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COMPTE-RENDU LIVE

 

Le samedi 08 avril 2017 se déroulait à quelques pas de Clermont-Ferrand (63) le festival VULCAN HOT ROAD, avec une très belle affiche : BLAZE BAYLEY, BLACKRAIN, LOOKING FOR MEDUSA, TURBO TIGERS et OCTANE.

Le régional Lolo36 nous fait part de ses impressions...


Au lendemain d’un superbe concert de Suicidal Tendencies qui m’a asséné une bonne grosse baffe Hardore (bien aidé en cela par un certain Dave Lombardo qu’on ne présente plus) et après une bonne nuit de sommeil, je me rends à quelques kilomètres de Clermont-Ferrand.

Plus précisément à Mozac où se situe l’Arlequin, une magnifique salle polyvalente louée pour l’occasion par l’association de motards les Vulcans Hot Road.

Et ces derniers ne se sont pas moqués de nous puisque ce ne sont pas moins de 5 groupes qui sont à l’affiche en ce samedi à la météo estivale : les locaux de Turbo Tigers et de Looking For Medusa, les mayennais de Octane, les Blackrain dont la réputation dépasse largement les frontières hexagonales et enfin en tête d’affiche, pour une première aux pieds des volcans, l’ex chanteur de Iron Maiden : Blaze Bayley.

Et tout ça pour la modique somme de 15€ ! Impossible pour moi de rater ça.

L’arlequin présente réellement un cadre idéal avec une ouverture latérale qui donne sur une pelouse extérieure qui permet de tranquillement siroter une bière au soleil, tout en fumant éventuellement une clope.

TURBO TIGERS

J’arrive en compagnie de 3 potes au moment où les Turbo Tigers investissent la scène avec un bon quart d’heure de retard sur l’horaire prévu.

Le groupe emmené par l’ex Awacks, Stan W Decker à la basse et au chant, se présente sous forme d’un trio au look très coloré qui rappelle le style glam des 80’s.
Les pieds de micro des 2 frontmen sont décorés, à l’instar d’un ZZ-TOP, de magnifiques boas en plumes oranges que n’auraient pas renié l’ex reine des nuits parisiennes Régine.



Vous l’aurez compris, il y a chez ces tigres, un côté parodique poussé très loin puisque les musiciens, pourtant bien de chez nous, ne s’expriment qu’en anglais ou du moins essayent-ils !

Bref, le côté humoristique fait partie intégrante de la démarche du combo qui rappelle toutes proportions gardées celle des américains de Steel Panther.

Côté musique, le côté Hard Glam US est bel et bien présent avec des textes qui nous ramènent aux grandes heures des Mötley Crüe ou autre Poison comme sur l’excellent "That’s my butt" qui remporte l’adhésion du maigre public alors présent.



Mais attention, l’imagerie ne doit pas masquer le fait que la musique de ces garçons tient remarquablement la route.

Le trio évoluant dans un registre rock’n’roll hard qui doit beaucoup à Motörhead et à son mentor Lemmy, qui se voit honoré par un "40 years of rock’n’roll" de très bonne facture.

OCTANE

Après un bon quart d’heure de mise en place, ce sont les mayennais d’Octane qui investissent les planches.
Le quatuor est composé d’un mélange équilibré d’anciens (Alex le guitariste chanteur et Laurent le bassiste) et de jeunots (Fabien le batteur et la voix féminine Morgane), gage d’un cocktail d’expérience et de fougue juvénile pour le plus grand plaisir de nos oreilles.

Le groupe évolue dans un style Rock Hard traditionnel et le chant à deux voix constitue indéniablement un atout majeur du combo.



En effet, si Alex en tant que chanteur guitariste est par la force des choses obligé de rester proche de son micro et de son pédalier, Morgane peut quant à elle arpenter la scène de long en large, apportant une bonne dose de dynamisme à la prestation du combo.

Non contente d’assurer une belle présence scénique, elle apporte également une vraie énergie d’un point de vue vocal.



