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COMPTE-RENDU LIVE

 

Le week-end du 7 et 8 août 2010 se déroulait le FREE-WHEELS à Courpière dans le Puy-de-Dôme. Outre les stands et animations, c'était également l'occasion de découvrir une scène Métal à l'affiche alléchante.

Retour sur les deux premiers jours de cet évènement. Compte-rendu par Lolo36.


Putain 9 ans ! Neuf longues années avant de pouvoir célébrer le retour des bikers dans le Puy de Dôme. 9 ans d’abstinence avant qu’en cette année 2010 le Free Wheels ne fasse son retour au cœur du Livradois.
CUNLHAT, c’est fini mais qu’on se le dise les Hell’s Angels n’allaient pas lâcher le morceau ainsi. Et à force de persévérance, le Free Wheels fait enfin sont retour à quelques kilomètres de l’ancien site, sur la commune de COURPIERE.
Et comme d’habitude de multiples animations sont au programme des 3 jours que va durer le festival. Des animations motos bien sur (la boule infernale, les courses de lenteur… etc), des shows très hot (strip tease, concours de T-shirts mouillés) mais aussi et surtout des concerts exceptionnels avec en tête d’affiche TWISTED SISTER le vendredi et la légende MOTORHEAD le samedi.

 

VENDREDI 6 Aout 2010 – La bezaix – 63 COURPIERE


Cocorico ! C’est un groupe français qui a l’honneur d’ouvrir les hostilités ! En effet, Big Ben qui avait en gagnant le tremplin du festival, il y a 9 ans, acquit le droit de jouer sur la grande scène l’année suivante n’a pas été oublié par l’organisation qui tient ainsi son engagement.
En 5 titres le groupe du chanteur Daniel DESABRES (ex Tanker), remarquablement soutenu par 4 musiciens de talent parmi lesquels les connaisseurs auront sans doute reconnu le batteur Joe STEINMAN (ex Auroch, ex Stallion) et le guitariste Philippe KALFON (Furious Zoo, Shakin’ street… qui a semble t-il remplacé Michael ZURITA pourtant annoncé), délivre un set fort sympathique.
Entamé sur une reprise survitaminée du "Harley Davidson" popularisé par B.B. et conclut sur un excellent "Antisocial" de TRUST, le set du groupe propose 3 titres de son répertoire parmi lesquels on retiendra "Plus haut" et son refrain taillé pour la scène. Une prestation solide et convaincante pour nos frenchies.

Juste le temps de changer la scène et ce sont les suédoises de CRUCIFIED BARBARA qui débarquent sur scène. Autant le dire de suite, ce groupe ne m’a pas du tout convaincu sur album et c’est avec quelques à-priori que j’aborde ce concert.
Une brune, trois blondes mais qu’on ne s’y trompe pas, le chef a les cheveux bien noirs. En effet, si la bassiste fait chavirer (et c’est légitime) mes voisins et s’affoler les flashs de leurs appareils photos, la patronne c’est Mia COLDHEART. Chanteuse, guitariste... c’est elle qui prends toutes les intros et tous les soli à son compte, c’est elle qui de la main commande les réglages à la sono, bref un vrai leader ! Mais il ne faut pas réduire au rang de figuratrices ces copines car derrière les futs, il y a un petit bout de bonne femme (Nicki WICKED) qui cogne comme un homme. A la basse Ida EVILEYE ne se contente pas d’être belle, tandis que la seconde guitariste Klara FORCE (dont le soutien gorge léopard a aussi fait des émules parmi les apprentis photographes) soutient efficacement sa leader.

Ça joue bien et des titres tels que "Play me hard", "Killer on his knees" ou "Sex action" passent remarquablement l’épreuve de la scène. Cerise sur le gâteau, les filles jouent en rappel le "Kill by death" du bombardier à Lemmy et se mettent définitivement dans la poche le public qui a afflué en masse au fur et à mesure de leur show. Solide prestation des suédoises qui sont considérablement remontées dans mon estime. Non seulement elles sont jolies mais ce sont avant tout de vraies rockeuses. Chapeau bas mesdames !

C’est à AMERICAN DOG que revient le redoutable honneur de précéder à TWISTED SISITER dont la prestation est attendue avec impatience par les premiers rangs. Le trio originaire de l’Ohio, pratique un hard rock basique, très épuré mais qui colle parfaitement à l’ambiance du festival avec par exemple des brulots tel que "Rock’n’roll dogs", le salace "Sometimes the pussy eat you" ou un "Drank too much" de rigueur en cette fin de soirée.

