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BERSERKERS
"Lock & load"
2016 (Autoproduction)
Discographie
The key to change the world (Demo 2009)
The end is night (Demo 2012) Berserkers
(2014)
Lock & load (2016) |
Nous avions laissé les bordelais de BERSERKERS
(voir chronique) en 2014 avec un premier album des plus prometteurs. Le groupe
part sur les scènes de l'ouest de la France (Bordeaux, Montendre, Bergerac, Isturitz, Pau, Nantes, Poitiers et Saintes) pour le défendre.
En octobre 2014,
Julien "Pix" Lamy (guitare/chant) décide de quitter le combo pour se consacrer
à un autre projet musical. BERSERKERS poursuit sous forme de quatuor avec Julius
(Basse/Chant), Arthur (Guitares), Val (Claviers) et Léo (Batterie).
C'est sous cette mouture que je découvre le groupe en live lors de deux concerts
sur Saintes (la Graine d'orge le 4 mars 2016 et à la fin du même mois pour le
festival de Pâques organisé sur trois jours par DCR Music à la chapelle Chavagne),
qui propose une set-liste exclusivement consacrée au premier album. Les
Bordelais se focalisent sur des morceaux qu'ils maîtrisent parfaitement,
préférant ainsi garder la surprise des nouvelles chansons pour la sortie du
nouvel album.
Un an d'écriture et six mois de studio sont nécessaires aux
quatre musiciens pour enregistrer, mixer et masteriser le successeur de "Berserkers".
Le fait qu'Arthur et Julius possèdent leur propre studio est un véritable plus
pour le groupe. Pour les aider financièrement parlant, ils lancent une campagne
de financement participatif via le site "Ulule" au mois de mai 2016. L'objectif
initial étant vite dépassé et au vu du temps restant, ils ouvrent un nouveau
palier qui leur permettra le pressage d'une version vinyle du nouvel album. Ce
dernier sera une nouvelle fois dépassé.
Les personnes ayant participé à cette
contribution reçoivent leur exemplaire de "Lock & load" aux alentours du 26 mai
2016, alors que l'album ne sortira qu'officiellement que
le 9 septembre 2016. Parallèlement, les musiciens travaillent sur la réalisation de 2 clips musicaux, l'un en
animation, l'autre filmé. Les participants au site "ulule" purent ainsi
découvrir le titre "Vampire lady".
"Lock & load" se présente sous forme de digipack. L'artwork de la pochette est
signé Thomas Bourdon, représentant une femme assise armée d'un colt dans une
ambiance western post apocalyptique. Je vois le masque que le personnage tient
dans sa main gauche comme un clin d'œil aux pochettes des précédentes sorties
de BERSERKERS. Le livret, qui se déplie, nous laisse découvrir derrière la
reproduction du dessin de la jaquette, les paroles des chansons ornées de
quelques dessins, remerciements des musiciens, et quelques renseignements sur
l'enregistrement. Une photo des quatre musiciens signée Camille Colfier orne le
dos dudit livret.
"Lock & load" propose neuf nouvelles chansons estampillées Hard Rock sonnant
résolument moderne malgré les influences seventies surtout dûes à ce clavier aux
sonorité Orgue Hammond. Un style qui donne sa couleur et l'originalité à
BERSERKERS. Seul à ma connaissance le groupe FLAYED pourrait s'apparenter en
France à la musique des Bordelais.
"Outlaw" ouvre les hostilités, et le ton est
donné. Le tempo est plutôt enlevé, lancé par la batterie de Léo, vite rejointe
par un riff rageur signé Arthur. L'orgue de Val emplit l'espace, renvoyant
immanquablement à Deep Purple, mais l'influence s'arrête juste à ce son. Les
Bordelais ayant le leur, qui doit beaucoup aussi au timbre du chanteur
Julius. Ce dernier, à l'instar d'un Philippe Yborra (SILVERTRAIN) possède une
voix particulière, chaude, plutôt ancrée dans les aigus. Un timbre qui ne laisse
pas indifférent et qui colle parfaitement à la musique de BERSERKERS. L'envie
de bouger est irrépressible et le refrain efficace. Le solo d'Arthur brillamment
inspiré et suivi par un autre de l'orgue Hammond... le tout résolument entraînant
! On repart sur couplet refrain, nouveau solo de guitares sur un rythme plus
effréné, pour une conclusion instrumentale.
Voilà une entame plutôt agréable et
c'est donc le sourire aux lèvres que l'on s'apprête à découvrir "Blind taste",
introduit par des riffs bien sentis de la guitare d'Arthur, ponctués par les
cymbales de Léo et rejoints par l'orgue Hammond, donnant un côté swinguant à
l'ensemble. Un groove communicatif se dégage de ce morceau. En son milieu, les
musiciens jouent sur les ambiances, à la façon d'un motard jouant sur
l'accélérateur avant de partir en trombe. C'est ce que font le duo basse/batterie, nous entraînant dans une danse ponctuée de quelques riffs biens sentis
et d'une nappe d'orgue se faisant plus discrète. Le morceau monte crescendo
vers un solo de guitares efficace, avant que Julius ne reprenne les débats de sa
voix chaude.
"Vampire lady" avait été choisi par le groupe pour titiller
l'intérêt d'un maximum de personnes pour participer et les aider à sortir l'album.