Niveau setlist, les 3 morceaux du EP paru en 2015 sont de la partie, complétés par une majorité de titres originaux (parmi lesquels j’ai particulièrement apprécié l’excellent "Rock bottom") qui devraient figurer sur le premier album à paraître prochainement.

En bonus, nous avons néanmoins droit à une reprise assez originale que tout le monde aura reconnu, sauf moi en fait. Celle du "Bad romance" de Lady Gaga, dans une version Hard Rock très réussie.



Au final, un très bon concert des lavallois, à peine perturbé par un problème de cymbale qui n’aura pas raison de l’énergie de ce très bon groupe que je ne saurai trop vous recommander d’aller voir sur scène, d’autant plus qu’il tourne énormément en ce moment et dans tout l’hexagone.

Une bien belle découverte en ce qui me concerne !

LOOKING FOR MEDUSA

Petite pause rafraîchissement et il est déjà temps d’assister au concert de Looking For Medusa que je n’ai pas revu sur scène depuis la release party du quatrième album de Awacks en décembre 2013.

Autant dire une éternité, que le groupe a su exploiter pour donner un nombre de concerts plus que respectable et surtout pour préparer son premier album studio.

La setlist a donc largement évolué et contient aujourd’hui quasi exclusivement des titres originaux à l’exception de la reprise du "Sweet dreams (are made of this)" de Eurythmics.



Au niveau du line up, changement il y a eu puisque c’est un nouveau guitariste rythmique qui vient épauler Laurent Pachaubes, toujours aussi efficace en lead.

Une chose en revanche n’a pas changé, c’est l’énergie d’Olivier Costes, le chanteur. Il constitue le vrai point d’attraction du groupe, toujours aussi mobile sur scène.

Il arpente celle-ci de long en large et même de haut en bas, puisqu’il décide à un moment d’aller estimer la taille de l’audience depuis la coursive supérieure.

Parmi les nouveaux morceaux joués ce soir, j’ai particulièrement retenu "Hells parade" titre dédié à feu Bon Scott et qui voit la pédale de batterie rendre l’âme (y aurait-il une malédiction sur les batteurs ce soir ?) obligeant Olivier à meubler du mieux possible.



A signaler aussi un "Colisee" plutôt Heavy où Olivier se prend pour Rob Halford. Un titre qui laisse augurer du meilleur pour le futur album à paraître vraisemblablement fin juin 2017.

Cependant ce sont "Looking For Medusa" et l’excellent "Shame" qui m’ont filé le frisson. Deux excellents morceaux issus du MCD du groupe qui a tourné en boucle dans mon autoradio en décembre 2013.

Looking For Medusa m’avait positivement impressionné en 2013. Il confirme ce soir tout le bien que je pense de lui et c’est avec une réelle impatience que j’attends leur premier véritable effort studio.

BLACKRAIN

Avec l’arrivée des Blackrain, un palier est franchi en terme de notoriété car la réputation des hauts savoyards dépasse désormais très largement les frontières françaises.

Il n’en faut pas plus pour que l’ambiance monte d’un cran et que le public se montre moins timide en se rapprochant enfin au plus près de la scène.

Le quatuor débute son show par l’entraînant "Eat you alive" extrait dans son dernier effort studio qui se voit malheureusement desservi ici par un son plutôt brouillon.



Heureusement, l’ingénieur du son du groupe va progressivement régler ce problème et nous permettre de mieux apprécier le single "Back in town" et le puissant "Mind control" eux aussi issus de "Released".

Dès le quatrième morceau, le groupe dégaine les classiques avec l’entêtant "Innocent Rosie" qui trouve un vrai écho auprès des spectateurs.

A peine le temps de reprendre ses esprits que c’est "Blast me up" qui nous est donné en pâture avec son refrain à scander. Efficacité garantie !



