Messages |
|
Tous les évènements
ICI |
|
INTERVIEWS |
Christophe Bailet,
un personnage multi-casquettes dans le domaine du Metal français et étranger.
Manageur et à l'origine de nombreuses rééditions, il répond à quelques
questions, nous retraçant son parcours et abordant différents sujets.
Interview réalisée par
Duby en Janvier 2016 |
Quand et comment en es-tu venu au
Hard-Rock. Peux-tu nous retracer ton parcours ? |
Il faut remonter à … 1973 ! Cette
année-là, alors que je n’avais que 4 ans, j’ai intégré le conservatoire
classique jusqu’en 1978. L’année suivante, en 1979 donc, alors que j’étais en
vacances, mon cousin plus âgé que moi écoutait du hard-rock comme beaucoup de
gens à cette époque car ce style de musique était très en vogue. A peine rentré
chez moi une semaine plus tard, j’achetai mon premier disque de hard-rock, un de
ceux qui j’avais pu écouter chez lui. Il s’agit de l’album de DEEP PURPLE "In
Rock". Quand j’y repense aujourd’hui avec le recul, et sans le savoir, j’étais
loin de m’imaginer que cet album allait, si on peut dire, déclencher comme un
déclic en moi. Je me souviens même des 3 albums que j’ai acheté ensuite,
toujours en cette même année 1979 : il y avait UFO "Strangers In The Night"
(live), SCORPIONS "Virgin Killer" (avec sa pochette qui n’était pas encore
censurée à l’époque) et mon tout premier album de hard-rock français, celui d’un
tout jeune groupe qui venait juste lui aussi de sortir son tout premier album :
TRUST "L’Elite". C’était le début d’une très longue série… Ensuite, par le
plus grand des hasards, il se trouve que j’habitais en 1983 dans la même rue que
le label Black Dragon Records. Comme tu l’imagines, nous nous rencontrions
souvent et sommes assez rapidement devenus amis. J’ai aussi connu tous les
autres labels actifs de cette période. Aussi, il faut savoir dans les magasins
de disques parisiens, de nombreux vendeurs s’occupant des rayons "hard-rock"
étaient aussi journalistes dans la presse spécialisée de l’époque à savoir les
mensuels Enfer Magazine et Metal Attack. Tu l’auras compris, étant en contact
avec bon nombre de maisons de disques, de journalistes et connaissant déjà pas
mal de groupes personnellement, j’ai ainsi commencé très sérieusement dans le
métier dès 1983. |
Avec Nicolas De Dominicis (ex NIGHTMARE) en Avril 2000
Tu as managé des groupes tels THORGEN, SORTILEGE,
NIGHTMARE, ADX, EXISTANCE. Peux-tu nous expliquer en quoi consiste ce travail
? |
Tout d’abord, je tiens à préciser
que je n’ai jamais été manager de THORGEN. Ils ont effectivement travaillé avec
moi à leurs débuts, ensuite je les ai aidés et c’est aussi vrai que je leur ai
trouvé leur contrat discographique chez Brennus pour la sortie de leur premier
album ("Heretic"), mais je n’ai pas été leur manager. Etre manager, c’est
s’occuper d’un groupe de A à Z. C’est d’abord avoir des idées (beaucoup d’idées
!), se fixer des objectifs et tout faire pour les atteindre sans jamais les
perdre de vue. Tout cela va permettre d’avoir un cap. Le rôle du manager est de
tout mettre en œuvre pour que le groupe puisse tenir ce cap. Cela passe aussi
bien par savoir vendre, promouvoir, négocier pour le groupe dont on s’occupe,
mais pas que. Un manager doit savoir (et doit) prendre des décisions (qu’elles
soient internes ou externes), qui ne sont pas toujours faciles à prendre certes,
mais qui malgré tout devront être prises dans le seul but d’atteindre les
objectifs fixés. Il doit aussi veiller à la bonne entente entre les musiciens
pour que la cohésion soit la meilleure possible afin qu’ils puissent donner le
meilleur d’eux-mêmes que ce soit lors du travail de composition,
d’enregistrement d’albums, de répétitions ou sur scène. Pour que les choses
avancent comme elles doivent avancer, il est impératif qu’il y ait non seulement
une confiance réciproque, mais aussi beaucoup de communication. Il est important
que des réunions soient faites une fois par mois pour faire le point. Lors de
ces réunions, c’est aussi le moment d’en profiter pour résoudre en interne ces
toutes petites choses qui, aussi infimes soient-elles et même si elles peuvent
sembler tout à fait anodines au premier abord, peuvent prendre davantage
d’ampleur et avoir des conséquences néfastes pour le groupe si elles ne sont pas
réglées rapidement. Dans tous les cas, je tiens à ce que les musiciens
s’occupent uniquement de leur musique et de leurs instruments pour qu’ils soient
le moins parasités possibles par les choses extérieures qui ne leur incombent
