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WIDESPREAD
DISEASE
"Chaos"
2017 (M&O Music)
Discographie
Death of Mnemosyne (2014)
Chaos (2017)
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Formé en 2011, WIDESPREAD DISEASE nous vient de Paris, composé de Rémy Peyrat au
chant, des guitaristes Sylvain Valette et Pierre Morcrette, du bassiste Antoine
Manteau et de Félix Loizeau à la batterie. Le groupe évolue dans un style
extrême considéré comme Deathcore, musique que les parisiens caractérisent en y
incluant des touches Stoner, Metal Groovy voire Prog.
Un premier EP "Death of Mnemosyne" sort en 2014 et sert de carte de
visite. Parallèlement, le groupe enchaîne les tournées et partage la scène avec
quelques grand noms de la scène extrême : THY ART IS MURDER, UPON A BURNING
BODY, RISE OF THE NORTH STAR, THE BLACK DAHLIA MURDER, WHITECHAPEL…
2017 les voit enregistrer un premier album au doux patronyme de "Chaos", qui
sort le 27 octobre de la même année suite à leur signature avec le label M&O Music. Un
coup d’œil sur l’artwork nous fait comprendre que nous allons rentrer dans un
univers sombre et violent, et que les amateurs de pures mélodies peuvent passer
leur chemin.
Et ça commence très lourd avec "Chaos" le titre éponyme de l’album. Le tempo
débute lentement sur une rythmique qui se la joue marteau pilon sous un son
puissant. Le rythme s’emballe véritablement avec les growls de Rémy. On n’est
pas là pour baigner dans la dentelle ! C’est méchamment brutal ! Les
breaks sont autant d’excuses pour de nouveaux tabassages en règle. Ils raviront les amateurs du style qui apprécient ces
déferlements de fureur ! Quelques voix claires adoucissent légèrement le
propos. De bons passages à la rythmique implacable poussent l’auditeur à headbanger.
"A flight to the great unknown" poursuit le sapage en règle sur
un rythme soutenu. Rémy sait varier ses cris, évitant la monotonie et une simple
séance de violence gratuite. Quelques samples et la voix claire apportent un
peu de fraicheur à ce déferlement. Saluons le travail d’Antoine sur sa basse. J’apprécie beaucoup ce son qui apporte un groove certain à l’ensemble. Les
titres s’enchaînent dans un registre court, avoisinant les trois minutes sans
toutefois relâcher la pression.
L’entrée en matière de "Through flames and carnage" est la même que pour
"Chaos" : une rythmique lourde et pesante avant une accélération pour un saccage
auditif en règle. Les guitares se renvoient des riffs sur une rythmique
bondissante sujette à maltraiter les nuques de l’auditeur. Un solo sert de "nappe" à ce déferlement de violence avant que le titre ne se conclut sur un
nouveau passage plus "posé", avec ce tempo de nouveau lourd de circonstance.
"Between my fingers" surprend avec une entrée en matière qui voit un excellent
travail de batterie et de basse, les guitares n’étant pas en reste. Le
chant de Rémy est différent, avec des intonations typiques du monde Stoner. Le vocaliste sait varier son chant à tel point que l’on a
l’impression d’avoir affaire à plusieurs chanteurs. Précisons ici que l’apport
de chœurs est bénéfique à ce titre. Les breaks nombreux sont salutaires, évitant
la monotonie d’un style qui joue sur la brutalité pure !
"Permanent revolt" fait son boulot, implacable, à l’image de la "Double" de
Félix qui ne chôme pas, tandis que "Pandora" fait figure de première épopée
puisqu’avoisinant les cinq minutes. L’alternance des voix y est abondante et un
gain certain à l’efficacité du titre, dans un registre lourd qu’apprécient les
parisiens, qui se permettent des accélérations au fil de l’évolution. Plusieurs
influences ressortent, piochées dans différents styles :
Thrash, Hardcore au Prog. A l’instar de cet apaisement sonore qui voit la
batterie de Félix prendre les choses en main, alors que la respiration de Rémy se
fait haletante, montant crescendo, des riffs bien lourds et le chant growl
reprennent le sujet. Les solos de guitares se la jouent cacophoniques, alors que le
titre s’éteint doucement.
"When the clouds rise above me" reprend le tempo accéléré, avec des
breaks bienvenus et des chants clairs adoucissant temporairement la
violence. On ne peut qu’être impressionné par le travail vocal de Rémy qui porte
littéralement le propos. Les riffs et la rythmique, ennemies de nos nuques sont
toujours omniprésentes. Et malgré ces titres courts, on se sent vite rincé et
sapé par tant de violences auditives, comme un boxeur ayant combattu une dizaine
de rounds.
"Unnatural object" ne ralentira pas cette tendance, bien au contraire.
Un petit break et un petit silence au bout de deux minutes pour mieux relancer
la "machine" ! Le chant se fait larmoyant, pour replonger dans un
sentiment d’extrême colère.
"#jointhecrew" a un aspect Hardcore aux intonation
Punk. Un côté entraînant certain. Un titre taillé pour le live. Une fin de
morceau en chant clair avec en fond des cris, le tout allant decrescendo pour se
conclure sur les chants seuls chantés à l’unisson. Les parisiens auraient pu
cesser les hostilités sur ce titre mais ils décident de nous proposer un bonus
avec "The walk", qui se veut aussi le plus long de l’album. Un titre plus Death Metal avec une rythmique marteau pilon, mais aussi plus
mélodique... même si cela peut paraître péjoratif... avec l’apport de samples de
cordes qui apportent une dimension non négligeable. Une partie plus calme dévoile
une nouvelle apparence de WIDESPREAD DISEASE, avant de nouveau partir en fureur.
De super soli de guitares apportent une mélodicité certaine au titre. Après
tout ce déferlement de fureur sonore, ce titre est une bénédiction, faisant
apparaitre de nouvelles directions que le groupe pourrait prendre avec talent !
Mais WIDESPREAD DISEASE est un groupe de Deathcore et cela s’entend sur ce
premier album. Les parisiens savent apporter à tout ce chaos sonore,
bruitiste et violent, plusieurs éléments qu’ils empruntent avec une maestria
assumée dans d’autres style tels le Stoner, le prog... et assaisonnant
le tout de touches groovy. WIDESPREAD DISEASE plaira aux amateurs, et certains titres
"The walk", "#jointhecrew", "Chaos" voire "Pandora", pourront plaire à d’autres plus ouverts.
N’hésitez pas à y jeter une oreille, voire les deux, pour juger par vous-même. |
Chronique par
Dom Baillon Mai 2018 |
01 - Chaos (3:14)
02 - A flight to the great unknown (2:50)
03 - Through flames and carnage (2:51)
04 - Between my fingers (3:10)
05 - Permanent revolt (2:56)
06 - Pandora (5:01)
07 - When the clouds rise above me (3:45)
08 - Unnatural object (3:36)
09 - # jointhecrew (4:10)
10 - The walk (Bonus) (5:20) |
Musiciens
: Rémy Peyrat (Chant), Sylvain Valette (Guitare), Pierre Morcrette (Guitare),
Antoine Manteau (Basse),
Félix Loizeau (Batterie) |
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