Une solide prestation pour les américains mais on pourra regretter que le groupe n’ai pas inséré dans sa setlist une petite reprise qui aurait permis, à l’instar des groupes les ayant précéder, de relancer l’intérêt de leur concert, surtout auprès des spectateurs qui comme moi ne connaissaient pas très bien leur répertoire.
De plus, quand on sait que sur leur premier opus les "dogs" ont repris le "Under the blade" de la bande à Dee SNIDER, on se dit que ce titre aurait été parfait pour un rappel. Tel ne fut pas le choix de Michael HANNON et de son groupe, dont il faut signaler au passage qu’ils ont pris la peine de revenir après le concert de TWISTED SISTER pour une séance de dédicaces. Une bien belle marque de respect vis-à-vis du public !

La tension monte d’un cran, c’est palpable et je m’arrime solidement à la rambarde car les places sont chères pour voir de près les TWISTED SISTER. Le pied de micro rose de Dee est installé, la fameuse guitare aux cercles concentriques roses et noirs de Eddy OJEDA est testée par les roadies... ça sent le soufre !

Le temps d’assister aux effeuillages d’une charmante Catwoman et d’une capitaine Crochet dont les charmes feraient capituler plus d’un capitaine de navire et il est temps d’assister à ce qui constitue seulement la 5ème prestation française de l’histoire de TWISTED SISTER.

Les lumières baissent, l’intro de "Come out & play" arrive dans les baffles et c’est l’explosion, Dee SNIDER prend la scène d’assaut et le leader charismatique du groupe avec sa crinière blonde virevoltante aimante les regards. Finies les peintures de guerre et les tenues fluo, ce TWISTED SISTER là n’a plus besoin de ce genre de subterfuges. Le plaisir d’être sur scène suffit à transcender les américains qui délivrent un show dantesque. La setlist fait la part belle aux titres des albums "Stay hungry" et "You can’t stop rock’n’roll". Un titre seulement est extrait de "Come out & play" tandis que "Under the blade" et "Love is for suckers" sont tout simplement occultés.
Qu’importe, c’est une succession de hits qui nous est proposée et elle fait le bonheur de l’audience qui mange dans la main de Dee sur des brûlots tels que "I wanna rock", "We’re not gonna take it", "You can’t stop rock’n’roll", le heavy "Captain Howdy" ou même la somptueuse ballade "The price" que n’aurait pas renié les SCORPIONS.

Jay jay FRENCH, Eddie OJEDA et l’animal Marc MENDOZA assurent grave tandis que le batteur originel A.J. PERO martyrise ses fûts. Mais le showman c’est Dee SNIDER. Il joue avec les lumières ("Burn in hell"), il harangue la foule ("I wanna rock"), il disparaît derrière les retours, il chante la tête à l’envers, il taquine le Free Wheels sur ces capacités vocales (par rapport au Hellfest auquel le groupe à participé quelques jours auparavant)… Bref l’homme reste d’une jeunesse incroyable et contribue à la folie ambiante.
Le groupe exhume de ces cartons un "Live to ride, ride to live" de rigueur et pousse même le vice jusqu’à reprendre le "Born to be wild" des STEPPENWOLF. Succès assuré auprès des bikers !
Et comme Dee est un seigneur, le show du gang de New York se termine sur un hommage appuyé à Ronnie James DIO, la voix du heavy metal. Nous avons ainsi droit à une reprise enlevée du "Long live rock’n’roll" de RAINBOW dont je suis certain que le lutin aura été fier d’entendre d’où il est.
Enorme claque que ce concert de TWISTED SISTER et les fans présents en auront savouré chaque instant tant leurs apparitions se font rare en France. Mémorable show de Snider & Co et pari réussi pour l’organisation qui a quand même du affréter un vol privé pour que le groupe puisse le lendemain se rendre en Suède. Mais le jeu en valait vraiment la chandelle tant ce concert fut impeccable de bout en bout.

