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LA HORDE
"Dystopie"
2015
(Fantai-Zic)


Discographie

En passant par le monde (2012)
Dystopie (2015)


Trois ans après l’énergique "En passant par le monde", un premier album qui laissait augurer du meilleur, LA HORDE est de retour avec une nouvelle galette intitulée "Dystopie".

Trois ans, cela peut paraître long mais le quatuor n’a pas chômé pendant ce laps de temps, donnant de nombreux concerts (Premières parties de Gojira, Vader, Melechesh…) avec en point d’orgue une tournée à Cuba dans le cadre du Brutal Winter Fest 2015.

D’autre part, il convient de signaler une sélection officielle aux victoires de la musique 2013 pour l’album "En passant par le monde", témoignage non négligeable d’une certaine reconnaissance de la profession musicale, mais surtout récompense du travail de fond effectué par les 4 lorrains.

Ce nouvel essai démarre sur l’excellent "Soleil noir" avec son gros riff à l’efficacité redoutable, son texte aussi sombre que son astre et son changement de tempo en plein milieu qui met en exergue le talent de Thomas Das Neves derrière les fûts.

Le son est énorme. Il constitue une vraie amélioration sur ce point par rapport au premier album et ce n’est pas le morceau suivant, l’apocalyptique "Nous savions" qui me fera mentir avec son riff très heavy à la Pantera et ses accords dissonants du plus bel effet juste avant le refrain.

L’occasion de tresser des louanges à Mathieu Morand à la guitare pour sa science du riff qui ne se dément jamais tout au long de l’album.

On pense tour à tour à Machine Head, à Slayer voire à Black Label Society comme sur le très heavy "Ravage" où les changements de tempi se révèlent savoureux et …ravageurs !

Mais je ne saurais réduire la musique de LA HORDE à une machine à riffs tant elle recèle de nombreuses autres richesses comme cette énergie punk omniprésente que l’on avait déjà pu apprécier sur "En passant par le monde".

Ainsi des titres tels que "Tony" ou "Solitaire" sont deux claques keupons viriles qui en moins de 2 minutes chacune vous mettent K.O.

Toutefois l’influence punk sait aussi se faire plus subtile en se mariant aux côtés thrash et hardcore (le fameux crossover popularisé par les américains de D.R.I.) des lorrains pour nous donner des morceaux somptueux tels que le très heavy "Le monde inverti" ou le saccadé "Coma" et son refrain entêtant.

Car, et ce n’est pas là une moindre qualité, nos 4 lascars possèdent un sens de la mélodie aigüe qui se traduit, entre autres, par une capacité à développer des refrains de qualité comme sur "Dernier souffle", à travers les chœurs virils de "Résigné" ou encore avec un "Les pionniers du chaos" qui constitue pour moi le meilleur titre de l’album.

Quand ce n’est pas un refrain qui vous accroche l’oreille ce sont alors des arpèges qui vous interpellent comme sur l’excellent "Immortel" ou à l’instar du libertaire "Sous la bannière noire" un gimmick de guitare entêtant.

Et si ça ne suffit pas, les lorrains vont chercher l’originalité en passant à la moulinette thrashcore une reprise du "Chan chan" de… Compey Segundo !!!
Et force est de constater que l’entreprise qui a pris forme durant le périple cubain s’avère une vraie réussite avec ses paroles en espagnol, ses plans de guitare à la wah wah et surtout son groove implacable insufflé par un Etienne Richefort impérial.

L’occasion pour moi de mettre en lumière le bassiste qui tout au long de l’album vient apporter de la richesse aux compositions du groupe.

Que ce soit sur une intro ("Dernier souffle" ou la bondissante "Tony"), en soutient des guitares ("Ravage") ou simplement en solo au travers d’un slap funky du plus bel effet ("Résigné"), le garçon se révèle un élément indispensable du son de LA HORDE.

L’album s’achève sur un instrumental sans solo qui alterne des arpèges sombres avec des riffs punk pour une "Fin des mondes" de toute beauté avec son côté atmosphérique et ambiancée que ne renierait pas Anathema.

Vous l’aurez compris, c’est un solide album de métal que nous offre LA HORDE avec ce "Dystopie" qui mélange allègrement les influences pour donner une musique à la fois puissante et riche.

LA HORDE ce sont aussi des musiciens de très haut niveau qui savent mettre leurs instruments au service des compositions pour proposer des titres à la fois heavy et accrocheurs.

LA HORDE c’est Frank Laprévotte un chanteur hurleur à la diction claire qui vous permet de profiter au mieux de textes très sombres et sans concession pour le genre humain, qui participent pleinement à l’ambiance pesante de l’album.

"Dystopie" constitue donc un excellent second opus qui bénéficie de l’expérience accumulée par le groupe sur scène et se révèle selon moi meilleur que son premier essai à bien des égards.

Espérons donc que les 4 lorrains se verront à nouveau largement récompensés de leur travail et qu’ils sauront profiter du Furvent qu’ils ont dans le dos pour franchir encore bien d’autres paliers avec, pourquoi pas, une participation à un prochain Hellfest ?

Chronique par Lolo36
Novembre 2015


01 - Soleil noir (2:57)
02 - Nous savions (4:08)
03 - Dernier souffle (3:30)
04 - Ravage (3:36)
05 - Coma (3:14)
06 - Le monde inverti (3:29)
07 - Immortel (3:38)
08 - Chan Chan (2:10)
09 - Sous la bannière obscure (3:48)
10 - Tony (1:07)
11 - Les pionniers du chaos (3:41)
12 - Solitaire (1:46)
13 - Résigné (2:56)
14 - La fin des mondes (3:50)

Musiciens : Franck Laprevotte (Chant), Matthieu Morand (Guitares), Etienne Richefort (Basse), Thomas Das Neves (Batterie)




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