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IRMINSUL
"Geist"
2014
(Brennus)


Discographie

Salem (2007)
Ainsi soit-il (2010)
Geist (2014)
Ermite (2019)


Petit rappel des faits : IRMINSUL nous vient de Picardie, formé en 2004 autour de Guillaume Coulon (Chant/Guitare), Pascal Borniche (Basse/Chœurs), Claude Finet (Batterie), Sylvain Fourdain (Claviers), dévoilant un Hard mélodique se cherchant un peu, piochant allègrement autant dans le Progressif, le Rock, le Hard ou le Heavy.

Suite au premier essai "Salem" en 2007, Sylvain quitte le navire, laissant IRMINSUL voguer en trio. Les choses sérieuses s'emballent avec la sortie d'un premier album "Ainsi soit-il" en 2010 sous le label Brennus Music. Malgré des chroniques divergentes, autant dues à la diversité musicale proposée par le groupe qu'à ses qualités indéniables, le trio se lance à l'assaut des scènes.

Un groupe solide !!! A l'image du nom qu'ils ont choisi : IRMINSUL, l'arbre monde ou "pilier du monde", qui symbolisait selon la cosmogonie germanique l'union de l'Homme et du Cosmos, représentant le lien unissant la Terre et le Ciel. C'est à cet arbre qu'Odin resta suspendu neuf jours et neuf nuits selon la mythologie scandinave, accomplissant ainsi un sacrifice. Il y apprit le secret des runes et fut ressuscité. Finalement, on sait très peu de choses sur son existence. L'Irminsul symbolisait la résistance du paganisme saxon, et un lieu de réunion des Païens qui lui apportaient une offrande après chaque victoire. Charlemagne, alors roi des Francs, s'employait à soumettre et à christianiser la Saxe païenne, et pour se faire fit couper et abattre Irminsul en 772. Selon la croyance, l'arbre empêchait le ciel de leur tomber sur la tête... Refermons là cet aparté historico-mythologique pour revenir à nos Picards !

Le trio prend son temps pour donner une suite à "Ainsi soit-il", travaillant d'arrache-pied, s'attelant minutieusement à la composition et testant les nouveaux morceaux en live. Guillaume en profite même pour faire un passage prolongé, même s'il n'a pu progresser jusqu'aux finales, dans l'émission "La Nouvelle Star" sur M6, donnant la chair de poule au jury et prouvant que le monde du métal pouvait receler en son sein de vrais grands chanteurs !

Boostés, nos trois musiciens attaquent l'enregistrement de leur second album, réalisant en parallèle, avec leur ami cinéaste Benjamin Untereiner un clip pour en annoncer la sortie avec le morceau "Geist", qui sera d'ailleurs le titre de ce nouveau méfait. Plutôt réussi, ce "court-métrage" musical fait vite son petit effet sur la toile, attisant la curiosité et les commentaires des puristes ou simple amateurs. C'est dans les murs du Studio Bluegamm dans le 95 que le nouveau "bébé" prend forme, avant d'être mixé et masterisé au studio DHS à Liancourt (60).

Dédié entre autre à la mémoire de leur ami Christophe Veber (1979-2012), "Geist" sort en février 2014 sur le label Brennus Music. Derrière une illustration très "comics" signée Nah Well, se cachent 10 nouvelles chansons dont les paroles se trouvent retranscrites dans le livret, plus une intro dans un registre Hard/Heavy chanté dans la langue de Molière... des plus prometteurs.

Le trio a mûri, su tirer le meilleur des enseignements de l'enregistrement de leur premier album. C'est donc une musique savamment travaillée que les musiciens nous proposent ici. Le son, loin d'être fantasmagorique, est plutôt bon, rendant justice à chaque instrument en privilégiant bien entendu la voix. Mais "Geist" est plus que l'album d'un chanteur/guitariste accompagné d'une rythmique ! C'est d'un vrai groupe soudé, aux talents qui ne demandent qu'à être reconnus et défendus auquel nous avons à faire !

