, nous sommes déjà embarqués et pas prêts de
quitter le navire ! Ce whisky-là, même s'il n'apporte rien de nouveau, à un parfum
eighties addictif résolument enivrant !
On poursuit avec "Street ready" et un son de basse monstrueux. Attila s'en
donne à cœur joie. Lord Whisky se la joue prédicateur, déclamant littéralement
son texte. Musicalement, on n'est pas si loin d'un Ratt, voire Cinderella, avec un
côté plus heavy dû à des riffs puissants. La musique de WHISKY OF BLOOD est puissante et vindicative.
Sur "Humanity must be destroyed by rock'n
roll", les grenoblois se la jouent W.A.S.P. On dépasse à peine les
trois minutes, mais le morceau sera terminé que vous vous surprendrez à gueuler encore et encore "Rock'n
roll", le rythme de la chanson encore bien présent dans votre tête ! Ce
registre court sied parfaitement à la musique des grenoblois, qui privilégient le
plaisir et l'efficacité.
L'ombre d'un Van Halen plane littéralement sur "Bye bye
baby", Lord Whisky donnant des airs à la David Lee Roth à sa voix. Un morceau
très dansant sur lequel Stéphane Mathurin, un autre spécial guest, vient
magnifier ce titre d'un soli magistral.
"Sweet devil" est un véritable uppercut
Heavy. Lord Whisky y dévoile un chant plus rageur, qu'il manie avec efficacité.
Les riffs des guitares se la jouent résolument agressifs. Un passage plus lourd
limite doom, la voix fait ici penser à Lee Dorrian (Cathedral), les solos
déstructurés en apparence, apportant leur dose à ce côté sombre. Le morceau
s'arrête une seconde avant que les riffs rageurs, dont le son massif vient
amplifier ce côté agressif, ne viennent conclure le morceau.
On reste dans le côté
sombre avec l'entrée très Black Sabbath de "Blood and justice",
aux relents très seventies. Une ambiance qui monte crescendo vers un Heavy qui en veut résolument à
nos nuques. A noter l'excellent solo signé d'un autre guest : Bas Maas (Doro).
Comme quoi, même si l'on ne se prend pas au sérieux, on peut se faire entourer de
personnes de grand talent ! A préciser que le titre est le seul à dépasser
les six minutes, montrant que les grenoblois sont aussi à l'aise dans ce
registre-ci.
"Metal and beer" est un véritable hymne scénique,
avec un côté punk bon enfant (les "Pa la pa pa" des chœurs). Un titre toutefois en dessous des
précédents, qualitativement parlant.
Les WHISKY OF BLOOD peuvent aussi surprendre, nous assénant une ballade réussie
avec "Sanctuary of sadness". Un choix assumé, qui aurait pu s'avérer
casse-gueule, mais le résultat s'avère comme un havre de douceur pour nos
écoutilles. Pour les plus réfractaires, ce sanctuaire permettra d'aller
chercher une bière bien fraîche dans le frigo.
"Monster string" est un
petit instrumental signé Lord Whisky, pas désagréable, mais
pas non plus indispensable, ce monstre n'apportant rien au schmilblick ! Pour
conclure cet album, les grenoblois ont fait appel à leurs potes de Big
Balls, à savoir Jean Yves Macron (Batterie), Thierry Varrache (Guitares) et
Miyori Armenise (Chant), pour reprendre avec eux un de leur titre "A last bottle",
avec un côté Boogie rock'n roll. Une chanson qui suinte littéralement la
bonne humeur de ses participants.
Avec ce "Sexy woman of the devil", WHISKY OF BLOOD enfonce le clou, nous
proposant un voyage jubilatoire dans les eighties. Comme ils nous l'écrivent
dans leur livret : "Drink, Sex and Rock'n roll its the way of life for the W. O.
B. members !!!". Le message est clair, et leur musique est limpide, transpirant
la sueur, le jack, la joie de vivre, regorgeant de véritables brûlots pouvant,
suivant l'affinité de chacun, devenir de futurs hits ! Nous ne saurions que trop
encourager WHISKY OF BLOOD à nous proposer des enregistrements de cette qualité. |
Chronique par
Dom Baillon
Décembre 2016 |
01 - Sexy woman the devil (3:54)
02 - Feel the pain (4:13)
03 - Street ready (3:56)
04 - Humanity must be destroyed by rock'n roll (3:12)
05 - Bye bye baby (2:52)
06 - Sweet devil (3:47)
07 - Blood and justice (6:06)
08 - Metal and beer (3:09)
09 - Sanctuary of sadness (4:08)
10 - Monster string (instrumental) (1:46)
11 - A last bottle (3:31) |
Paroles : Indisponibles. Ajoutez les paroles
ICI  |
Musiciens
:Lord Whisky (Chant/Guitares), Phil
The Animal (Guitares/Chœurs), Attila (Basse/Chœur), King of Beer (Batterie) |
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