Après la tempête TWISTED SISTER, il fallait du lourd pour achever la soirée du vendredi et c’est à l’excellent Popa CHUBBY que revint ce redoutable honneur d’achever en beauté et dans un style différent cette fabuleuse soirée. Malheureusement, tout le monde n’a pas su apprécier à sa juste valeur le show du bluesman.
Car oui Popa est un bluesman, un guitariste influencé par les héros des 70’s et en ce sens l’improvisation fait partie intégrante de son style, ce que n’a pas compris une partie du public peu enclin à profiter des longues plages instrumentales où l’homme du Bronx laisse s’exprimer tout son touché et sa vista.
De plus, le guitariste a pris soin de partager équitablement sa setlist entre titres originaux et reprises. Des covers de son idole Jimi HENDRIX (le classique "Hey Joe", le blues "Red House" et ce qui est pour moi le meilleur titre d’Hendrix, la somptueuse ballade "Little wing") ou encore de Bob DYLAN (avec l’excellent "Knocking on heaven’s door") magistralement exécutées par Popa et ses 2 musiciens.

Cependant le public n’adhère pas vraiment et délaisse petit à petit le devant de la scène et quand Poppa CHUBY quitte l’estrade en jetant sa guitare on se dit que l’on frise l’incident et on pense surtout qu’il ne reviendra par pour un rappel.
Fort heureusement le speaker remobilise les troupes et finalement le "divin chauve" revient sur scène après un changement de guitare pour nous balancer un rappel magnifique qu’il conclura sur une géniale interprétation du "Moby Dick" de Led Zeppelin.
Seuls les vrais fans et les guitaristes amateurs comme moi sont restés jusqu’au bout, mais je ne pense pas me tromper en disant que nous nous sommes délectés de chacune des notes jouées par le guitar-hero New Yorkais.
En plus l’homme reste très accessible et dès son concert terminé, il est descendu voir ses fans pour signer des autographes à côté de la scène. En plus d’un remarquable guitariste, Popa Chubby est un type proche de ses fans, très accessible, à des années lumières d’une star dont il pourrait pourtant revendiquer le statut. Quelle leçon d’humilité !

Voilà, il est pas loin de 3h du mat’ et s’en est fini pour ce soir. Il faut désormais rejoindre la voiture.
Un peu de marche pour se dégourdir les jambes et surtout le temps de réaliser que j’ai assisté à un concert évènementiel ce soir. Un concert dont le point d’orgue aura sans contestation possible été la prestation de TWISTED SISTER tant le groupe aura mis le feu aux planches. Mais un concert qui m’aura aussi permis de relancer mon intérêt pour les CRUCIFIED BARBARA et d’apprécier tout le talent guitaristique de Popa CHUBBY.

Samedi 07 Août 2010 – La bezeix – 63 COURPIERE

Samedi 7 août, 17h, après une bonne grasse matinée je suis de retour sur le site de La Bezaix, où les bikers ont pris la place des vaches le temps d’un week end.

Je débarque au pied de la grande scène de laquelle il est bien difficile de m’approcher. Sur l’estrade, des récompenses sont remises aux vainqueurs des divers concours (course de lenteur, burn…) tandis qu’un hell’s angel brésilien est mis à l’honneur pour sa générosité et pour son action dans la lutte pour la pauvreté et la faim dans son pays, plus précisément aux frontières de l’Amazonie.
Puis c’est au tour d’un invité un peu spécial de prendre le micro pour se présenter à la foule, genre biker trapu à la longue barbe blanche. "Bonjour, je m’appelle Francis Zegut et il y a quelques années j’animais une émission où je commençais ainsi : lut-sa, bande de p’tites graisseuses, bande de p’tits graisseux…".
Bon sang, tonton Zézé est là sur l’estrade, et les souvenirs de mes années collège reviennent, surtout "Wango tango" l’émission des sculpteurs de menhirs qui m’a fait découvrir tant de bonne musique.
Tonton zézé qui est venu en Harley passer le week-end au pied des volcans d’Auvergne pour s’en prendre plein les cages à miel et jouer de la guitare en carton. Lui qui venait pour la première fois au Free Wheels, espérons que le camping aura été aussi agréable que celui des flots bleus, celui du gros rougeot, de bobonne et de leur fidèle 14/18. Ah ! Nostalgie radiophonique !
Bref, le temps de nous recommander KORITNI et ses petits protégés belges de Finger Trigger que le célèbre animateur quitte le devant de la scène. Bonne bourre ! Tonton Zézé.
Place désormais au concours de T-shirt mouillés et je comprends désormais mieux pourquoi les places aux premières loges m’étaient inaccessibles.
Voici donc un moment fort du festival et une animation traditionnelle du Free Wheels, très attendue par le public. Rapidement les T-shirts mouillés volent et ce sont de plus ou moins généreuses poitrines qui se dévoilent à nous. Certaines concurrentes peu farouches n’hésitent pas à tout montrer et se retrouvent ainsi en tenue d’Eve face au public-jury.
Bon, on aurait bien voulu admirer la gagnante internet qui, pudique, n’a pas souhaité nous montrer ses tétons et c’est tout à son honneur ! Mais un peu dommage car il y avait là un joli brin de fille qui a su garder sa part de mystère. Bref, si la hyène, féline et tatouée a fait son effet sur scène (elle a même bien involontairement fait une cascade) au point de faire peur au speaker, la gagnante sera Mona, une jeune marseillaise qui à y réfléchir n’a pas volé son titre.