pas comme par exemple l’administratif, les différents démarchages, négociations,
… et j’en passe. Ce n’est pas à eux de s’occuper de cela, mais au manager. Voila
en gros ma conception du management et ma manière de travailler. |
Backstage avec NIGHTMARE et MYSTERY BLUE le 2 Juin 2000
Quels autres groupes as-tu managé ? |
Je ne me suis pas occupé d’autres
groupes que ceux que tu as cité précédemment, en tous cas, pas en tant que
management pur. Par contre, j’ai lancé pas mal de nouveaux groupes sur le marché
en leur trouvant leurs tout premiers contrats discographiques. En voici quelques
uns : MANIGANCE ("Signe de vie"), OVERSTEP ("La pierre"), THORGEN ("Heretic"),
DREAM CHILD ("Torn between two worlds"), MALEDICTION ("Condamnés"), HEADLINE
("Escape"), URGENT ("Hold on"), TOXIK TWINS ("Menace to unity"), ou encore
DYGITALS ("Dynamite"). |
Avec le groupe NIGHTMARE en tournée
Envisages-tu de t'occuper d'autres groupes ? |
Comme tu l’imagines, je reçois
beaucoup d’albums ou de démos ainsi que pas mal de demandes de management (2 à 3
par semaine environ). Par principe, je considère que si un groupe fait la
démarche et prend le temps de m’envoyer son dossier (press-book et musique), le
minimum que je puisse faire est au moins d’écouter ce qu’il propose. C’est la
moindre des choses. Pour autant, tu l’auras compris, cela ne veut pas dire que
je donnerai une suite favorable, mais je prends malgré tout le temps d’écouter
tout ce qui m’est envoyé. Ensuite, pour que je prenne la décision de travailler
avec un groupe, c’est que, j’y ai décelé un réel potentiel qui ne demande qu’à
être développé et travaillé correctement pour obtenir du résultat. Si j’arrive à
me projeter dans le futur pour sa carrière ou qu’un plan marketing se dessine
instinctivement dans ma tête, par expérience, ça veut tout simplement dire qu’il
y a du potentiel. Par contre, il faut que ma méthode de travail soit acceptée
sinon le groupe en question devra alors se passer de mes services car cela
voudrait dire qu’ils savent déjà tout. Et s’ils savent déjà tout, en toute
logique, c’est qu’ils n’ont tout simplement pas besoin de manager. Toutefois, tu
l’admettras, cela révèlerait quelque part un certain non-sens de leur part vu
qu’ils avaient eux-mêmes fait la démarche de me contacter pour une demande de
management au départ. Donc si un coup de cœur se présente, je ne dirai pas non. |
Avec NIGHTMARE le 1er Novembre 2001 durant la tournée avec SAXON
Tu as travaillé également dans des magazines
Metal. Si oui, lesquels ? Et quel était ton rôle ? |
Cela va certainement te
surprendre, mais je n’ai pourtant jamais écrit dans la presse, sinon de manière
très ponctuelle. D’abord parce que je considère qu’être journaliste c’est avant
tout un vrai métier, peut-être même une vocation, et ensuite tout simplement
parce que écrire dans la presse ne m’a jamais attiré plus que ça. Cela n’a
jamais été mon truc. J’ai toujours préféré laisser cela à ceux qui savent
certainement mieux le faire que moi, même si pour autant tu as sûrement du voir
mon nom figurer plusieurs fois effectivement dans bon nombre de nos mensuels
depuis ces 30 dernières années. Ce qui ne m’empêche pas bien évidemment d’être
toujours en contact avec pas mal de monde, de toute époque confondue d’ailleurs,
que ce soit avec certains journalistes ou rédacteurs en chef qui officiaient
dans les années 80 dans des magazines tels que Enfer Magazine ou Metal Attack,
comme aussi plus tard avec Metal Hammer, Metal Attitude, Hard-Rock Magazine,
Hard Force, Hard’N’Heavy ou encore Metallian, magazine dans lequel j’étais
d’ailleurs le conseiller de 1994 à 2002. Aussi, peu de gens le savent, mais à
cette même époque, Metallian s’occupait également de la promotion du label
allemand Massacre Records en France. |
Tu as également travaillé pour des labels, AXE
KILLER en tête. Pour lesquels as-tu travaillé ? |
Effectivement, étant en contact
avec de nombreuses maisons de disques dans le monde entier, elles m’envoient
d’elles-mêmes régulièrement la liste d’albums de groupes (français ou étrangers)
qu’elles voudraient rééditer. Je suis donc mandaté par ces labels pour effectuer
un travail précis (généralement pour des rééditions d’albums). C’est de cette
manière, simplement en faisant appel à mes services, qu’une collaboration a pu
voir le jour avec chacun des labels avec qui j’ai pu travailler depuis toutes
ces années, y compris avec Axe Killer Records entre 1997 et 2001. |
Avec Agnès Desgranges de BLACK DRAGON RECORDS le 1er Août 2014
