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Y. BLUES
"Belong to the barrel"
2017 (M&O Music)
Discographie
The arrival (2013)
Belong to the barrel (2017)
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Comme le chantait "L’idole des jeunes" :
La
musique qu’on aime elle vient de là, elle vient du Blues. Le Y.BLUES
(prononcez "Ouaïe Blouze"), JACK BLUES METAL l’ont bien compris ! Mais comme leur
patronyme le laisse comprendre, ils ont décidé de mêler (un mélange certainement vieilli en fût) un Blues moderne au bottleneck, à du Metal des plus sauvage. Le
trio constitué de Yaiba au chant et à la guitare acoustique, Marmotte à la
basse et Sereb à la batterie, distille des compositions à destination des fans de
JOHN BUTLER TRIO, BJORN BERGE, IRON MAIDEN, MOTÖRHEAD… qu’il propose à
l’écoute via la sortie d’un premier enregistrement 8 titres "The arrival" en
2013. Le résultat surprend et ravit à la fois sur une demi-heure d’un Blues Metal
acoustique transcendé par un talent de composition certain et une maitrise
instrumentale impressionnante.
Le trio a pris l’habitude de se servir de YouTube, y proposant une nouvelle
vidéo tous les ans (voir icône en haut de page) depuis 2013, que
ce soit de simples vidéos : "45 Reasons" en 2013, "Epic string battle or
whisky"
2015 et "End of time" en 2017... ou des captages live : "Trains (Bjorn Berge Cover)"
en 2014, "Mind control & Ace of spades" en 2015 ou "Ocean (John Butler
Cover)" en 2016.
Y.BLUES s’attèle à l’enregistrement du successeur de "The arrival" durant
l’année 2017. Produit par le groupe, ces séances se décomposent ainsi : la
batterie est enregistrée par Trash au "Microclimat", la basse, le chant,
l’harmonica, la guitare et la batterie enregistrées et éditées par "Marmotte
Productions", le Chant et la Guitare enregistrée et éditée par "Yaiba Production".
Eddy Dorigny a mixé le résultat au "Octavox Studio". Le mastering est
réalisé au "Fromtape mastering".
"Belong to the barrel" est disponible le 24 novembre 2017 chez M&O Music,
comportant neuf titres pour une durée de quarante-sept minutes. Cet album se
veut la suite logique de "The arrival", chose flagrante à la vue de l’artwork,
signé Mark Leyrem, qui reprend le même coloris orangé et ces paysages sombres
de campagne. Pour accentuer ce côté "suite", le groupe a numéroté les titres là où
il s’était arrêté avec "The arrival", ainsi devant le premier morceau de ce
nouveau méfait, pouvons-nous voir le chiffre 9 devant le 1, le 10 devant le 2, etc…
Y.BLUES ont fait appel à quelques invités de marque pour bonifier leur
nouvelle offrande, notamment quelques chanteurs de la scène locale pour
ajouter de-ci de-là une nouvelle couleur, où approfondir une ambiance, appuyer
leurs messages…
"Broken legs" première partie ouvre les hostilités, la
deuxième la clôturera. La question que tout le monde se pose : "comment un
trio Basse/Batterie/Guitare acoustique peut-il sonner Metal ?". Tout d’abord, Yaiba
confère un son puissant et claquant à sa douze cordes, jouant avec énergie et technicité.
La rythmique Basse/Batterie appuie ce côté
puissance, y ajoutant un groove certain. Le guitariste impressionne sur son
instrument. Il débute seul sur "Broken legs", étalant des nappes de notes,
montant crescendo tout en fureur, pour être rejoint par une rythmique galopante.
La voix du chanteur à ce côté rocailleux, cher au chanteur bluesman américain,
avec un aspect muri au Jack. Le premier invité donne ici de la
voix. Il s’agit de Julien Tournoud (AMON SETHIS) qui apporte un côté mélodique au
chant de Yaiba. Le tempo est enlevé durant les sept minutes et demi que dure ce premier
morceau, avec une petite accalmie, prétexte à un nouveau "nappage" de notes de
la douze corde.