Un petite "Ouverture" démarre les hostilité sous la forme d'une intro plutôt symphonique, avant que la guitare aux riffs agressifs n'attaque un "Sage" plutôt décoiffant. Un morceau bien Heavy dans un registre mid-tempo, porté par la voix de Guillaume et une rythmique béton. A l'écoute du refrain, je ne peux m'empêcher un petit clin d'œil au tubesque "Je ne veux pas devenir sage" de Dolly dans un registre carrément différent, qui date quand même de 1997 (précisons pour l'aparté que le groupe était composé autour de sa chanteuse Manu, d'ex OXEN KILLER)...

"Je ne te dois rien" arrive ensuite. Une chanson entraînante sur laquelle la basse fait un boulot impressionnant, nous assénant des petits soli impeccables. Le spectre de Maiden est omniprésent. Un refrain qui s'enfonce dans nos crânes pour ne plus en sortir... Guillaume nous montre son talent avec quelques envolées maîtrisées dans les aigües, mais aussi son savoir-faire sur sa six-cordes, nous délivrant des soli plus qu'efficaces.

L'influence des maîtres SORTILEGE est flagrante sur "Le monstre", notamment grâce au travail vocal de Guillaume, mais aussi à la construction du morceau en lui-même. Le côté très théâtral de l'ensemble me fait penser à des groupes tels Mott the hopple, Queen voire Alice Cooper. Porté à cent pour cent par la voix de Guillaume, ce monstre est poignant d'émotivité. Très belle chanson, avec de nombreux changements de breaks, un refrain digne d'un "Délire d'un fou". La basse de Pascal est une nouvelle fois monstrueuse, il faut dire que le gars manie son instrument avec brio, épaulant la six-cordes tel son égaux.

Le trio durcit le ton avec "Verden", sur lequel IRMINSUL oblige, il est question de la destruction de l'
Arbre Monde et de vengeance sur fond de rythmique et riffs Heavy à souhaits ! Guillaume nous gratifie deux phrases scandées en allemand dans un registre très haut du plus bel effet. Survient le titre éponyme "Geist" sous forme de semi-ballade tirant vers la power ballade. Une chanson littéralement portée par Guillaume. De toute beauté indéniablement !

Mais les picards font de nouveau parler la poudre avec le puissant "Les oubliés des Dieux", introduit par quelques arrangements et sur lequel le son de la basse est une nouvelle fois monstrueux. Pascal nous y propose des lignes de mélodies talentueuses, avec des riffs bien appuyés et un refrain qui devrait faire son petit effet en live.

Le son des vagues et de la mer introduit le déroutant "Le radeau", lorgnant plus vers la Variété Pop-Rock que le Metal ! Faisant allusion au radeau de la méduse, cette chanson, malgré le registre choisi passe agréablement l'écoute.

"Divine" durcit le ton et le son, alors que sur "Rumeurs" Guillaume règle ses comptes avec les détracteurs obtus qui l'avaient pourris et jugés pour son passage dans l'émission de téléréalité "La nouvelle star", dont il n'a nullement à rougir. La basse y mène la danse d'une façon une nouvelle fois monstrueuse, donnant un côté groovy à l'ensemble et bonifiant les soli de la six-cordes de Guillaume.

Quoi de plus normal que de conclure avec "J'en reste là", un véritable booste à bouger son cul, à ne pas lâcher prise et à avancer !!!

Au final, IRMINSUL nous propose un deuxième album plutôt réussi, un disque qui s'écoute avec plaisir et qui donne la "banane". Un grand chanteur et des musiciens plus que talentueux !!! Gage qu'IMINSUL à bel et bien sa place au sein de la scène Hard Mélodique Française et le potentiel pour la gravir rapidement. En tout cas nous serons présents pour découvrir et épauler les prochaines œuvres de nos Picards !!! Bon travail et chapeau bas Messieurs !

Chronique par Dom Baillon
Novembre 2014


01 - Ouverture (1:19)
02 - Sage (3:39)
03 - Je ne te dois rien (5:34)
04 - Le monstre (6:10)
05 - Verden (5:00)
06 - Geist (4:15)
07 - Les oubliés des Dieux (3:55)
08 - Le radeau (4:16)
09 - Divine (4:50)
10 - Rumeurs (3:42)
11 - J’en reste là (3:42)

Musiciens : Guillaume Coulon (Guitares, chant), Pascal Borniche (Basse, Chœurs), Claude Finet (Batterie)




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