Tu as participé à de nombreuses rééditions de
disques de Metal français ? Pourquoi un tel choix ? |
Pour bien comprendre tout le
cheminement, il faut d’abord remettre les choses dans leur contexte. Nous sommes
en 1994/1995 et la vague grunge écrase tout sur son passage. Les temps sont durs
pour les groupes de hard-rock. Les labels sont frileux. Le hard-rock ne vend
plus et le public ne s’intéresse plus qu’au grunge avec des groupes tels que
Nirvana et consorts… Aussi, nous n’étions plus dans les années 80 où bon nombre
de groupes de metal français avaient pu tirer leur épingle du jeu. Non, il n’y
avait plus du tout le même entrain dans les années 90. Le public ne suivait plus
autant la nouvelle génération de groupes français, tout aussi talentueux que
ceux de la décennie précédente, qui étaient là pour prendre la relève. J’ai pu
le constater avec la baisse des chiffres de vente sur les albums que j’ai
mentionné tout à l’heure des groupes pour qui j’avais trouvé les premiers
contrats discographiques. Aussi, la presse ne s’intéressait plus à cette
nouvelle scène française. Seules les démos figuraient dans leurs pages, mais
quasiment jamais les nouveaux albums. Bref, il fallait trouver un système pour
redonner une dynamique à ce style musical en train de s’essouffler. Alors je me
suis dis que ressortir des albums que les gens connaissent déjà, en d’autres
termes "des valeurs sûres", était peut-être un bon moyen pour rebooster tout
ça. Non seulement par ce biais, le public et les médias allaient peut-être
s’intéresser à nouveau à la scène française, et par la même occasion, les
nouveaux groupes actifs censés reprendre le flambeau allaient eux aussi
peut-être pouvoir profiter de ce nouvel élan. C’est comme cela et dans ce but
que l’idée de faire des rééditions m’est venue et que, à cette époque, sont
ainsi ressortis en CD les albums de Sortilège, Satan Jokers, Warning, Nightmare,
Fisc, H Bomb, etc… pour les groupes français, mais aussi ceux de groupes
étrangers tels que les rééditions de Artillery, Destruction, Saxon, XYZ,
Assassin, Signal, King Kobra, Icon, Giuffria, House Of Lords, Evil, Znöwhite,…
J’ai aussi réalisé une double compilation intitulée "Révolution Hard-Rock -
L’Anthologie du Hard-Rock Français des Années 80" sortie chez Axe Killer
Records en 1998. |
Pourquoi avoir choisi le label
Grec NO REMORSE RECORDS pour tes dernières rééditions ? |
Tout d’abord, je tiens à ce que la plupart de mes
rééditions sortent sous différents formats (CD, vinyles et coffrets). Pour se
faire, il est clair que cela nécessite un certain budget. Aujourd’hui, beaucoup
de labels en France n’ont soit pas les budgets suffisants pour pouvoir réaliser
ce type de projets, soit sont assez réticents à l’idée de se lancer ou de se
relancer dans l’aventure de faire des rééditions, même ceux avec qui j’ai déjà
travaillé par le passé tels que Axe Killer Records ou bien encore Brennus pour
ne pas les citer. Ceci dit, j’ai quand même ressorti l’album "Métamorphose" du
groupe WARNING sur un label français (Verycords / Warner). J’ai aussi travaillé
récemment avec le label allemand High Roller Records ou bien encore le label
belge Mausoleum en ayant obtenu les contrats pour les derniers albums des
groupes DYGITALS et EXISTANCE tous deux sortis en 2014. Mais effectivement,
actuellement la plupart de mes sorties se font avec No Remorse Records en Grèce
avec notamment TITAN ("Titan"), HIGH POWER ("Les violons de satan"), VOODOO
CHILD ("Adrénaline"), PRESENCE ("Rock your life"), ADX ("La terreur" et
"Suprématie"), MISTREATED ("Première intervention"), ANTHRACITE ("Plus précieux
que l'or"), AXTON PRYTE ("The lab") ou encore SYNTHESE ("Prisoner"). De
nouvelles rééditions sur lesquelles je travaille actuellement sont en cours de
négociations. Elles sortiront aussi chez No Remorse Records qui, comme je te le
disais, m’a mandaté pour effectuer ce travail. Ceci dit, si d’autres labels sont
intéressés, qu’ils n’hésitent pas à me contacter. |
Avec Christos Papadatos de NO REMORSE RECORDS le 9 Août 2014
J'imagine que les tractations doivent être rudes
pour rééditer un album ? En quoi cela consiste-t-il ? Allez, expliques nous
toutes les démarches à effectuer pour rééditer un album... |
Effectivement, c’est un travail de
longue haleine, souvent compliqué et fastidieux. Alors, même si il y a toujours
des complications ou des imprévus pendant tout le processus de réédition d’un
album, sur le fond, les démarches à suivre restent les mêmes pour chaque album.
