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DER KAISER
"Cannonball"
2018
(Brennus)
Discographie
Vautours
(1984)
La griffe de l'empire (1985)
Cannonball (2018) |
Mine de rien, ce 28 septembre 2018 est à marquer d'une pierre blanche,
puisqu'il voit la sortie du troisième album de DER KAISER.
Mais revenons un peu sur le passé. C'est en 1981 en région parisienne que le
groupe voit le jour. Il sort son premier album "Vautours" en 1984 sur le
label français spécialiste du Metal français d'alors "Devil's Records".
Le chanteur Pascal quitte ensuite le groupe. Il est remplacé au micro par Claude
Thill. DER KAISER participe à la compilation "Bonjour l'enfer" de 1985,
puis travaille sur son second album "La griffe de l'empire", qui
sort en 1985.
Le chanteur Claude Thill sera à son tour remplacé, avec l'arrivée d'un certain
Pierre Placines, mais aucun album ne sortira et la bande finira par se
séparer... jusqu'en janvier 2009 sous l'impulsion de Claude Thill alors au sein
de ADX. DER KAISER participe au Paris Metal France Festival III à Paris en
janvier 2009 et reçoit une acclamation du public présent.
Le temps suit son cours et la bande travaille sur de nouvelles compositions.
Mais les choses tardent, et Claude Thill quitte finalement le gang. Son
remplaçant est trouvé en la personne de Pierre Placines. Rappelez-vous, le même
qui avait pris le micro près de 30 ans auparavant au sein du groupe. Et le chant
sera désormais en Anglais !
DER KAISER fournissait dans les 80's un pur Heavy Metal empli d'harmonies et de
mélodies, avec de belles guitares Heavy, tout cela accompagné d'un chant en
français. Ce chant était, pour les deux albums du groupe, assez particulier au
désarroi de
certains fans. Il était pourtant la "patine" du gang et sa
particularité.
"Cannonball" sort officiellement le 28 septembre 2018 avec comme line up
Pierre (Chant), P'tit Tchong (Guitares), Thierry (Basse) et
Philippe (Batterie). Seul Beno est manquant, mais il a tout de même apporté sa
patte pendant l'enregistrement. Ce nouvel album est
paré d'une pochette réalisée par Doan Kim Quan, le même qui avait dessiné les
artworks des deux premiers albums du groupe.
Musicalement, il y a de grands changements ! Le chant tout d'abord. Il est haut
perché, puissant et change littéralement l'image du groupe. Pour ceux qui
connaissent, Pierre à chanté dans BONESHAKER et ALKIMYA. Un chant limpide et
chaud donc, modulé et beaucoup plus facile d'approche. Superbe, il conviendra surement à
un public plus large.
Au niveau des compositions, on retrouve les changements de rythmes, les doubles
guitares, les harmonies et les mélodies mais, chose nouvelle, les chœurs sont
beaucoup plus travaillés, à la façon d'un Royal Hunt ("After life") ou
d'un Blind Guardian ("Slate"), et cela sur bon nombre de titres.
Et puisque nous en sommes aux chœurs, comment ne pas évoquer "Ivory tower, Part
I" où un passage rappelle Queen, rien que ça. De ces plans presque Opera
hyper travaillés dans les voix dont Queen avait le secret. Un lyrisme se greffe ainsi au KAISER. Et c'est
bien réalisé !
Dans les titres plus directs,
"San monster" qui ouvre l'opus est efficace dans son énergie, "Gun under pillow" possède un petit goût Tokyo Blade. Un Heavy
en mid tempo avec un superbe pont où l'on retrouve les twins guitares à la DER
KAISER que nous connaissons, ou le hyper mélodique "Diary of a coward" au
refrain imparable et au style très Pretty Maids.
Il y a aussi du Maiden, comme sur
"The odyssey of damned souls" qui commence à la basse seule, puis continue sur un rythme syncopé. Différentes parties s'imbriquent les unes
aux autres, alternant les rythmes. Syncopés, lents, speed. Et toujours ces
chœurs. Ils répondent ici en canon(ball) au chant de Pierre.
On y retrouve comme évoqué plus haut du Maiden, Royal Hunt, Blind Guardian,
Pretty Maids ou
même par moments du Queensryche.
Ce nouvel album de DER KAISER est plus mélodique que ses prédécesseurs. Il est
aussi plus travaillé et technique, avec plus de variété dans les structures des morceaux, à
tel point que l'on frôle régulièrement le Prog. Et le chant change vraiment la donne,
si bien que nous
avons l'impression d'avoir à faire à un combo différent... tout en étant du DER
KAISER.
Au risque d'étonner ou de perdre les fans des débuts, DER KAISER ose évoluer. Et
il y a fort à parier que cette évolution saisira au passage de nombreux nouveaux
admirateurs jusqu'alors réticents au KAISER. Un très bon album ! Reste à voir le groupe sur scène et son
approche des anciens titres avec ce nouveau line up, et il y a fort à parier que
ça devrait assurer ! |
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Chronique par
Duby
Octobre 2018 |
01 - Intro (1:04)
02 - San monster (4:50)
03 - After life (3:57)
04 - Slate (5:12)
05 - Ivory tower, Pt. 1 (4:16)
06 - Gun under pillow (5:13)
07 - The odyssey of damned souls (7:48)
08 - Vengeance, Pt. 2 (4:01)
09 - Mr. Shadowman (5:00)
10 - Diary of a coward (4:30)
11 - Cannonballs (8:25) |
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Musiciens
: Pierre (Chant), P'tit Tchong (Guitares), Thierry (Basse),
Philippe (Batterie) |
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