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CHRONIQUES |
Petit rappel des faits : IRMINSUL nous vient de Picardie, formé en 2004
autour de Guillaume Coulon (Chant/Guitare), Pascal Borniche (Basse/Chœurs),
Claude Finet (Batterie), Sylvain Fourdain (Claviers), dévoilant un Hard mélodique se cherchant un peu,
piochant allègrement autant dans le Progressif, le Rock, le Hard ou le Heavy.
Suite au premier essai "Salem" en 2007, Sylvain quitte le navire, laissant IRMINSUL voguer en
trio. Les choses sérieuses s'emballent avec la sortie d'un premier album "Ainsi
soit-il" en 2010 sous le label Brennus Music. Malgré des chroniques divergentes,
autant dues à la diversité musicale proposée par le groupe qu'à ses qualités
indéniables, le trio se lance à l'assaut des scènes.
Un groupe solide !!! A l'image du nom qu'ils ont choisi : IRMINSUL, l'arbre
monde ou "pilier du monde", qui symbolisait selon la cosmogonie germanique
l'union de l'Homme et du Cosmos, représentant le lien unissant la Terre et le Ciel. C'est à cet arbre qu'Odin resta suspendu neuf jours et neuf nuits selon la
mythologie scandinave, accomplissant ainsi un sacrifice. Il y apprit le secret
des runes et fut ressuscité. Finalement, on sait très peu de choses sur son
existence. L'Irminsul symbolisait la résistance du paganisme saxon, et un lieu
de réunion des Païens qui lui apportaient une offrande après chaque victoire.
Charlemagne, alors roi des Francs, s'employait à soumettre et à christianiser la
Saxe païenne, et pour se faire fit couper et abattre Irminsul en 772. Selon la
croyance, l'arbre empêchait le ciel de leur tomber sur la tête... Refermons là cet aparté historico-mythologique
pour revenir à nos Picards !
Le trio prend son temps pour donner une suite à "Ainsi soit-il", travaillant
d'arrache-pied, s'attelant minutieusement à la composition et testant les nouveaux
morceaux en live. Guillaume en profite même pour faire un passage prolongé,
même s'il n'a pu progresser jusqu'aux finales, dans l'émission "La Nouvelle
Star" sur M6, donnant la chair de poule au jury et prouvant que le monde du métal
pouvait receler en son sein de vrais grands chanteurs !
Boostés, nos trois
musiciens attaquent l'enregistrement de leur second album, réalisant en
parallèle, avec leur ami cinéaste Benjamin Untereiner un clip pour en annoncer
la sortie avec le morceau "Geist", qui sera d'ailleurs le titre de
ce nouveau méfait. Plutôt réussi, ce "court-métrage" musical fait vite son petit effet sur
la toile, attisant la curiosité et les commentaires des puristes ou simple
amateurs. C'est dans les murs du Studio Bluegamm dans le 95 que le nouveau
"bébé" prend forme, avant d'être mixé et masterisé au studio DHS à Liancourt
(60).
Dédié entre autre à la mémoire de leur ami Christophe Veber (1979-2012), "Geist"
sort en février 2014 sur le label Brennus Music. Derrière une illustration très
"comics" signée Nah Well, se cachent 10 nouvelles chansons dont les paroles se
trouvent retranscrites dans le livret, plus une intro dans un
registre Hard/Heavy chanté dans la langue de Molière... des plus prometteurs.
Le trio a
mûri, su tirer le meilleur des enseignements de l'enregistrement de leur premier
album. C'est donc une musique savamment travaillée que les musiciens nous
proposent ici. Le son, loin d'être fantasmagorique, est plutôt bon, rendant
justice à chaque instrument en privilégiant bien entendu la voix. Mais "Geist" est
plus que l'album d'un chanteur/guitariste accompagné d'une rythmique ! C'est
d'un vrai groupe soudé, aux talents qui ne demandent qu'à être reconnus et
défendus auquel nous avons à faire !
Un petite "Ouverture" démarre les hostilité sous la forme d'une intro plutôt
symphonique, avant que la guitare aux riffs agressifs n'attaque un "Sage" plutôt
décoiffant. Un morceau bien Heavy dans un registre mid-tempo, porté par la voix
de Guillaume et une rythmique béton. A l'écoute du refrain, je ne peux
m'empêcher un petit clin d'œil au tubesque "Je ne veux pas devenir sage" de
Dolly dans un registre carrément différent, qui date quand même de 1997 (précisons pour l'aparté
que le groupe était composé autour de sa chanteuse Manu,
d'ex OXEN KILLER)...