Je vais donc volontairement faire abstraction de ces complications ou imprévus
pour que ce soit plus clair en partant simplement d’un principe général pour
réaliser ce travail. Cela peut sembler évident au premier abord, mais il faut
commencer par le début, c’est-à-dire avoir un label intéressé par la réédition
de l’album en question. Sinon il faut en trouver un. Une fois celui-ci trouvé,
il faut ensuite s’occuper du problème des droits et de tout l’aspect juridique.
Bien souvent, cette partie la plus longue peut très vite se transformer en un
vrai casse-tête. Plusieurs questions se posent alors : où se trouvent les droits
? Qui les possède ? Comment les trouver ? En existe-t-il encore ? Sont-ils
encore effectifs ? Où sont les bandes Masters ? Il faut déjà avoir les réponses
à toutes ces questions avant d’aborder quoi que soit d’autre. Il faut ensuite
retrouver les propriétaires de ces droits, les contacter, commencer le travail
de négociation et les convaincre. Une fois cette étape terminée de manière
concluante, il ne reste plus qu’à retrouver les musiciens, les contacter, leur
expliquer mon projet de réédition de leur album et être suffisamment persuasif
pour leur montrer l’intérêt et la nécessité de ressortir leur album, sans
oublier bien sûr de parler ‘chiffres’ aussi bien sur tout ce qui aura été
négocié au préalable, mais aussi sur leur royalties, les quantités fabriquées,
etc …. Il ne reste ensuite plus qu’à recontacter le label de départ qui était
intéressé pour faire cette réédition pour lui faire un compte-rendu, tout
finaliser et tout rédiger sur un contrat que le groupe devra signer. Il ne reste
ensuite plus qu’à retravailler le son à partir des bandes Masters avec les
titres bonus et de monter le livret (paroles, photos, crédits (remerciements, …)
….) avant de tout envoyer à la fabrication. Pour faire simple, voila en gros le
travail à effectuer pour qu’une réédition puisse éventuellement enfin voir le
jour. Cela peut prendre des mois, parfois même des années pour tout
débroussailler. |
Y a-t-il un ou plusieurs albums que tu n'as pas
pu rééditer ? Pourquoi et lesquels ? |
Oui bien sûr, mais finalement
quand j’y repense, il n’y en a pas eu tant que ça. Tu sais, je suis plutôt têtu
et comme j’ai tendance à ne jamais baisser les bras, j’ai juste mis ces dossiers
de côté pour l’instant. Je ferai une nouvelle tentative plus tard. Tu sais, il
faut savoir être patient si l’on veut caresser l’espoir de voir ces albums dans
les bacs peut-être un jour. Cela fait aussi parti du jeu. Alors tu comprendras
bien volontiers que je ne donnerai aucun nom, simplement pour éviter le moindre
risque de devoir essuyer un nouveau refus dans le futur. La seule chose que je
peux te dire c’est qu’il s’agit de 4 albums : deux groupes français, un groupe
américain et un groupe canadien. |
As-tu essayé de reformer SORTILEGE ? Qu'est-ce
qui bloque ? Un autre album était-il en préparation ? |
Oui, tout à fait et d’ailleurs le
groupe s’était reformé. C’était fin 1998 début 1999, juste après la sortie de
mes rééditions de leur 3 albums ("Sortilège", "Métamorphose" et "Larmes de
héros") et du coffret "1983-1986 - Collector’s Box" sortis chez Axe Killer
Records. Un album était effectivement en préparation. Cela devait être un
concept-album sur le thème des Chevaliers de la Table Ronde. Nous avions tous
commencé à lire le livre, un gros pavé de plus de 1200 pages que nous avions
tous acheté, à partir duquel les paroles de cet album auraient été écrites. Pour
ceux que ça intéresse, ce livre était le suivant : "La Légende Arthurienne : Le
Graal et la Table Ronde" sorti chez Robert Laffont. Pour des raisons que je ne
peux divulguer, le groupe s’est séparé peu de temps après. La seule chose que je
peux te dire c’est que ni le groupe ni moi ne sommes responsables de cette
séparation. En connaissant bien évidemment les raisons, j’ai toujours respecté
leur décision de ne plus poursuivre l’aventure. Il ne pouvait en être autrement.
C’est tout ce que vous devez savoir. |
Avec Daniel Lapp (ex SORTILEGE) le 13 Août 2014
Parles-nous un peu de ton livre sur lequel tu
travailles ? |
Parallèlement à tout cela, j’écris
effectivement un livre sur toute l’histoire du hard-rock français de 1972 à 2012
inclus. Plus de 800 groupes et plus de 1500 références discographiques figurent
dans ce livre. Les démos officielles de tous les groupes figureront également
dans ce livre. J'ai retrouvé à peu près 2/3 des musiciens qui ont occupé ou qui
occupe la scène hexagonale depuis ces 40 dernières années. Il y aura tout sur
tous les groupes : leur provenance, leur style, le nom des musiciens, la
discographie très complète et détaillée avec leurs pochettes, le nom des labels
ou distributeurs chez qui les albums sont sortis, ainsi qu'un suivi des
musiciens. Que sont-ils devenus ? Qu'ont-ils fait avant ? Simplement je ne peux
m’en occuper que dans le peu de temps libre qu’il me reste. Il va donc falloir
encore patienter. |
Il est quand même destiné à une partie bien
spéciale du public. Trouver un éditeur n'est pas trop compliqué ? |
Il y a vraiment un public très
friand de ce genre d’ouvrage et pour le hard-rock français, bien souvent encore
plus à l’étranger qu’en France d’ailleurs. Trouver un éditeur n’est vraiment pas
un souci pour moi. J’ai eu plusieurs approches d’éditeurs français ou étrangers.