Mais le combo est là pour défendre son dernier rejeton et se ne sont pas moins de trois morceaux extraits de celui-ci qui sont ensuite joués : "Killing me", "Run tiger run" et le superbe "Jenny Jen" qui ne figure certes pas sur le CD, mais a été enregistré pendant les sessions (à l’attention d’une fan en qualité de chanson personnalisée suite à sa participation au financement de l’album).

Retour dans le passé avec l’enchaînement de l’ancestral "True girls are 16", avec l’excellent "Overloaded" en préambule du hit du groupe, le catchy "Ho hey hey hey" qui permet au public de participer pleinement et de monter un peu plus la température de l’Arlequin.



"Released" est une dernière fois mis à l’honneur avec l’excellent "Rock my funeral" avant que Swan ne nous annonce un dernier titre qui constitue "
l'histoire du rock’n’roll".

"It’s a long way to the top (If you wanna rock’n’roll)" achève le concert en apothéose avec un public déchainé et bondissant qui reprend à pleins poumons les paroles de ce classique de AC/DC.

Super concert des Blackrain avec une setlist bien équilibrée entre nouveautés et titres plus anciens et surtout un groupe clairement heureux d’être là, libéré, délivré…

BLAZE BAYLEY

Voici venue l’heure de la tête d’affiche, et si l’on ne présente plus Blaze Bayley depuis son passage au sein d’Iron Maiden, force est de constater que les moyens dont dispose le chanteur sont aujourd’hui bien en deçà de ce qu’il a pu connaître avec la Vierge de fer.

Ce sont ainsi ses musiciens qui font eux même la mise en place et la balance juste avant le concert.

Le trio à la manœuvre en compagnie de Blaze n’est d’ailleurs autre que le groupe Absolva que le public clermontois a pu voir à la coopérative de mai en 2013 en première partie de Michael Schenker.

Les anglais défendent ce soir "Endure and survive" le dernier album en date de leur chanteur leader. Un disque qui comme l’indiquera à plusieurs reprises Blaze, constitue la deuxième partie d’une trilogie.

Ce sont ainsi pas moins de cinq titres qui sont extraits de ce dernier opus, tandis que son prédécesseur "Infinite entanglement" se voit représenté par quatre titres, soit un total de 9 chansons sur les 17 qui seront jouées ce soir.

Parmi ce matériel récent, j’ai particulièrement retenu "Fight back" et son refrain à scander très efficace, le heavy "Human" ainsi que le très autobiographique "Eating lies" introduit par une tirade du vocaliste qui nous encourage à croire en nos rêves, plus encore lorsque les vents sont contraires comme ce fut le cas pour lui lorsqu’il a voulu devenir chanteur ou lorsqu’il a rejoint Maiden.



Il convient aussi de signaler l’excellente tenue de "Dark energy 256", une très solide composition qui permet aux musiciens d’Absolva de prendre le pouvoir sur scène pour divers soli et pour un moment fun du concert, où Blaze feint l’exaspération face à ce putsch tout en tentant de reprendre le devant de la scène à des musiciens frondeurs qui le renvoient bouler à chaque tentative.

Aux rayons vieilleries, on notera deux extraits de "Silicon messiah" le premier album solo de Bayley (dont le magnifique "Stare at the sun"), ainsi que deux extraits du solide "Blood and belief" dont l’excellent "10 seconds".

Au rayon préhistorique, nous retiendrons un sympathique "Manhunt", exhumé de la période Wolfsbane. Mais inutile de se voiler la face, au rayon historique ce sont les trois titres issus du répertoire de Maiden qui ont remporté la palme.

Et quels titres ! Le speed "Futureal" constitue le premier moment fort du concert. Mais que dire du fabuleux "Clansman" avec ces multiples changements de rythmes et ces "
freedom" repris à gorges déployées par le public.

Il s’agit à mon sens du point d’orgue du show de ce soir, juste devant un "Man on the edge" fédérateur dont les "
falling down" finissent de casser les dernières voix.

Quel plaisir d’entendre à nouveaux ces morceaux très peu, voire plus du tout, joués sur scène par Maiden depuis le départ de Blaze.

