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FAIRYLAND
"Of wars in Osyrhia"
2003
(NTS)


Discographie

Of wars in Osyrhia (2003)
The fall of an empire (2007)
Score to a new beginning (2009)
Osyrhianta (2020)


Après la parution de deux démos dont l’excellente "Realms of wonder", FANTASIA devient FAIRYLAND et la collaboration entre Philippe Giordana et Willdric Liévin aboutit enfin avec la mise sur le marché de "Of wars in Osyrhia" par le label NTS.

Et ce dernier, à l’instar de ce qu’il a fait pour Adagio, n’a pas lésiné sur les moyens que ce soit au niveau de la production, de la promotion ou encore en ce qui concerne l’artwork qui a été confié à l’excellent Hervé Monjeaud (Gamma Ray).

Le graphiste français a concocté aux azuréens une pochette du plus bel effet qui ne laisse par ailleurs guère de doute sur le contenu musical de la galette.

«Au delà des montagnes,
Au delà des mers,
Au delà des cieux et de l’espace
Au delà du temps

Il était une fois une contrée que les Dieux appelaient Osyrhia… »


On navigue en effet en plein heroïc fantasy et les deux instigateurs du projet nous invitent pour un voyage vers le monde imaginaire d’Osyrhia.

Le quatuor évoluant de plus dans un registre métal symphonique très marqué, il n’y a qu’un pas que je franchirai allègrement pour comparer FAIRYLAND à Rhapsody (Of Fire), d’autant plus que l’influence des transalpins est clairement revendiquée et assumée par Philippe Giordana.

Dès l’introductif "And so came the storm" avec ses bruits de rivière, sa narration, ses chœurs grandiloquents et ses orchestrations grandioses, le décor est planté. La musique sera épique et dans le plus pur style "Hollywood metal".

"Ride with the sun" ne dépareille pas avec son intro symphonique galopante, portée par des orchestrations et des parties de claviers d’une grande richesse.

Mais le meilleur reste à venir avec l’entrée en scène de Elysa C. Martin (Dark Moor) dont la voix puissante fait des merveilles, en particulier sur un refrain entêtant où la chanteuse ibérique se voit secondée par des chœurs somptueux et majestueux.

Les claviers omniprésents, la batterie marteau piqueur en double grosse caisse, les chœurs latins de style grégorien, les bruitages... tout conduit l’auditeur vers des contrées musicales pas si éloignées que ça de la côte d’azur.

Et ce ne sont pas les joutes claviers / guitares sur le solo qui viendront infirmer la filiation avec la bande à Luca Turilli.

La qualité d’interprétation des musiciens est par ailleurs un autre point commun entre les deux combos et le titre suivant "Doryan the enlightened", s’il reprend les mêmes ingrédients que son prédécesseur, me permet de souligner au détour du solo la virtuosité du quatrième membre, en l’occurrence le guitariste Anthony Parker.

Son association avec Philippe Giordana est une vraie réussite comme en atteste l’harmonie à deux instruments à laquelle les deux hommes se livrent sur la deuxième partie du chorus.

"The storyteller" est marqué par une partie de ping-pong entre le chant d’Elysa et des chœurs toujours aussi réussis dans leur grandiloquence, avec en prime un refrain agréable et très mémorisable, témoin d’une recherche mélodique permanente.

Et ce ne sont pas les titres suivants qui sauraient me faire mentir quant à la qualité du travail de FAIRYLAND, que ce soit "Fight for your king" avec son refrain pompeux, l’épique "On the path to fury" avec ses narrations et ses chœurs somptueux ou encore la ballade "Rebirth" aux riches atmosphères renforcées par l’utilisation du piano et de la flûte.

Et même si la recette est globalement identique tout au long de l’album, il y a toujours un détail qui vient donner au morceau son originalité, comme la magnifique intro du speedé "The fellowship" aux mélodies accrocheuses ou encore le côté heavy speed d’un "A dark omen" propice à un nouveau duel épique entre Philippe et Anthony pour le plus grand plaisir de nos ouïes.

Les deux derniers titres de l’album méritent cependant qu’on s’y attarde afin de louer la qualité de "The army of the white mountains", un instrumental symphonique mais surtout très cinématographique, qui vous transportera vers les contrées d’Osyrhia pour un très grand moment de ce premier album.

Quant au titletrack, qui clôt ce premier opus, il compile en 10’51 tous les ingrédients cités jusque là et offre une fin en apothéose où Elysa C. Martin se révèle tout simplement impériale de bout en bout.

Vous l’avez compris dès le début de cette chronique, les débuts discographiques de FAIRYLAND sont clairement marqués du sceau des italiens de Rhapsody et donnent dans un "Hollywood metal" grandiloquent exécuté par des instrumentistes de haut vol.

Si la qualité de la production et des arrangements est à souligner et contribue grandement à la réussite de ce premier effort, le meilleur atout des azuréens reste à mon sens la formidable chanteuse espagnole Elisa C. Martin.

Cette dernière livre ici une prestation époustouflante et confère à FAIRYLAND une identité propre et suffisamment affirmée pour lui permettre de se démarquer un tant soit peu de ses homologues transalpins.

Et si "Of wars in Osyrhia" reste à ce jour mon album préféré du projet de Philippe Giordana, la présence de la talentueuse chanteuse ibérique n’y est pas étrangère, surtout que sa collaboration avec le groupe cessera après ce premier album impeccable, que je ne saurai trop vous conseiller de (re)découvrir.

Il est à ce sujet bon de signaler que cet album a été réédité en 2006 (avec une pochette légèrement modifiée au niveau du logo du groupe) par le label Napalm Records avec en prime le bonus track japonais "Guardian stones" qui s’inscrit parfaitement dans la tendance musicale du reste du disque.

Chronique par Lolo36
Novembre 2014


01 - And so came the storm (01:25)
02 - Ride with the sun (04:54)
03 - Doryan the enlightened (05:44)
04 - The storyteller (03:47)
05 - Fight for your king (05:44)
06 - On the path to fury (05:37)
07 - Rebirth (04:30)
08 - The fellowship (06:24)
09 - A dark omen (05:57)
10 - The army of the white mountains (05:59)
11 - Of wars in Osyrhia (10:51)

Musiciens : Elysa C. Martin (Chant), Philippe Giordana (Claviers/Chœurs), Anthony Parker (Guitare), Willdric Liévin (Batterie/Guitare/Basse/Chœurs)




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