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COMPTE-RENDU LIVE |
Le samedi 10 novembre 2018,
VULCAIN et LOOKING FOR MEDUSA se produisaient à la salle Camille Claudel Clermont-Ferrand (63).
Le régional Lolo36
revient sur cette soirée... |
C’est au 18 mars 1987, à la
maison du peuple, que remonte la dernière trace de la venue de VULCAIN à
Clermont-Ferrand !!!
Plus de 31 ans sans la moindre visite des parisiens dans la capitale auvergnate
et enfin, en ce 10 novembre 2018, cette anomalie est réparée puisque le power
trio des frangins Puzzio est bel et bien là au pied des volcans d’Auvergne.
Une venue d’autant plus réjouissante que les dates de hard rock à
Clermont-Ferrand se font aussi rares que l’eau dans le désert.
C’est la salle Camille Claudel toute proche du centre ville qui a été choisie
pour accueillir les réjouissances du soir auxquelles vont participer les locaux
de LOOKING FOR MEDUSA qui ne sont pas étrangers à la venue de VULCAIN sur leurs
terres.
En effet, les auvergnats, dont il faut souligner le dynamisme autant sur scène
qu’en coulisses, ont été choisis comme support band de VULCAIN et vont rajouter
une nouvelle belle contribution à leur palmarès après des 1ère parties
d’artistes reconnus tels que Blaze Bailey, Nashville Pussy ou encore UDO (lors
d’un festival en Crête).
LOOKING FOR MEDUSA
LOOKING FOR MEDUSA monte sur scène vers 20h30 après une (trop
?) longue intro narrée et démarre réellement les festivités avec le très
acédécien "Hell’s parade" qui fait fort bonne impression malgré quelques
problèmes de sons bien vite réglés afin que nous puissions entendre autre chose
que la batterie.
Le quintet, un peu à l’étroit sur cette petite scène, enchaîne avec les
excellents "Colisée" et "The quest", deux titres accrocheurs qui figureront
vraisemblablement sur le prochain album du groupe (qui aurait du être en vente
ce soir si un problème de livraison n’était venu pénaliser le groupe) et qui
laissent augurer du meilleur pour cette première parution long format.
Avec cette triplette inaugurale, les auvergnats entament ce concert de la
meilleure des manières mais du coup "The brain" et surtout la reprise du "Sweet dreams" de EURYTHMICS font à mon sens un peu retomber la dynamique.
Fort heureusement "Psaume 666", le titre utilisé pour la promotion de "De
profundis" (grâce à un magnifique
vidéoclip) vient relancer opportunément la
machine avec un côté grandiloquent tout à fait délectable.
Oliviern toujours aussi remuant malgré l’exiguïté de la scène (difficile
d’évoluer à 5 sur une si petite surface) après être descendu dans le public,
enfile un masque de Medusa pour le titre qui donne son nom au groupe et qui
commence à devenir un classique de sa setlist.
J’accroche moyennement à "Kick in the face" mais le duo guitaristique constitué
de Laurent et Aurélien démarrent dans la foulée un "Thunderstruck"
boosté par la rythmique de Ugo (qui n’a pas les deux grosses caisses de Chris Slade)
et de Stéphane qui fait monter de plusieurs degrés l’ambiance de la salle.
Olivier offre une superbe performance vocale sur cette reprise des australiens
et LOOKING FOR MEDUSA laisse la place à VULCAIN dans les meilleures conditions.
Dommage néanmoins que "Shame", selon moi le titre emblématique de la méduse, ne
soit pas joué faute de temps, car il aurait assurément donné encore plus de
qualité à la prestation des clermontois qui aurait dû avantageusement remplacer "Sweet
dreams" par par cette composition originale du groupe.
Quoiqu’il en soit, LOOKING FOR MEDUSA a donné un très bon concert et à jouer son
rôle de chauffeur de salle à plein.
A peine descendus de scène, les gars démontent leur matos et se transforment en roadies de luxe pour aider le staff de
VULCAIN à installer la batterie de Marc Varez. Super mentalité !
Setlist : De Profundis / Rookie basse / Hells Parade / Colisée / The Quest / My
Brain / Sweet dreams / Psaume 666 / Looking for medusa / Kick in the face /
Thunderstruck / Shame (pas joué)
VULCAIN
A peine 20 minutes de mise en place et Marc, Vincent et Daniel
montent sur scène aux alentours de 21h30.
Ils attaquent le show par "Vinyle", le titre du nouvel album qui sera très
largement représenté ce soir avec pas moins de 9 titres joués.
Le plaisir de la musique sur microsillon, les potes et les amis chez Backline
music (magasin de Paname fort sympa d’après Daniel), mais aussi l’hommage aux
héros, malheureusement disparus, de notre musique préférée ("Héros") et en
particulier celui qui a beaucoup soutenu VULCAIN, l’idole Lemmy (" Putain qu’est
ce qu’il picolait" dixit Marc) à qui le titre "Motor" est entièrement dédié.