Le problème n’est pas vraiment la, mais plutôt de terminer le livre avant de
démarcher une maison d’édition. Je préfère travailler dessus tranquillement,
sans aucune pression et au rythme que mon emploi du temps me laisse, plutôt que
de signer un contrat et devoir terminer le livre à la hâte sous prétexte de
respecter une date butoir qui me sera imposée. Cela prendra donc le temps que
cela prendra. |
Tu t'impliques beaucoup dans la scène Metal française. Pourquoi donc ? |
Il faut bien que quelqu’un s’en
occupe ! Non, plus sérieusement, aussi surprenant que cela puisse paraitre, je
connais bien mieux encore le hard-rock international que la scène française.
J’ai pu comparer ces deux scènes. J’ai pu constater deux choses : d’abord que
les groupes étrangers rencontrent beaucoup plus de succès que les groupes
français, que ce soit dans leur propre pays ou en international. Ensuite les
groupes français souffrent d’un certain discrédit, pas toujours justifié
d’ailleurs, et d’un manque de visibilité certain, deux facteurs qui bien souvent
se transforment en réel handicap pour eux. Il y a toujours eu quelques groupes
très prometteurs dans notre pays, aujourd’hui encore. Ces jeunes groupes
talentueux et volontaires méritent une meilleure exposition, au même titre que
celle dont bénéficient les groupes étrangers. Alors certes, même si j’ai
travaillé avec bon nombre de groupes internationaux, il était inconcevable pour
moi de laisser notre scène, toujours aussi active, de côté bien qu’elle soit, il
est vrai, nettement moins connue du public que celle qui officiait dans les
années 80. |
Comparé aux 80's, penses-tu qu'il y a du
changement, aussi bien dans les mentalités qu'au niveau du public ? Quelles sont
les différences entre hier et aujourd'hui ? |
C’est évident. Déjà, dans les années 80, internet
n’existait pas et nous savons tous à quel point ce support est devenu
incontournable, voire indispensable. Mais cela ne fait pas tout. Certes,
l’arrivée d’internet a bousculé les mentalités ou la manière de travailler, en
revanche, cela n’a pas que du bon, loin s’en faut. Internet a aussi donné
naissance au téléchargement où les gens écoutent désormais de la musique en
format mp3. Le temps où les gens écoutaient de la musique sur une chaine Hi-Fi
est révolu. Maintenant, ils écoutent de la musique avec leur téléphone portable.
Alors certes, on peut le déplorer, mais ce n’est pas en le déplorant que cela
changera les choses. Aussi regrettable que cela puisse paraitre, il n’y a pas
d’autre choix que celui de s’adapter et de vivre avec son temps. Sur d’autres
points, le public a aussi changé. Il ne se déplace plus autant qu’avant et
soutient beaucoup moins les groupes qu’il affectionne. Pour soutenir un groupe,
il faut non seulement acheter ses albums, mais aussi aller le voir en concert.
Les chiffres de ventes de disques sont de plus en plus catastrophiques d’années
en années et pas uniquement dans le domaine du hard-rock d’ailleurs, mais dans
tous les styles musicaux. Les structures et les moyens financiers ne sont plus
les mêmes non plus et les Majors ne signent quasiment plus de groupes français
comparé aux années 80. |
Avec le groupe EXISTANCE le 23 Avril 2012
Comment expliques-tu que la scène Metal
française, à l'exception de TRUST, ne parvienne pas à exploser ? |
Vu la conjoncture musicale
actuelle, il me parait impossible d’avoir un nouveau fer de lance sur la scène
Metal française comme TRUST a pu l’être en son temps. En tous cas, il est
indéniable que TRUST aura été celui qui aura le plus réussi. Ce groupe a été le
symbole de toute une génération avec "Antisocial" en 1980. Leur succès a été
immense et quasi immédiat, mais finalement de courte durée, car il faut bien le
reconnaitre, leur dernier bon album remonte quand même à... 1983 ! Aujourd’hui,
l’époque n’est plus du tout la même et si TRUST s’était formé ne serait-ce que
20 ans plus tard, il est certain qu’ils n’auraient jamais rencontré le succès
qu’ils ont connu. Ils sont simplement arrivés au bon moment, lorsque la
conjoncture s’y prêtait. Aussi, il faut malgré tout relativiser et remettre les
choses à leur place. Si TRUST a effectivement connu un énorme succès en France,
qu’on le veuille ou non, il est somme toute très relatif, pour ne pas dire
dérisoire, comparé au succès et la longévité de carrière d’un AC /DC, Aerosmith,
Bon Jovi, Iron Maiden, Def Leppard ou Metallica pour ne citer qu’eux. |
Que penses-tu de la crise du disque ? |
C’est très paradoxal. D’un côté le
marché musical est en crise et d’un autre côté il n’y a jamais eu autant de
groupes sur le marché. Le public ne s’intéresse plus du tout à la musique. Les
rayons de disques sont relayés au fin fond des magasins, à croire que la musique
dans notre pays est en voie d’extinction, laissant place au premier plan à la
téléphonie mobile et autre tablettes ou jeux vidéo. Depuis les années 80,
chacune des décennies qui ont suivi n’ont eu de cesse que d’essuyer un déclin.
