Ce nouvel album "The origins" est mixé et masterisé par Willdric Lievin (Fairyland, Hamka...) et voit les chœurs dirigés par Phil Giordana (Fairyland)... tout cela comme sur le précédent opus. On ne change pas une équipe qui gagne !

Des chœurs qui seront d'ailleurs mis en œuvre dès l'introduction de l'album avec son "Prelude".

"Time of fantasy" est tout simplement grandiose ! Une mélodie puissante et une musique orchestrale à couper le souffle. Nous tenons ici notre RHAPSODY OF FIRE français, et avec une chanteuse s'il vous plait ! Le chant masculin et féminin est alterné, avec également l'apport de chœurs. Le morceau incorpore du clavecin et même une sonorité Techno, mais c'est énorme.

"Black fate" est un titre enjoué sur fond de mid-tempo. Plusieurs instruments seront de la partie : piano, flûte... pour une ambiance moyenâgeuse convaincante.

Nous pouvons apprécier sur "We will go" la voix chaude et vraiment adaptée de Flora. Ce titre est plus swinguant et visite des passages plus planants et atmosphériques dans ses breaks. Il est possible d'y apprécier le travail des musiciens et d'en noter l'investissement. Un titre extra qui ne serait rien sans ses guitares flamenco, son piano... et ses nombreux arrangements. Un bien bel ouvrage qui en serait presque émouvant.

"The abyss" commence sur une introduction orchestrale bientôt reprise à la guitare avant de changer et que les cuivres ne prennent la main. Ce morceau alterne les tempos et variations mélodiques, pour peut-être se perdre un peu sur des passages instrumentaux un peu longs...

"Angels of the last hope" s'enchaine au précédent morceau. Chant, basse et guitare sèche tout en émotion démarrent sur une ambiance plutôt ballade avant de monter en intensité et de finalement retomber. Un titre cool et planant où la guitare sèche peut s'exprimer, côtoyant à l'occasion de breaks des riffs électriques plus incisifs...

Loin d'être sombre, "Dark isle" est l'un des points forts de l'opus. Une superbe mélodie et des riffs de guitares à tomber. Le tout accompagné de chœurs et orchestrations de haute volée. Encore un morceau ou Lucas Turilli n'a qu'à bien se tenir !

"Face the beast" est un "La belle et la bête" des temps modernes, qui voit ici la voix de la belle Flora alterner au chant Grunt masculin de la bête, pour un morceau encore une fois attachant.

"Ghosts of memories" est une ballade où voix féminine doublée, piano et flûte feront leur œuvre. Quelques orchestrations viendront envenimer le tout, tout en restant dans la mélancolie et la douceur. Pas de batterie ici, ni de rythmes enfiévrés. Tout est dans la retenue et le feeling.

Arrive alors "Resurrection". Ce dernier combine dans son intro des sonorités techno à du Métal symphonique excellent. Dommage que ce mariage ne soit pas plus long et plus approfondi. Nous avons vraiment ici l'impression d'avoir à faire à du RHAPSODY OF FIRE, surtout par l'ajout de ses chœurs masculins.

"Requiem of the black rose" termine l'opus sur une bonne note, on s'en serait douté, vu le niveau des musiciens.

Les groupes à chanteuses sont légion et KERION se détache du lot. Les compositions sont grandiloquentes, variées et fourmillent d'idées toutes bien agencées. Par bien des aspects, KERION se rapproche de WILDPATH, les voix lyriques en moins.

Alors bien entendu, son évident rapprochement avec LUCAS TURILLI ou RHAPSODY OF FIRE peut lui porter préjudice et voir s'abattre sur lui les foudres des détracteurs et critiques, mais force est de constater que la bande est virtuose dans son jeu.

Les musiciens se font plaisir, c'est évident... et par la même occasion nous font plaisir également, ce qui est finalement le but...

La pochette est exactement dans le même genre que le précédent opus, toujours créée par le talentueux Jean-Pascal Fournier... gage de qualité...

Le groupe change de label avec ce "The origins", signant à l'occasion avec le tout nouveau Metalodic Records.