Bref, une musique et des paroles bien rock’n’roll mais les franciliens restent
néanmoins des citoyens et n’oublient pas de dénoncer les vices de notre société
en abordant des sujets aussi divers que la qualité de nos hommes politiques ("Borderline"), la limitation de vitesse à 80 km/h ("Contrôle") ou encore la
religion ("L’arnaque") avec un hommage sobre de Daniel au bataclan à quelques
jours de ce triste anniversaire.
Un Daniel plutôt modéré en terme de communication et qui laisse le soin à Marc
d’effectuer la majorité des lancements, lui permettant de préserver sa voix.
Malgré quelque cheveux en moins, l’homme à la Les Paul et à la voix rocailleuse,
reste clairement le leader du groupe et assure avec une vraie classe malgré la
difficulté de son rôle.
Soyons clairs, à part une phrase oubliée sur le "Soviet suprême", pas le plus
simple des morceaux du trio à restituer, le chanteur guitariste n’en met pas une
à côté et est à créditer d’une prestation impeccable.
Conscient de son rôle, l’homme tourne d’ailleurs à la cristalline tout au long
du concert alors que ces deux comparses tapent allègrement dans le houblon.
Cela n’empêche néanmoins pas Marc, malgré une batterie minimaliste, de faire le
show visuellement et de cogner comme une brute sur son kit, tandis que son
collègue bassiste "a certes vieilli mais bande encore"... et il le démontre
derrière sa légendaire Rickenbacker, véritable force tranquille, sur laquelle
peut se reposer son frangin en particulier lors des soli.
Si les années 90 sont, à mon grand dam, écartées de la setlist ("Les albums avec
Franck et Marcos sont difficiles à restituer en format trio" me glissent Marc
et Daniel à la fin du show), la première partie de carrière du groupe est quant
à elle très largement représentée avec 6 titres de "Rock’n’roll secours"
tandis que "Desperados" et "Big Brothers" sont respectivement représentés par un
titre chacun avec "Blueberry blues" et le superbe "Soviet Suprême".
"V8" est le dernier album représenté ce soir avec l’hommage aux fans qu’est "Avec vous".
A l’applaudimètre, le premier opus du groupe qui a fêté ces 30 ans en 2014, se
taille un beau succès avec des brûlots redoutables d’efficacité tels que "L’enfer",
"Le fils de Lucifer", "Vulcain" ou encore "Ebony", qui voient le
public se réveiller et chanter avec le groupe.
L’apothéose sera atteinte avec le mythique "Rock’n’roll secours", qui est à
VULCAIN ce que "Antisocial" est à TRUST, un hymne avec ce que ça représente
d’avantages (un titre fédérateur, redoutablement efficace) et d’inconvénients
(il est réclamé des la première partie du concert comme si certains n’étaient
venus que pour ce morceau).
Le show s’achève de manière traditionnelle avec une "Digue du cul" bien timide,
que les plus jeunes ne semblent pas connaître.
Tout se perd ! Il faudra peut être enseigner la chanson paillarde dans les
écoles ou alors restaurer le service militaire pour que ce classique ne se meurt
pas.
Setlist : Vinyle / Blueberry Blue / Avec vous / Heros / Les damnés / Dans les
livres / Borderline / Le fils de Lucifer / Contrôle / Darling / Backline music /
Le soviet supreme / L’arnaque / Vulcain / L’enfer / Motör / Ebony / Rock’n’roll
secours
Au final, ce n’est pas faire insulte à nos auvergnats de dire que VULCAIN a été
un cran au-dessus, ce qui revêt une certaine logique, les parisiens étant sur la
route depuis plus de 35 ans.
Néanmoins, les LOOKING FOR MEDUSA progressent de sortie en sortie, avec une belle
persévérance qui force le respect et qui se traduira mi-novembre par un premier
véritable album, ainsi que quelques dates en compagnie de VULCAIN (Lyon,
paris, Nantes…).
"It’s a long way to the top if you wanna rock’n’roll" disait Bon Scott, et mes
compatriotes auvergnats tracent lentement mais sûrement leur chemin.
Je signalerai pour finir ce live report, la belle disponibilité de VULCAIN dès la
fin du concert. Et si Vincent s’est un peu fait attendre, la sympathie et la
disponibilité de Daniel et Marc ont très largement compensé ce retard.
Les gars ont très largement pris le temps de dédicacer à tour de bras vinyles (le
double 33 tours en forme de scie circulaire fait son effet), K7 ("On est collector à fond" assure Marc) et CDs se prêtant même au jeu des photos et selfies avec plusieurs fans.
Merci donc aux deux groupes pour cette magnifique soirée qui a fait rajeunir un
paquet des cheveux blancs présents dans l’assistance.
Félicitations à l’organisation (LOOKING FOR MEDUSA n’est pas étranger à la venue
de VULCAIN et son rôle dépassait à priori très largement celui de groupe de
première
partie) pour cette belle affiche de Hard-Rock traditionnel, ainsi que pour le
choix de cette petite salle (jauge maximale de 150 personnes) qui autorisait une
appréciable proximité avec les musiciens.
Espérons donc que nous n’aurons pas à attendre à nouveau plus de 30 ans pour
revoir VULCAIN débarquer à Clermont, car franchement, ça avait du style !
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