Le Samedi 1er Mai 2010 se
déroulait au "Korigan" de Luynes en PACA, une affiche alléchante qui
voyait réunis ROCKETT QUEENS, LIGHTSEEKERS et les revenants de VULCAIN pour leur
second concert de la toute chaude reformation.
Une bien belle affiche donc, sur laquelle revient pour notre plus grand plaisir
Angel Del Infierno. Vidéos par FHMC.
Une bonne
soirée se profile en ce premier mai pourtant pluvieux; les organisateurs ont eu
la bonne idée de réunir sur un plateau commun des groupes débutants ayant roulé
leur bosse sur la scène locale et Vulcain, qu'il est inutile de présenter,
surtout en ces pages ! Outre l'occasion de découvrir des valeurs montantes,
c'est aussi et surtout un bon moyen d'éviter de faire de ce concert un
rassemblement d'anciens combattants du métal, ce qu'on entend trop souvent hélas
dans la bouche de certains persifleurs.
ROCKETT QUEENS
Rockett
Queens a la lourde tâche d'ouvrir le bal devant une salle à l'affluence correcte
quoiqu'insuffisante pour un tel plateau (un jour férié qui plus est). Force est
de reconnaitre que le groupe fait mouche, délivrant un rock n' roll de très
bonne tenue. La jeune chanteuse Marine se ménage pas ses efforts, menant avec
beaucoup de punch cette formation qui ne fait pas semblant d'asséner un rock
péchu (mon voisin me fait justement remarquer, en hurlant par dessus les
décibels, que Marine a un petit air de Fabienne Shine de Shakin'Street, c'est
vrai). Hermétique à la mode des jeunes groupes de rock montés de toutes pièces
et policés dont on nous rebat tant les oreilles en France depuis quelques
années, j'avoue que j'ai hésité à assister à ce set, redoutant de bailler.
J'aurais eu terriblement tort. Surveillez-les de près et procurez-vous leur CD
au titre évocateur : "Stand up and shout", il ne vous décevra pas.
LIGHTSEEKERS
Les locaux de
Lightseekers prennent ensuite possession de la scène. Leur heavy-metal aux
teintes progressives, rappelant certaines fois les bonnes heures du Helloween
période Kiske, ne me convainc cependant que peu, je dois être honnête. Mais je
dois aussi mentionner que malgré tout, l'ensemble tourne plutôt bien. La
maitrise instrumentale est bel et bien là et le chanteur a une bonne voix, ce
qui constitue d'ailleurs l'atout majeur du groupe. A revoir, donc.
VULCAIN
Vulcain,
enfin ! Je ne reviendrai pas en détail sur la set-list, qui revisite largement
les premiers efforts du groupe pour le bonheur des gens en transe devant moi qui
chantent les paroles par cœur. A ma surprise, la formule du trio fonctionne à
merveille, le groupe est un rouleau compresseur, écrasant impitoyablement le
public à grands coups de classiques de son répertoire; "Pile ou face", "Ebony",
"Rock n roll Secours", "Blueberry Blues", "Le fils de Lucifer", "Richard",
"Faire du rock" ou le plus récent "Stoppe la machine", les titres phares
s'enchainent. Marc Varez cogne avec une précision helvétique, Vincent (malgré un
son de basse faiblard) tient la baraque pendant que Daniel, dont la voix si
particulière n'a pas bougé, assure des solos sans une fausse note, ne laissant
absolument aucun doute : pas besoin de deuxième guitariste dans Vulcain ! Assez
étrangement, bien qu'acquis à la cause du dieu de la forge, le public devant est
assez calme, hormis quelques excités (dont votre serviteur) qui hurlent les
refrains à s'en égosiller et y vont chacun de leur petite demande. Daniel
chambre ce public calme en compagnie de Marc à grand renforts de "On se croirait
à Paris" ce qu'évidemment il ne faut surtout pas dire par ici ! Piqués au vif,
les sudistes se réveillent enfin !
Selon la tradition, le concert s'achève sur "la digue du cul", que le public
entame tout seul comme un grand et le groupe plie bagage après un set sans
concessions, non sans avoir pris la peine de remercier longuement les fans et de
prendre des photos ou de dédicacer LP et CD à tour de bras.
Dans la
douceur d'une nuit bien entamée Daniel et Vincent écoutent amusés les anecdotes
de fans de longue date, se remémorant qui un Bol d'Or 85, qui une première
partie d'Iron Maiden à Bercy en 1987. Marc, quelque peu éméché et hilare,
gesticule au fond de la salle lâchant un "On en encule le commerce, on encule
tout!". Un cran au dessus de tout le monde dans le paysage du rock énervé
français, Vulcain l'a confirmé ce soir : il est un putain de groupe de rock
n'roll !
INTERVIEW VULCAIN
A consulter
également, l'interview ce même jour du groupe au complet
ICI.
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