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WHISPER OF DEATH
"Noise of obstinacy"
2014
(Autoproduction)


Discographie

Désossage (2008)
Epilepsy (2012)
Noise of obstinacy (2014)


C'est du côté des Yvelines (78), dans un petit village au doux nom d'Ablis que se forme WHISPER OF DEATH, un quintet de Death Metal. Le groupe se fait rapidement un nom grâce à des prestations scéniques survoltées aux côtés de vétérans tels que Black Bomb A, Manimal, L'Esprit du clan, Pitbulls in the nursery,... Mais surtout grâce à un répertoire savamment interprété, conciliant un Death Metal entraînant, dopé par des influences Punk et Grindcore, un savant mix entre Cannibal Corpse et Aggressive Agricultor.

Les musiciens enregistrent une première démo 3 titres "Désossage" grâce au CRY en 2008. 2009 et 2010 sont des années noires pour le groupe, marquées par le remplacement de Fred le bassiste originel par un cinglé original (Alexandre, bassiste), mais surtout par le grave accident de l’un des guitaristes, fauché par une voiture.

Il faudra attendre 2012 pour voir de nouveau WHISPER OF DEATH sur pied. Une année durant laquelle le groupe se remet en scène. Rassurés par quelques dates de concerts, ils reprennent la direction du studio, au Dark Wizard Studio, pour enregistrer leur deuxième démo "Epilepsy", très bien accueillie par les médias.

Après avoir enchaîné les concerts, les cinq musiciens qui composent WHISPER OF DEATH, à savoir Clément (chant), Jérôme et Jordan (guitares), Alexandre (basse) et Jean (batterie)... s’éloignent quelques temps de la scène afin de se concentrer entièrement à l’enregistrement de leur premier album "Noise of obstinacy". Pour se faire, ils investissent de nouveau les locaux du Dark Wizard Studio, et font de nouveau appel à François Ugarte (Pitbulls in the nursery) pour son enregistrement et son mixage, alors que Alain Douches de West West Side Music (Mastodon, Nile,..) s'occupe du mastering.

Le produit finit voit le jour en automne 2014, sous forme de digipack. Faisant appel à un graphiste, illustrateur de Nantes, Antoine Cebrant pour le dessin de la pochette, et divers croquis parsemant le livret. Des dessins noirs et blancs fleurant le bon goût zombiesque, qui se marient admirablement aux textes des chansons de nos cinq furieux, proposés ici. Des titres dont la traduction ne laisse aucun doute quant aux sujets traités : "Décharge cadavérique", "Marché du cimetière", "Bain d'organes", "Sépulture heureux", "Frappe chirurgicale", "La torture pour les nuls", "Compagnies aériennes de cannibalisme", "Champ de bataille"... autant de petites scénettes gores à la sauce Death Metal.

Le produit fini s'avère plutôt pro pour un autoproduit, le seul fait surprenant est de ne voir nulle part mentionné le nom des protagonistes de WHISPER OF DEATH. Mis à part cela, les dessins font mouche. La retranscription des paroles est bienvenue et nous permet d'apprécier leur côté fun, prédominant sur le gore. Précisons que les textes, même si leurs titres sont bel et bien en Anglais, sont interprétés dans la langue de Molière.

Le bruit d'un essaim de mouches à m... ou plutôt à cadavres; envahit nos enceintes dès que la touche "play" est enclenchée ! Et on imagine facilement cette horde de mouches bourdonnant et butinant sur un champ de morts purulents. On plonge d'entrée dans l'ambiance et c'est littéralement un mur de son qui s'abat sur l'auditeur. On comprend mieux les "en pleine gueule" inscrits sur les enceintes du dessin de la jaquette de cette album ! La production et le mixage de François Ugarte rendent plutôt honneur au Death résolument furieux de WHISPER OF DEATH.

Dès "Cadaveric dischage" le ton est donné avec un tempo résolument rapide, une double-pédale qui envoie la purée, secondée par une basse vrombissante et deux guitares qui se la jouent bombardier ! La voix de Clément surmonte ce mur de violence déclamant ses textes, les hurlant et les growlant... et on a bien du mal à en comprendre les mots pourtant dans notre bonne vieille langue de Molière. En s'aidant du livret de l'album on y arrive plutôt facilement, et apprécions l'humour bien noir de nos Yvelinois : "
Ils jouent aux billes avec nos yeux... Ils t'arrachent les doigts par deux...".

Les morceaux s'enchaînent à vitesse grand V. Il faut dire qu'ils avoisinent tous les trois minutes ! Après un démarrage au tempo plus lourd "Cemetery market" s'emballe pour notre plus grand plaisir. Les paroles ressortent mieux, on s'habitue vite. Il faut dire que la production est vraiment efficace. Les changements de tempo font de ce morceau un véritable tube en puissance qui devrait faire un malheur en live !

Les chansons s'enchaînent dans un déferlement Death plutôt old school mais exécutées de mains de maître. Les riffs des deux "J" (Jérôme et Jordan) font mouche, appuyés par une rythmique dévastatrice. "Désossage" poursuit son travail de sape, alors qu'une bande de lépreux nous propose un pogo des plus saignants ! Un titre encore taillé pour la scène. Il suffit de fermer les yeux pour imaginer une bande furieux dégoulinant de sueur et empestant la bière gueuler plus fort que le groupe "
Pogo des lépreux, éclatez-les tous... Pogo des lépreux jusqu'au dernier...".

L'humour est omniprésente à l'image de "OBF" à savoir l'Open Bar des Foetus. Un mauvais goût résolument second degré et réjouissant ! L'univers volontairement décalé de ces petites scénettes horrifiques se marie allègrement au Death Metal ou l'ombre d'un Cannibal Corpse est omniprésente ! On pense aussi à Carcass pour le côté old-school, voire à Dying Foetus...

"Happy burial" poursuit les festivités. Festivité puisqu'il est question d'anniversaire du héros de cette scénette, souhaité par ses parents en faisant un festin de ses viscères ! Les chansons les plus courtes de l'album avec la suivante "Surgical strike". Sur cette dernière, la basse d'Alexandre se fait chirurgicale !

"Torture for dummies" se détache des autres chansons par ses longs passages instrumentaux des plus satisfaisants, où les solos de guitares sont efficaces. A l'image de l'intro de "Cannibalism airlines", avant de conclure avec "Battlefield" et son lot de blast, de riffs tranchants, de basse vrombissante...

Au final, WHISPER OF DEATH nous sert un album des plus distrayant. Un hommage au Death Metal old school avec un côté fun gore des plus réjouissants ! A tel point que ces trente minutes passées défilent à vitesse grand V et on en redemande...

Même les non amateurs du style, comme moi, pourront se faire surprendre et apprécier ce "Noise of obstinacy" des plus rafraîchissants, résolument pour la génération des "Walking dead", et ceux qui apprécient le Death Metal old school agrémenté de textes très second degré !!!

Chronique par Dom Baillon
Janvier 2015


01 - Cadaveric discharge (3:59)
02 - Cemetery market (3:05)
03 - Desossage (3:00)
04 - Organ bath (3:17)
05 - OBF (3:30)
06 - Happy burial (2:35)
07 - Surgical strike (2:55)
08 - Torture for dummies (3:15)
09 - Cannibalism airlines (3:00)
10 - Battlefield (3:53)

Musiciens : Clément (Chant), Jérôme et Jordan (Guitare), Alexandre (Basse), Jean (Batterie)



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