Après un nouvel album avec NEMO "Revolu$ion"
sorti en 2011, 2012 verra la sortie d'une compilation de raretés "Pieces de collections
volume 1" et la réédition des deux albums "Si 1" et "Si 2" en une unique pièce, son
guitariste fondateur est de retour avec son deuxième projets annexes : WOLFSPRING.
L'entité a bien mûrie et est aujourd'hui un groupe à part entière,
avec l'arrivée du bassiste Max Moro-Sibilot frère du batteur. Ainsi donc "on ne
change pas une équipe qui gagne !" toujours accompagné de son compère Némonien
Guillaume Fontaine aux claviers, du batteur Ludovic et du chanteur Allemand
Julian Clemens. Il fait de nouveau appel à Will Mackie (Hoggwash/Sunchild/Caellysi
music) pour la transcription en anglais de ses textes.
"Qui va sauver le monde ?" tel est le titre du nouvel album de WOLFSPRING, un
monde plutôt sombre, alourdissant la noirceur du premier album et se rapprochant
de groupes tels Opeth ou Pain of salvation, tout en gardant l'ombre d'un Dream Theater déjà présente sur son précédent méfait, sans oublier Queensryche ou Arena
pour le côté progressif et la complexité des chansons !
65 minutes de musiques jubilatoires alternant guitares agressives et passages plus atmosphériques.
Jean-Pierre s'est cette fois-ci chargé de l'intégralité des compositions de son
nouveau bébé (outre la reprise Sabbatienne qui clôt l'album), alors que Ludovic
s'est occupé de l'artwork sobrement efficace du livret de l'album.
Enregistré au MC Studio par Mathias Chaumet, le son de ce "Who's gonna save the world ?" est
plutôt efficace, même si certaines chansons auraient mérité plus d'amplitude et de mises en valeur.
Le groupe a pris le temps de peaufiner et bonifier 8 nouvelles chansons, faisant
un énorme travail au niveau de l'apport de chœurs,
apportant plus de force aux mélodies. "Ninety nine" ouvre les hostilités sur
des rythmes rapides, avant de s'adoucir avec l'apparition de la voix de Julian
toujours admirable ! La rythmique est monstrueusement sauvage et la guitare en
jubile de bonheur tout au long de solos enflammés !
Sur "Rats" on est frappés par l'héritage de Black Sabbath, mais du bon côté du terme !!! Ces rats se
révélant très efficaces et le refrain communicatif. De nouveau la douceur pour
monter lentement en intensité, l'ombre de Pain of Salvation, avec des guitares plombantes. Jean-Pierre joue de sa six-cordes modulant des atmosphères monstrueusement
lourdes et mélodiques.
"Race against the clock" est un instrumental plein de
feeling, dont le côté technique et démonstratif à la Dream Theater fera
l'unanimité. WOLFSPRING nous propose ensuite un premier pavé de onze minutes,
intelligemment composé d'alternances d'émotions sombrement mélodieuses, évitant
l'ennui et le désintérêt de l'auditeur, l'ensorcelant plutôt et l'emportant dans
ses différentes atmosphères.
S'en suit un deuxième instrumental dans la
veine du précédent, consolidant notre opinion déjà positive sur les qualités d'exécution
des quatre virtuoses de WOLFSPRING. "My religion" a de forts relents AC/DC des plus accrocheurs. L'apport du violon et du piano intensifient ici les
émotions délivrées.
Les différentes couleurs de la vie finissent d'enfoncer le
clou avec dix minutes de constructions et déconstructions à la sauce wolfspringnienne, teintées seventies modernes... l'ombre de Pink Floyd n'est pas
loin.
Forts de nous avoir réjouis de huit nouvelles chansons aux propos et à la
composition solide, le gang enfonce le clou en rendant hommage à leurs idoles
Black Sabbath en se réappropriant "Wheels of confusion", que l'on trouve sur
l'album "Volume 4" sorti en 1972. Même si cette version lui apporte une nouvelle
jeunesse, les aficionados y préféreront l'original !!! Néanmoins, elle est
puissamment et excellemment exécutée, se laissant agréablement écouter.
Même si nous ne serons pas qui sauvera le monde, nous pouvons d'ores et déjà
vous signaler que WOLFSPRING a les atouts et le talent de prendre une bonne
place au
sein la déjà florissante scène des groupes de Métal Progressif !! Ce "Who's
gonna save the world ?" en est la preuve par l'audition !!!