Comme par enchantement avec la fin de la foire aux nichons, les places au devant de la scène se libèrent et je prends position non sans être passé auparavant par les stands pour prendre un petit sandwich merguez.

La scène est nettoyée, les instruments mis en place et voici venue l’heure de THE LORDS OF ALTAMONT.
Un chanteur et un bassiste au look à mi chemin entre les Ramones et les frères Gallagher de Oasis, un guitariste sobre mais efficace et un batteur énergique, voici les présentations effectuées.
Le groupe propose une mixture à base de garage rock, de punk et de Hard rock et il faut avouer que le cocktail est détonnant et rudement efficace.
Les petits gars de Los Angeles ont une sacrée pêche et ils se démènent comme des fous sur scène, en particulier le batteur, mais plus encore C'est Jake "the preacher" CAVALIERE, le chanteur organiste qui fait le spectacle. Il secoue son instrument dans tous les sens, jette son pied de micro, monte sur son orgue. L’homme fait sa rock star décadente et déjantée mais il ne triche pas et dans le sillage de leur leader, les TLOA délivrent une prestation énergique et tonique, qui n’a aucun mal à remporter l’adhésion du public qui s’est massé en nombre au fur et à mesure que le concert avançait.
Quelle divine surprise que ces américains ! D’ailleurs Francis Zégut n’a eu de cesse de les photographier depuis le bord de la scène, preuve que les californiens ont interpellé l’animateur vedette. C’est dire !

A peine le temps de reprendre notre souffle que les gars de KORITNI débarquent sur scène afin d’assurer eux même la balance.
"Le chanteur est un poseur mais ça assure grave" tels sont les propos d’un voisin proche. Il a bien résumé la situation, Lex Koritni est un beau gosse et sur scène, il a tendance à singer les attitudes d’un certain Axl Rose sauf que niveau vocal, l’australien est impeccable et il occupe avec charisme le devant de la scène.
Le groupe est heureux de jouer ça se voit. Les musiciens ont la banane et on sent la complicité qui les unit. En plus, ils font le spectacle les aussies, Lex s’empare d’un médiator et joue sur la guitare d’Eddy SANTACREU (son comparse des débuts sous le nom de Green dollar color) tandis que celui-ci plaque les accords, même chose avec le bassiste et l’autre guitariste.

Là encore, l’énergie est présente, le groupe y mets les tripes et ceci me rappelle les propos d’un célèbre guitariste australien : "Au pays il n’y a pas de place pour les poseurs et si tu n’es pas bon, tu te fait jeter illico presto du club". Lex Koritni et son groupe ont donc bien appris la leçon.
Niveau setlist, les chouchous de Zégut ne proposent que des titres originaux ("Red light joint"...) mais certains d’entre eux sont entrecoupés de petits clins d’œil sympathiques qui relancent l’intérêt des spectateurs. Ici c’est le "Let there be rock" des frères Young qui est interprété et plus loin le "Kittens got claws" de Whitesnake qui déboule en plein milieu d’un titre.
La réputation que le groupe a acquis en tournant énormément dans l’hexagone n’est pas usurpée, mais on sent que Koritni est un groupe de club, qui a besoin de la proximité de son public pour donner sa quintessence. A ce sujet, le fait de voir descendre dans la fosse les guitaristes Eddy SANTACREU et Luke CUERDEN, s’avère comme un aveu, comme si les deux musiciens avaient besoin de sentir la proximité du public pour mieux s’en nourrir.
Belle complicité entre les musiciens.
Quoiqu’il en soit, le plus français des groupes australiens a convaincu les festivaliers et a largement mérité de revenir pour un rappel sur la jolie power ballade "Devil's daughter".