Choix à la fois étonnant et judicieux vu le résultat. En effet, "Vampire lady"
se différencie par son approche enjôleuse, son intro toutes cymbales dehors et aux
accents jazzy. Un côté années 20 dans le ton général du morceau, qui lui donne un
aspect enjoué. Le tempo swingue littéralement, donnant à
l'auditeur l'envie de bouger. Le refrain est une nouvelle fois réussi. Les
couplet se veulent plus mordants. Arthur nous entraîne dans la danse avec des soli bien sentis, usant aussi de la wah-wah
en amplifiant ce côté enjoué à la
chanson. Un morceau qui donne le peps et le sourire aux lèvres.
"It's up to you"
durcit le ton sur un rythme plus enlevé. Un Hard-Rock de bonne facture où chaque
instrument à la part belle. BERSERKERS joue l'efficacité et œuvre sur des
morceaux de trois à quatre minutes.
"The foolish man" est le deuxième morceau choisi par les Bordelais pour donner un
aperçu de ce "Lock & load" sous forme de clip filmé. Une intro qui fait
immanquablement penser à la bande à Gillan (la nouvelle mouture toutefois). D'ailleurs le timbre de Julius n'en
est pas si éloigné sur ce titre. Un morceau
qui monte doucement en puissance, et qui fait la part belle à l'orgue Hammond.
Le refrain très mélodique marque une nouvelle fois les esprits. La voix est plus
posée, moins dans l'attaque, les riffs de la six cordes d'Arthur s'en chargeant à
merveille. Un morceau tout en ambiance, très typé seventies, permettant une
nouvelle fois à chaque instrument de s'en donner à cœur joie. L'auditeur que je
suis ne peut qu'être charmé !
Ce n'est pas "Rock save the world" qui pourra
changer la donne ! Un Hard-Rock qui va droit à l'essentiel en moins de trois
minutes sur un tempo plutôt rapide avec un refrain fédérateur taillé pour la scène. Un
solo de Val, martyrisant son clavier pour notre plus grand
plaisir auditif, suivi d'un autre du même acabit d'Arthur.
Les héros sont de retour dans la ville et ils se nomment BERSERKERS !!! L'orgue
et la guitare ouvrent les débats tout en délicatesse. Quel solo d'Arthur une
nouvelle fois ! Julius reprend les choses en main, montant dans les aigües sur le
refrain. La partie instrumentale, véritable défouloir pour les musiciens, est un
régal pour nos écoutilles. Léo s'y mêlant pour y incorporant ses propres solos
de batterie.
"Starlight city", introduit par des riffs bien sentis, part dans un rythme
effréné. Le morceau possède un pré-chorus très mélodique et un refrain des plus
efficaces, "Starlight city" pouvant être hurlé par le public tandis que Julius
leur répond. Le tempo se ralentit pour jouer sur les ambiances et repartir tous
solos devant, Arthur s'en chargeant seul cette fois-ci.
On termine en beauté avec "Hangoverhead", véritable pièce maîtresse de cet
album qui dépasse les sept minutes. Si sur son intro les notes de guitare,
toutes en finesse, fleurent l'ouest américain, l'entrée en matière de la rythmique
se veut lourde, limite plombante. Un ton sombre pour un morceau riche, très
progressif dans sa démarche et ses changements de breaks. Un titre qui se
décompose en trois parties : une intro et deux autres parties, chacune avec son propre
refrain comme si on avait rattaché deux chanson. Sentiment renforcé lorsque à la
fin de la première partie l'orgue va decrescendo, puis les cymbales s'emballent
suivies de gros riffs bien agressifs qui partent sur un rythme effréné. Une petite
phase instrumentale très entraînante sur laquelle l'orgue s'éclate littéralement.
Puis Julius reprend les choses en main de sa voix chaude. Le morceau recèle de
belles parties instrumentales. Léo abat un super boulot sur ses fûts sans que ses
acolytes ne soient en reste. Comme le chante parfaitement Julien, "Rock'n roll
is not dead". On est rapidement surpris par la fin du morceau, tellement nous
étions dans l'écoute, qui reprend son intro tout en finesse avant de laisser
place au silence.
Vous l'aurez compris, les Bordelais ont
plutôt parfaitement réussi le passage du deuxième album. Tout en gardant le côté vintage de la musique du
groupe, "Lock & load" y apporte à la fois un côté très moderne et une personnalité plus
marquée. BERSERKERS possède en ses rangs quatre musiciens talentueux plutôt
inspirés. Ils ont su trouver leur propre identité musicale, en puisant dans
notre héritage Hard-Rock. N'ayant pas vraiment de concurrence en France dans ce
style-là, hormis FLAYED, l'autoroute d'un succès
mérité pourrait s'ouvrir devant eux, si le public
a la curiosité de découvrir la musique du groupe.
BERSERKERS est fait pour
tous les fans de Deep Purple, Uriah Heep, Rainbow, Aerosmith... et du bon Hard-Rock rythmé et entraînant. En tout cas, ils ont d'ores et déjà acquis mon
adhésion, et en attendant la version vinyle de ce "Lock & load",
je retourne à
son écoute... |
Chronique par
Dom Baillon Octobre 2016 |
01 - Outlaw (3:55)
02 - Blind taste (3:12)
03 - Vampire lady (4:05)
04 - It's up to you (3:12)
05 - The foolish man (4:15)
06 - Rock save the world (2:52)
07 - Heroes are back in town (5:20)
08 - Starlight city (3:45)
09 - Hangoverhead (7:30) |
Musiciens
: Julien "Julius" Logeais
(Chant/Basse), Arthur Orsini (Guitares), Leo Calzetta (Batterie), Valentin "Val"
Sarthou (Claviers) |
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