Ceci dit, ayant beaucoup voyagé à travers le monde, j’ai remarqué que ce
phénomène touche bien plus la France que les autres pays. Ils s’en sortent
beaucoup mieux, que ce soit au niveau de leurs structures (industrie du disque,
labels, …) que de leurs magasins toujours très bien achalandés pour la plupart
avec un large choix. C’est un fait. En France, je ne retrouve plus cette espèce
d’effervescence qu’il y avait dans les années 80. Elle est encore présente à
l’étranger. Il suffit de mettre un peu le nez dehors pour se rendre compte du
fossé qu’il existe entre la France et l’étranger. D’ailleurs c’est surtout
lorsque l’on revient en France que l’on peut mesurer de la gravité de la crise
du disque dans notre pays. C’est vrai, il existe une vraie crise du disque en
France. Ceci dit, je trouve qu’elle a bon dos la crise ! D’ailleurs la Grèce ne
subit-elle pas une crise bien plus importante que la France actuellement ? Alors
comment se fait-il que j’ai beaucoup plus de faciliter à travailler avec la
Grèce (ou n’importe quel autre pays d’ailleurs) qu’avec la France ? … A méditer
! |
Comment vois-tu ce retour du vinyle ? |
Pour pouvoir répondre à cette
question, il faut d’abord faire un petit retour en arrière. Nous sommes en 1985
lorsque le CD arrive. L’industrie musicale vante alors les mérites de ce tout
nouveau produit, mettant en avant son côté pratique, qui ne se raye pas, facile
à transporter (Compact Disc) et qui possède un son bien meilleur que le vinyle.
L’objectif est très clair : faire disparaitre le vinyle au profit de ce nouveau
support "révolutionnaire". En plus de cette présentation, pour rassurer les
consommateurs et les aider à franchir ce cap qui leur est en quelque sorte
imposé, il avait même été affirmé que tous les vinyles existants allaient
rapidement voir le jour en format CD. Le grand chamboulement commence alors :
les vinyles disparaissent progressivement des rayons, les usines qui les
fabriquent aussi. Trouver une simple platine vinyle dans les magasins relève de
l’exploit. De tels arguments, ajoutés au sempiternel désir d’une grande majorité
du public de toujours vouloir être à la pointe de la technologie ou soi-disant
"à la mode" le plus rapidement possible, auront vite raison du vinyle… tout du
moins pour un temps. Il ne faut pas oublier qu’à cette époque les platines CD
étaient très chères. Quant aux CD, ils ne coutaient pas moins de 350 Francs
(soit environ 53 Euros) l’unité alors qu’un vinyle neuf oscillait entre 39
Francs (= environ 6 Euros) pour les moins chers et 71 Francs (= environ 10,50
Euros) pour les plus chers. Se mettre au CD au milieu des années 80, c’était un
vrai luxe. C’est ainsi pour toutes les nouvelles technologies arrivant sur le
marché, aucunes ne dérogent pas à cette règle comme lors du lancement du DVD ou
du MD (Mini-Disc), qui a d’ailleurs fait un flop. Il faut attendre quelques
années avant de voir leur prix baisser. Pourtant, malgré un son plus chaud, plus
rond, comparé à celui trop aseptisé du CD, seuls quelques aficionados éclairés
continuaient d’acheter des vinyles dans les rares magasins d’occasion qui
avaient choisis de résister à cette déferlante du CD. Cette déferlante sera
malgré tout d’assez courte durée avec l’arrivée d’internet et le marché du
disque qui s’effondre rapidement. C’est à ce moment-là que le vinyle commence à
réapparaitre. Mais à quel prix !? Rappelez-vous, les usines fabriquant les
vinyles ayant disparues, il a fallu qu’elles soient recréées. Pour que tout le
monde comprenne, je vais essayer de faire simple en évitant de rentrer dans des
termes trop techniques : les enregistrements d’albums sont effectués pour être