S’en est fini des hors d’œuvres, comme la veille, la tension monte d’un cran lorsque le matos de MOTÖRHEAD est installé... et encore plus quand le roadie du père Lemmy fait la balance avec la célèbre Rickenbacker du maitre en bandoulière. Le clou du spectacle approche, les places sont chères et je dois m’imposer pour qu’un malotru ne me pique pas mon point de vue. Désolé mec ! Je suis là depuis le début et pas question de me déloger car là c’est MOTORHEAD qui arrive.
Le port altier, tout de noir vêtu, le couvre chef et les lunettes de soleil de rigueur, la star débarque, la force tranquille : "Good evening, ça va ?”, tu m’étonnes, la réponse est fulgurante.
“We are MOTORHEAD, and we play rock’n’roll”, les bases sont posées, on se prend d’entrée de jeu un uppercut de métal ("Iron fist") dans les gencives, enchainé sans temps mort sur un "Stay clean" qui nous laisse groggy. Le son est fort, très fort, à tel point que l’on a parfois du mal à distinguer la voix de Lemmy, voire même certains titres moins connus.
La setlist est équilibrée entre les nouveaux titres ("Rock out" et ce "Thousand names of God" débuté par un solo de Phil CAMPBELL dont Lemmy nous rappelle que ça fait 26 ans qu’il joue au sein du groupe), les plus récents ("In the name of tragedy" entrecoupé d’un solo du "best drummer in the world" selon Lemmy, Monsieur Mikkey DEE), les plus anciens ("Going to Brazil", l’excellent "Born to raise hell"), les oldies ("Metropolis" où encore ce "Over the top" extirpé des prémices de l’histoire de MOTÖRHEAD), des faces B ("Cradle to the grave" et "Just cos’ you got the power" issues du maxi "Eat the rich") et bien sur des classiques dont on reparlera un peu plus loin.
Les fans sont en délire et ça secoue sévère dans mon dos. Je suis à plusieurs reprises plaqué contre la barrière et une dame d’un certain âge, non loin de moi, est au bord du malaise ou de la crise de nerf, à tel point qu’elle est extirpée manu militari par la sécurité qui, malgré ses invectives, ne réussit pas à calmer les plus ardents des pogoteurs. Et oui ma petite dame, MOTÖRHEAD, ça dépote et il faut être solide pour résister à l’assaut.
"Lemmmmmmy" crie un fan, "Yeah it’s me", le sieur Kilmister est taquin et bien décidé à donner le maximum pour ce qui constitue le dernier concert de l’été de MOTÖRHEAD.
La fin du show est monstrueuse et c’est sur l’hymne "Killed by death" repris à gorge déployée par le Free Wheels que les 3 anglais nous quittent une première fois.
Mais il y a des survivants dans le public, des durs à cuire qui en réclament encore. Alors Lemmy sort l’artillerie lourde et nous balance dans la face un "Ace of spades" explosif.

Et des fois qu’il reste des survivants, le bombardier sort l’arme nucléaire. Mikkey DEE, fait péter l’intro d’un "Overkill" dantesque qui fini d’arraisonner les derniers récalcitrants avec un final à rallonge à vous couper le souffle.
Quelle prestation ! La tornade est passée. On était tous au cœur de la tempête et à en voir le sourire qui barre la tronche des festivaliers qui m’entourent, on a tous aimé l’agression sonore du bombardier à tête de moteur.
"Don’t forget us! We are MOTÖRHEAD and we play Rock’n’roll !". Soyez rassuré mon cher Lemmy, personne dans le public n’est prêt de l’oublier. Quel pied !

Cela mérite bien un feu d’artifice et nous sommes invités à nous retourner pour admirer le spectacle. Là encore l’organisation à mis les petits plats dans les grands pour illuminer la nuit Courpiéroise. Magnifique !