L’occasion pour moi de tirer un immense coup de chapeau au guitariste Chris Appleton, qui à lui seul assure un rendu impeccable de ces titres pourtant composés pour deux guitares.

Par extension, il faut souligner la complicité qui existe entre les membres d’Absolva (à plusieurs reprises c’est le bassiste Karl Schramm qui vient s’occuper du pédalier de son guitariste alors que celui ci occupe le devant de la scène), validant totalement le choix de Blaze de les engager comme back band.

Le chanteur, quant à lui, se fend non seulement d’une excellente performance vocale mais s’avère aussi un excellent showman et le public le lui rend bien ce soir en répondant à chacune de ses sollicitations.

Un très très bon concert de l’ex Maiden ce soir, des litres de sueurs déversés sur les premier rangs et une setlist, à l’instar de Blackrain, très bien équilibrée entre nouveaux et anciens morceaux.

Un Blaze Bayley qui dès la fin de son concert annonce la couleur : "
Je serai disponible pour vous jusqu’à ce que la salle ferme, c’est simplement ma façon de vous dire merci".

Une attention d’autant plus louable que le chanteur a été présent derrière son stand toute l’après midi durant les concerts des autres artistes afin de répondre aux sollicitations de ses fans (photos, autographes…etc.). Total Respect !



En terme de disponibilité, je me dois de souligner celle des musiciens de Blackrain à l’issue de leur concert (à l’exception d’un Max qui n’avait pas vraiment l’air dans son assiette) et plus encore d’Octane dont le stand a toujours été tenu par une personne et en particulier leur manager Karol Lemaitre (ex Darken et Toutes Directions).

Les locaux en revanche n’ont pas souvent été derrière leur espace réservé et si cela est compréhensible pour les Looking for Medusa qui ont fait office de roadies tout au long de la journée lors des changements de groupes, ça l’est un peu moins pour Turbo Tigers.

Je n’ai jamais réussi à trouver quelqu’un lors des entractes et pire, le stand était carrément vide à la fin du concert de Blaze.

Dommage pour moi qui comptait acheter leur CD/Vinyle mais tant mieux pour mon compte en banque et tant pis pour celui du groupe !

Ce petit bémol ne suffira néanmoins pas à gâcher ma journée qui a été on ne peut plus agréable et je me dois de louer l’organisation pour avoir mis sur pied ce festival et cette belle affiche, qui en terme de qualité enterre toutes celles des années précédentes.

Une vraie prise de risque, malheureusement pas totalement récompensée en terme de public, les organisateurs devant à priori faire face à la concurrence de AC/Dçu au Zénith de Clermont le même soir.

Et je vais conclure en me faisant l’avocat du diable en étalant ma totale incompréhension vis-à-vis des fans de Hard Rock locaux :

D’un côté, le VULCAN HOT ROAD propose 5 groupes dont deux pointures internationales pour la modique somme de 15€ (avec un prix des consos très très raisonnable) et près de 6 heures de musique.

De l’autre côté, vous avez un groupe de reprises de AC/DC (aussi bon soit-il) avec un prix d’entrée allant de 30 à 38€ pour 2 heures de concert.

Et au final, le festival VULCAN HOT ROAD fait quelques centaines d’entrée tandis que le groupe de reprises fait 2200 entrées.

C’est pour moi totalement incompréhensible et cela n’encouragera pas forcément les organisateurs à prendre des risques en terme de programmation.

Déjà qu’il n’y a pas énormément de gros concerts Hard Rock / Metal sur Clermont-Ferrand et la région, si en plus les belles initiatives ne sont pas couronnées de succès, il ne nous restera pas grand chose d’original à nous mettre sous la dent.

Mais je préfère finir sur une note positive en remerciant et en félicitant chaleureusement l’association VULCAN HOT ROAD pour cet excellent festival, en espérant que nous pourrons nous délecter d’une édition 2018 tout aussi riche au niveau de l’affiche.

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