supportés par des CD et non pour le format vinyle. Le seul moyen pour parvenir à
retranscrire le son d’un CD sur un vinyle c’est d’avoir un disque plus épais,
d’où les fameux vinyles 180 grammes qui permettent simplement d’éviter toute
déperdition. Comme ils sont plus épais, il y a forcément plus de matière, donc
plus chers. Voilà pourquoi je trouve que quelque part, le retour du vinyle est
une supercherie, car si leur production avait continué, leur prix n’aurait
sûrement pas autant flambé. Aussi, il faut vraiment que les labels arrêtent de
sortir n’importe quoi sous prétexte qu’il y a le retour du vinyle. D’accord pour
tout ce qui concerne les nouveautés bien évidemment, d’accord aussi pour des
rééditions (vinyles ou CD d’ailleurs) d’albums introuvables ou que les gens
recherchent en vain, mais par contre, je ne vois vraiment pas l’intérêt de
ressortir pour la énième fois des "Highway to hell", des "The number of the beast" ou encore des "Kill'em
all", même sous le faux prétexte qu’ils soient
agrémentés de soi-disant "titres bonus". Nous le savons tous, ces titres bonus
n’ont que peu d’intérêt et bien souvent ils n’apportent strictement rien. Soit
ils sont facilement trouvables, soit ils ne sont quasiment jamais de réels
inédits. Comme si la présence de ces titres était suffisante pour justifier la
ressortie une fois encore de tels albums que tout le monde possède déjà depuis
des lustres ! Alors, malgré tout, le retour du vinyle oui, mais pas n’importe
comment ! |
Selon toi, quel est le premier groupe français à
avoir joué du Hard Rock / Metal ? |
Incontestablement, le groupe LES VARIATIONS. Ils
ont sorti 4 albums entre 1969 et 1975. Ils se sont formés en 1966 et leur
première référence discographique date de 1967. Ils ont aussi fait une tournée
aux Etats-Unis en 1973. |
Beaucoup de groupes se reforment. OCEAN, ADX,
SQUARE... Que penses-tu des ces reformations ? |
D’une manière générale, pour qu’un
groupe se reforme, c’est qu’il y a eu un split. Une séparation est toujours une
véritable épreuve pour un groupe. Devoir prendre une telle décision, qu’elles
qu’en soient les raisons, n’a jamais été une partie de plaisir. Il faut bien
comprendre qu’être musicien, c’est aussi faire beaucoup de concessions dans sa
vie, c’est se donner entièrement à sa passion qu’est la musique. C’est une sorte
de vrai engagement. Et lorsque l’on tombe dans ce bain, dans ce monde de la
musique, il est difficile d’en sortir. Bien souvent, c’est pour la vie.
D’ailleurs, lorsqu’un groupe n’est plus actif, il est parfois difficile pour un
musicien de pouvoir en reparler sans qu’il y ait une certaine nostalgie. Qu’un
groupe décide de se reformer est donc très compréhensible. Maintenant, il faut
aussi être clair : se reformer est une chose, mais si c’est simplement vouloir
revenir pour revenir, je ne vois pas l’intérêt. Ce que le public attend c’est de
voir une reformation constructive, un groupe crédible, un groupe qui a encore
des idées et des choses à proposer, un groupe capable de revenir avec un vrai
bon nouvel album, meilleur même que ceux qu’il a pu proposer dans la première
partie de sa carrière. Sinon cela ne sert à rien. Qu’elle soit française ou
étrangère, une jeune formation qui démarre se construit tout au long de sa
carrière. Lorsque ce groupe se sépare, il laisse derrière lui une image.
Lorsqu’il se reforme, non seulement il ne devra pas salir cette image, mais, en
plus, il devra la rendre encore plus belle. S’il y parvient, il aura alors
réussi son retour et aura eu raison de se reformer. |
Peux-tu nous parler de la presse actuelle ?
