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CHRONIQUES |
Trois ans après l’énergique "En passant par le
monde", un premier album qui laissait augurer du meilleur, LA HORDE est de retour
avec une nouvelle galette intitulée "Dystopie".
Trois ans, cela peut paraître long mais le quatuor n’a pas chômé pendant ce laps
de temps, donnant de nombreux concerts (Premières parties de Gojira, Vader, Melechesh…)
avec en point d’orgue une tournée à Cuba dans le cadre du Brutal Winter Fest
2015.
D’autre part, il convient de signaler une sélection officielle aux victoires de
la musique 2013 pour l’album "En passant par le monde", témoignage non
négligeable d’une certaine reconnaissance de la profession musicale, mais surtout
récompense du travail de fond effectué par les 4 lorrains.
Ce nouvel essai démarre sur l’excellent "Soleil noir" avec son gros riff à
l’efficacité redoutable, son texte aussi sombre que son astre et son changement
de tempo en plein milieu qui met en exergue le talent de Thomas Das Neves
derrière les fûts.
Le son est énorme. Il constitue une vraie amélioration sur ce point par rapport
au premier album et ce n’est pas le morceau suivant, l’apocalyptique "Nous savions" qui me fera mentir avec son riff très heavy à la Pantera et ses accords
dissonants du plus bel effet juste avant le refrain.
L’occasion de tresser des louanges à Mathieu Morand à la guitare pour sa science
du riff qui ne se dément jamais tout au long de l’album.
On pense tour à tour à Machine Head, à Slayer voire à Black Label Society comme
sur le très heavy "Ravage" où les changements de tempi se révèlent savoureux
et …ravageurs !
Mais je ne saurais réduire la musique de LA HORDE à une machine à riffs tant
elle recèle de nombreuses autres richesses comme cette énergie punk omniprésente
que l’on avait déjà pu apprécier sur "En passant par le monde".
Ainsi des titres tels que "Tony" ou "Solitaire" sont deux claques keupons
viriles qui en moins de 2 minutes chacune vous mettent K.O.
Toutefois l’influence punk sait aussi se faire plus subtile en se mariant aux
côtés thrash et hardcore (le fameux crossover popularisé par les américains de
D.R.I.) des lorrains pour nous donner des morceaux somptueux tels que le très
heavy "Le monde inverti" ou le saccadé "Coma" et son refrain entêtant.
Car, et ce n’est pas là une moindre qualité, nos 4 lascars possèdent un sens de
la mélodie aigüe qui se traduit, entre autres, par une capacité à développer des
refrains de qualité comme sur "Dernier souffle", à travers les chœurs virils
de "Résigné" ou encore avec un "Les pionniers du chaos" qui constitue pour
moi le meilleur titre de l’album.
Quand ce n’est pas un refrain qui vous accroche l’oreille ce sont alors des
arpèges qui vous interpellent comme sur l’excellent "Immortel" ou à l’instar
du libertaire "Sous la bannière noire" un gimmick de guitare entêtant.
Et si ça ne suffit pas, les lorrains vont chercher l’originalité en passant à la
moulinette thrashcore une reprise du "Chan chan" de… Compey Segundo !!!
Et force est de constater que l’entreprise qui a pris forme durant le périple
cubain s’avère une vraie réussite avec ses paroles en espagnol, ses plans de
guitare à la wah wah et surtout son groove implacable insufflé par un Etienne
Richefort impérial.
L’occasion pour moi de mettre en lumière le bassiste qui tout au long de l’album
vient apporter de la richesse aux compositions du groupe.
Que ce soit sur une intro ("Dernier souffle" ou la bondissante "Tony"), en
soutient des guitares ("Ravage") ou simplement en solo au travers d’un slap
funky du plus bel effet ("Résigné"), le garçon se révèle un élément
indispensable du son de LA HORDE.
L’album s’achève sur un instrumental sans solo qui alterne des arpèges sombres
avec des riffs punk pour une "Fin des mondes" de toute beauté avec son côté
atmosphérique et ambiancée que ne renierait pas Anathema.
Vous l’aurez compris, c’est un solide album de métal que nous offre LA HORDE
avec ce "Dystopie" qui mélange allègrement les influences pour donner une
musique à la fois puissante et riche.
LA HORDE ce sont aussi des musiciens de très haut niveau qui savent mettre
leurs instruments au service des compositions pour proposer des titres à la fois heavy et accrocheurs.
LA HORDE c’est Frank Laprévotte un chanteur hurleur à la diction claire qui vous
permet de profiter au mieux de textes très sombres et sans concession pour le
genre humain, qui participent pleinement à l’ambiance pesante de l’album.
"Dystopie" constitue donc un excellent second opus qui bénéficie de
l’expérience accumulée par le groupe sur scène et se révèle selon moi meilleur
que son premier essai à bien des égards.
Espérons donc que les 4 lorrains se verront à nouveau largement récompensés de
leur travail et qu’ils sauront profiter du Furvent qu’ils ont dans le dos pour
franchir encore bien d’autres paliers avec, pourquoi pas, une participation à un
prochain Hellfest ? |
Chronique par
Lolo36 Novembre 2015 |
01 - Soleil
noir (2:57)
02 - Nous savions (4:08)
03 - Dernier souffle (3:30)
04 - Ravage (3:36)
05 - Coma (3:14)
06 - Le monde inverti (3:29)
07 - Immortel (3:38)
08 - Chan Chan (2:10)
09 - Sous la bannière obscure (3:48)
10 - Tony (1:07)
11 - Les pionniers du chaos (3:41)
12 - Solitaire (1:46)
13 - Résigné (2:56)
14 - La fin des mondes (3:50) |
Musiciens
: Franck Laprevotte (Chant), Matthieu Morand (Guitares), Etienne Richefort
(Basse), Thomas Das Neves (Batterie) |
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