"Desert" est encore plus agressif avec ces riffs saccadés
appuyés par la voix de Yaiba, qui lui donne une couleur PANTERA sur un côté
acoustique. L’invité ici n’est autre qu’ Idiocrates Hinet. Saluons aussi le
travail de la basse de Marmotte, qui joue avec la batterie. Cela joue
méchamment, la technicité est omniprésente, mais au service du morceau et non
pour un étalage gratuit.
"Eternity" groove puissament. Spike y apporte un côté
méchant en répondant à la voix de Yaiba. Y.BLUES propose une musique d’une
maturité impressionnante, dans un registre aussi inattendu qu’attractif ! Les
titres sont plutôt longs, dépassant régulièrement les cinq minutes. Des
apaisements, des changements de breaks, des fulgurances… autant de prétextes
musicaux pour captiver l’audimat, pour un résultat certain !
"Final breath"
permet d’apprécier le groupe en toute simplicité sans invité. Un titre qui joue
sur les ambiances, un tempo qui joue avec nos nuques. Un passage plus calme en
milieu de morceau, avec guitare/voix et sur laquelle Yaiba se montre plus doux
et
mélodieux.
Sur "Injustice for all" c'est le chanteur/guitariste
Bluesman Norvégien Bjorn Berge, qui est une influence assumée de Yaiba, qui
intervient. L’artiste
nous gratifie d’un solo de guitare dont il a le secret, sur un morceau endiablé.
En effet, le tempo est enlevé et prompt à quelques pogos de circonstances. Un peu
de douceur après cette déferlante avec une superbe ballade pleine d’émotions. La voix doucereuse de Madie (FAITH IN
AGONY, SMOKY EYES) se marie à merveille aux timbres de Yaiba et de Spike, encore
présent ici. Le résultat est envoutant. L’harmonica de Barefoot Iano
rajoute un côté encore plus poignant au titre.
Après cet intermède de douceur
bienveillante, place à "Killing the dragon Platypus (Through the fire of my anus" et son côté déjanté assumé ! Je trouve un côté PsychoBilly à ce titre,
sûrement dû au groove de la basse et à la rythmique sur certaines parties de la
compo. Une chanson qui donne envie de bouger et sur laquelle l’invité est Fétus.
Il
donne un côté encore plus barré au morceau, évoluant toujours dans la langue
de Molière et haranguant l’auditeur. Un aparté délirant
bienvenue.
"End of time" poursuit dans un registre plus sérieux et plus méchant,
notamment avec un Spike rageur. Cette fin d’album voit des titres plus courts,
spontanés et directs. On finit comme on a commencé par "Broken legs" et sa
partie II. Ca pulse, le tempo est enlevé, sur un déferlement épileptique de notes
et
une multitude d’informations auditives lancées à nos cerveaux. Emmanuelson (ELLIPSIS,
WHISKY OF BLOOD,RISING STEEL,…) vient y donner de la voix.
Y.BLUES est une curiosité rafraichissante dans le monde du Metal, à l’impact
attractif pour toutes personnes à la fibre plutôt curieuse. Un univers à part,
mêlant groove, passages bourrins, technicité revendiquée pour un déferlement
d’émotions inédites ! Y.BLUES a le potentiel de devenir grand. Ancore faut-il
lui donner sa chance ! Tous ceux qui les ont vu en live ont été impressionnés
et captivés, adhérant d’entrée à leur univers. Les découvrir c’est les adopter
!!! |
Chronique par
Dom Baillon Avril 2018 |
01 - Broken legs (Part 1) (7:35)
02 - Desert (4:45)
03 - Eternity (5:44)
04 - Final breath (5:10)
05 - Injustice for all (5:22)
06 - Walking man (5:25)
07 - Killing the dragon Platypus (Through the fire of my anus) (4:32)
08 - End of time (4:05)
09 - Broken legs (Part 2) (3:35) |
Musiciens
: Yaiba (Chant/Guitare Acoustique), Marmotte (Basse), Sereb (Batterie) |
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