"Je ne te dois rien" arrive ensuite. Une chanson entraînante
sur laquelle la basse fait un boulot impressionnant, nous assénant des petits
soli impeccables. Le spectre de Maiden est omniprésent. Un refrain qui
s'enfonce dans nos crânes pour ne plus en sortir... Guillaume nous montre son
talent avec quelques envolées maîtrisées dans les aigües, mais aussi son savoir-faire
sur sa six-cordes, nous délivrant des soli plus qu'efficaces.
L'influence des maîtres SORTILEGE est flagrante sur "Le monstre", notamment
grâce au travail vocal de Guillaume, mais aussi à la construction du morceau en
lui-même. Le côté très théâtral de l'ensemble me fait penser à des groupes tels Mott the hopple, Queen voire Alice
Cooper. Porté à cent pour cent par la voix de
Guillaume, ce monstre est poignant d'émotivité. Très belle chanson, avec de
nombreux changements de breaks, un refrain digne d'un "Délire d'un fou".
La basse de Pascal est une nouvelle fois monstrueuse, il faut dire que le gars
manie son instrument avec brio, épaulant la six-cordes tel son égaux.
Le trio durcit le ton avec "Verden", sur lequel IRMINSUL
oblige, il est question
de la destruction de l'Arbre Monde et de vengeance sur fond de rythmique et
riffs Heavy à souhaits ! Guillaume nous gratifie deux phrases scandées en
allemand dans un registre très haut du plus bel effet. Survient le titre éponyme
"Geist" sous forme de semi-ballade tirant vers la power ballade. Une chanson
littéralement portée par Guillaume. De toute beauté indéniablement !
Mais les picards font de nouveau parler la poudre avec le puissant "Les
oubliés des Dieux", introduit par quelques arrangements et sur lequel le son de
la basse est une nouvelle fois monstrueux. Pascal nous y propose des lignes
de mélodies talentueuses, avec des riffs bien appuyés et un refrain qui devrait faire
son petit effet en live.
Le son des vagues et de la mer introduit le déroutant "Le radeau", lorgnant plus
vers la Variété Pop-Rock que le Metal ! Faisant allusion au radeau de la
méduse, cette chanson, malgré le registre choisi passe agréablement l'écoute.
"Divine" durcit le ton et le son, alors que sur "Rumeurs" Guillaume règle ses
comptes avec les détracteurs obtus qui l'avaient pourris et jugés pour son
passage dans l'émission de téléréalité "La nouvelle star", dont il n'a nullement à
rougir. La basse y mène la danse d'une façon une nouvelle fois monstrueuse,
donnant un côté groovy à l'ensemble et bonifiant les soli de la six-cordes de
Guillaume.
Quoi de plus normal que de conclure avec "J'en reste là", un véritable booste à
bouger son cul, à ne pas lâcher prise et à avancer !!!
Au final, IRMINSUL nous propose un deuxième album plutôt réussi, un disque qui
s'écoute avec plaisir et qui donne la "banane". Un grand chanteur et des
musiciens plus que talentueux !!! Gage qu'IMINSUL à bel et bien sa place au
sein de la scène Hard Mélodique Française et le potentiel pour la gravir
rapidement. En tout cas nous serons présents pour découvrir et épauler les
prochaines œuvres de nos Picards !!! Bon travail et chapeau bas Messieurs ! |
Chronique par
Dom Baillon
Novembre 2014 |
01 - Ouverture (1:19)
02 - Sage (3:39)
03 - Je ne te dois rien (5:34)
04 - Le monstre (6:10)
05 - Verden (5:00)
06 - Geist (4:15)
07 - Les oubliés des Dieux (3:55)
08 - Le radeau (4:16)
09 - Divine (4:50)
10 - Rumeurs (3:42)
11 - J'en reste là (3:42) |
Paroles : Indisponibles. Ajoutez les paroles
ICI  |
Musiciens
: Guillaume Coulon (Guitares, chant), Pascal Borniche (Basse, Chœurs), Claude
Finet (Batterie) |
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