Comparée aux ENFER MAGAZINE et METAL ATTACK, qu'en penses-tu ? |
Certains d’entre vous se
souviendront sûrement d’articles sur le hard-rock écrits par Hervé Picart dans
le magazine BEST. Attendus comme le messie, il aura fallu patienter jusqu’en
1983 pour voir enfin apparaître les premiers mensuels entièrement dédiés au
hard-rock chez nos marchands de journaux : d’abord ENFER MAGAZINE suivi de METAL
ATTACK quelques mois plus tard. Le succès a été immédiat... Lorsque internet est
arrivé, avoir des infos quasiment en temps réel était devenu un vrai jeu
d’enfant, alors qu’avant, il fallait attendre que nos magazines préférés sortent
en kiosques pour que le public puisse bénéficier de ces infos. Les chiffres de
vente des magazines papiers ont donc dégringolé de manière spectaculaire. Si
HARD FORCE fait partie des rares exceptions à avoir choisi de ne plus exister
sous une version papier, mais uniquement sur internet, il est aussi vrai que la
presse internet est foisonnante et que à contrario les magazines papiers se
raréfient. Cependant, cela n’a pas que du bon. Maintenant n’importe qui peut
créer un site et se prétendre "journaliste" sous prétexte d’avoir un webzine
ou un simple blog. Qu’on le veuille ou non, que l’on soit d’accord ou non, il
faut bien admettre et reconnaitre que les vrais journalistes ou pigistes qui
écrivent leurs articles ou interviews se trouvent dans la presse papier et non
sur internet. Etre journaliste, c’est avant tout un métier. |
Après "Métamorphose" de WARNING réédité
récemment, tu as plusieurs projets de rééditions. Peux-tu nous en parler un peu
? Sur quel label ? Quels groupes ? Quels albums ? Des bonus ? |
La réédition de "Métamorphose" de WARNING a été
commercialisée en février 2015 chez Verycords / Warner. J’ai effectué beaucoup
d’autres rééditions depuis, toutes sorties sur le label grec No Remorse Records
qui m’a mandaté pour effectuer ce travail. C’est suite à cette collaboration que
les rééditions des albums de VOODOO CHILD ("Adrénaline"), TITAN ("Titan"), HIGH
POWER ("Les violons de satan"), PRESENCE ("Rock your life"), ADX ("La terreur"
et "Suprématie"), MISTREATED ("Première intervention") ou encore ANTHRACITE
("Plus précieux que l’or") ont pu voir le jour. Bien évidemment, cette liste va
s’allonger en 2016 puisque ma collaboration avec No Remorse Records va
continuer. Beaucoup de rééditions sont actuellement en cours de négociations,
mais je peux t’annoncer celles qui sont déjà finalisées avec les sorties à venir
des albums de AXTON PRYTE ("The lab") (fin mars 2016), SYNTHESE ("Prisoner")
(fin avril 2016) et MARIENTHAL ("Prohibition") (fin mai 2016) toujours chez No
Remorse Records. Sur chacune de mes rééditions figurent les paroles des
chansons, des photos inédites et sont toutes agrémentées de vrais titres bonus,
de qualité et surtout introuvables nulle part (que ce soit sur internet ou
ailleurs) pour que le public puisse trouver un réel intérêt sur l’acquisition de
ces albums. Quant à mes prochaines rééditions, elles seront régulièrement
annoncées sur ma page
Facebook. |
Qu'écoutes-tu aujourd'hui ? |
Pour les groupes français : CRANKS,
TENTATION, SILVER MACHINE, ANOTHER AGE, IRON SLAUGHT, ARCHANGE ou encore HERZEL.
Pour les groupes étrangers : MANIMAL, LEATHER HEART, HITTEN, STALLION, AXXION,
NIGHT, BLIZZARD HUNTER, AMBUSH, RANGER, AXIS, BLIZZEN, SPELL, … |
Quelle est ta plus grande fierté ? |
Toutes mes activités, aussi
diverses soient elles, n’ont qu’un seul but : essayer de répondre au mieux à une
demande qui m’est faite. Tu l’auras compris, cette demande vient soit du public,
des labels ou des groupes eux-mêmes. Donc pour répondre à ta question, ma plus
grande satisfaction est de voir ceux qui m’ont mandaté, pour effectuer tel ou
tel travail, être satisfaits de mes services et d’être parvenu à répondre à la
demande du public qui va acheter l’album. En tous cas, je travaille dans ce
sens. |
As-tu des regrets ? |
Il n’y a pas de regret à avoir quand on est
encore actif car il est toujours possible de réaliser ses rêves, d’atteindre ses
objectifs, d’assouvir ses désirs. Je pars du principe où, si on s’en donne les
moyens, il n’y a rien à regretter. Et puis je n’ai pas le temps d’avoir des
regrets et ce n’est vraiment pas dans ma nature. Une fois à la retraite, j’aurai
sûrement davantage de temps pour faire un petit bilan sur mon parcours. En
attendant, j’ai encore des tonnes d’idées en tête et de nombreux projets en
cours à vous proposer, Alors, pour le reste, nous verrons bien à ce moment-là... |
Si tu devais emmener 10 albums français sur une
île déserte, lesquels seraient-ils ? |
Si je devais en emmener que 10,
alors je les choisirais uniquement pour des raisons qui me sont propres. Cette
sélection serait très personnelle et ne représenterait donc pas forcément les
meilleurs albums français sortis. Il y aurait donc : ATTENTAT ROCK ("Le gang des
saigneurs"), ADX ("Exécution"), BLASPHEME ("Désir de vampyr"), PANAMA ("Dog's
piss"), MANIGANCE ("Ange ou démon"), MALEDICTION ("Condamnés"), SORTILEGE
("Métamorphose"), DEMON EYES ("Out of control"), SATAN JOKERS ("Trop fou pour
toi") et NIGHTMARE ("Cosmovision"). |
Merci à toi, on te laisse le mot de la fin… |
C’est moi qui te remercie pour cet
entretien et bravo pour ton travail sur le site. A très bientôt pour de
nouvelles aventures. |
|
|