Pendant ce temps dans mon dos, les roadies installent les instruments du groupe TRIGGER FINGER qui nous a été chaudement recommandé par Francis Zégut himself en fin d’après midi. Cela suffit à éveiller ma curiosité.
TRIGGER FINGER est un trio belge qui pratique un blues rock burné certes agréable, mais qui ne fait pas l’unanimité parmi les metalheads.
Si le bassiste, Monsieur Paul, est plutôt statique, ses 2 compères, le batteur et le leader, chanteur guitariste Ruben ne ménagent pas leur peine et les gars sont récompensés de plusieurs généreuse salves d’applaudissements.
Une insulte est lancée, "yes my friend" lui rétorque sereinement le chanteur guitariste avant de dédier le prochain titre à Francis Zégut pour son soutien.
Ruben fait le show, il grimpe sur un flight case, il tape du pied, il module sa voix magnifiquement aussi bien dans les graves que les aigus, il exhorte le public et petit à petit les belges remportent l’adhésion du public resté au pied de la scène, dont la mienne je dois le dire.
Une jolie découverte qui m’a donné l’envie d’en savoir plus sur ce groupe éminemment sympathique !

Avant de partir, les courbes de la strip-teaseuse du soir, qui passe devant moi dans la fosse, me donne envie de rester un peu plus longtemps. Mes oreilles sifflent encore mais mes yeux eux restent bel et bien ouverts. La fille est magnifique et en plus c’est une athlète, probablement une gymnaste... bref, sont show est magnifique et acrobatique. Beaucoup de monde aimerait se faire arrêter et menotter par une telle créature en uniforme et subir ses punitions. Pour moi la plus belle des filles que j’ai pu voir sur scène. Félicitations à elle !
Une consœur prend sa succession, une magnifique blonde juvénile, qui malgré ses charmes et ses piercings ne réussit pas à susciter chez moi autant d’émoi que sa copine qui lui a prédécédé. Il faut dire que la petite dernière doit avoir moins d’expérience et on la sent beaucoup plus timide, ce qui lui donne cependant un atout certain. Quoiqu’il en soit, il est des fins des soirées beaucoup moins agréables et la jeune demoiselle recueille quand même une salve nourrie d’applaudissements.

Le temps d’engloutir une petite crêpe pour reprendre des forces et il est temps pour moi de retourner à la voiture, puis de prendre la direction de la capitale régionale.

Je n’ai pu écouter que quelques bribes de la prestation de THE METEORS. Un groupe anglais de rock psychobilly mais à en juger par la forte affluence devant la scène, les gars jouissent d’une belle petite réputation et semblent tirer leur épingle du jeu. Encouragements et applaudissements sont sincères et chaleureux, preuve que le public est satisfait.

Malheureusement, je n’ai pas pu me rendre sur le site le lendemain et je ne pourrai donc pas vous parler des 3 groupes prévus à l’affiche.

En conclusion, je peux dire que nous avons eu droit à un très grand cru du Free Wheels en 2010, et ce retour après 9 ans d’absence est à couronner du sceau du succès. Bien sur, il y en aura toujours pour râler après tel ou tel détail, mais organiser un rassemblement d’une telle ampleur n’est pas chose aisée et être parvenu à récidiver 9 ans après la dernière édition est déjà en soit un exploit. De plus, l’organisation découvrait pour la première année le nouveau site de Courpière et n’avait pas ses marques comme à Cunlhat, alors un peu d’indulgence messieurs et mesdames les grincheux. Ce sera encore mieux l’année prochaine et moi j’y crois.

Niveau concert, l’affiche a été somptueuse ! Ce fut pour moi l’occasion de découvrir des groupes jusque là inconnus et de très bonne facture (The lords of Altamont, Trigger Finger ou encore Big Ben). L’occasion de réhabiliter dans mon estime les suédoises de Crucified Barbara qui ont prouvé qu’elles sont de sacrées rockeuses et pas seulement de jolies poupées blondes. Enfin, ce fut la confirmation que Koritni est un groupe rudement efficace et fort intéressant comme j’avais pu le lire ici et là.
Quant aux deux têtes d’affiches, elles ont été à la hauteur de leurs réputations.
MOTÖRHEAD a mis l’assistance KO debout avec un show apocalyptique (bien que le son fut un peu fort) preuve que les anciens en ont encore sous la pédale.
Cependant, si la bande à Lemmy était le clou du spectacle, pour moi, l’énorme satisfaction du Free Wheels 2010 restera la prestation de TWISTED SISTER. Une setlist composée exclusivement de hits, un chanteur performer d’exception, un public chaud bouillant et bon enfant, bref, tous les ingrédients étaient réunis pour une prestation festive et un concert mémorable.

Vivement l’année prochaine qu’on remette ça !


 

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