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CHRONIQUES |
Après seulement un EP démo et deux albums studio,
MANIGANCE a réussi la gageure de s'imposer comme le leader français en terme de heavy speed mélodique, bien aidé en cela par le soutient indéfectible d'Olivier
Garnier, manageur du label NTS et désormais de Replica Records.
S'appuyant sur des musiciens de haut niveau, possédant en son sein l'un des tout
meilleurs chanteurs français en la matière, le groupe avait déjà placé la barre
très haute avec son précédent opus "D'un autre sang", cela, et il faut le
souligner, en utilisant la langue de Molière, qui n'est pas forcément la plus
aisée à utiliser en terme de métal mélodique.
Le groupe n'a donc pas droit à l'erreur avec ce troisième véritable album studio
si il veut surpasser son magnifique prédécesseur.
Mais dès l'introductif "Envahisseur" (précédé il est vrai de l'intro "Abysse"), on comprend que les palois ont mis toutes les chances de leur côté.
Le son concocté par François Merle (guitares) est énorme, Didier Delseaux est
parfait de maitrise technique, tandis que le clavier de Florent Taillandier est
un véritable acteur du canevas musical du groupe, n'hésitant pas à se frotter aux
deux solistes pour des duels guitares/synthé superbes ("L'ombre et la lumière").
Bruno Ramos et François nous distillent quant à eux des parties de guitares
élaborées, et la section rythmique constituée de Marc Duffau (basse) et de Daniel
Pouylau (batterie) est redoutable, en particulier ce dernier, dont la qualité du
jeu en double pédale ne se démentira pas tout au long de l'album.
Mais de bons musiciens et un gros son ne sont rien si les compositions ne
suivent pas, et autant le dire tout de suite Didier, François et dans une
moindre mesure Bruno, ont abattu un travail colossal de ce côté-là.
Pratiquement chaque titre est un hymne en puissance, doté d'un refrain catchy et
de parties instrumentales à la fois techniques et mélodiques, qui ne révèlent
leur quintessence qu'après de multiples écoutes.
La première moitié de l'album (les 7 premiers morceaux) est imparable. On pense
tour à tour selon la pulse de Daniel ou en fonction des parties de claviers de
Florent, à PRETTY MAIDS ("Envahisseur", "Prédateur"), à STRATOVARIUS ("Privilège",
"L'ombre et la lumière") voire même parfois au heavy progressif
de VANDEN PLAS ("Prison dorée", "Sang millénaire").
Devant tant de qualité, il est ainsi bien difficile de sortir un morceau du lot,
bien que je mettrai la chanson titre "L'ombre et la lumière" en avant
tellement elle est réussie et entrainante, à tel point que l'on ne voit pas
passer les 7 min 30 que dure cette somptueuse composition.
On arrive harassés au huitième titre de l'opus, saoulés de coups sous un tel déluge de
métal mélodique et on bénit les dieux que la ballade "La force des souvenirs"
nous accorde un peu de répit avec ses guitares acoustiques. Ce morceau épuré,
tout en ambiance, permet au groupe d'explorer de nouveaux horizons en lorgnant
vers le monde du hard progressif et l'essai est transformé par les palois.
Mais à peine votre souffle repris que "Sentinelle" vous assène un uppercut au foie
qui vous envoie au tapis pour le compte. Une petite bombe de speed metal
mélodique qui rappelle le STRATOVARIUS de la grande époque. A signaler sur ce
titre des soli de guitares monstrueux de virtuosité et un Daniel métronomique
derrière les futs. Attention petit chef d'œuvre !
"Le miroir de la vie" marque à son tour une escapade vers le monde du heavy
prog et me rappelle une nouvelle fois VANDEN PLAS, preuve de la volonté
d'ouverture du groupe vers ce style tarabiscoté que la qualité technique de ces
membres doit lui permettre d'appréhender sans difficulté.
Même constat heavy progressif pour le titre suivant "Esclave", où les claviers
de Florent se montrent à leur avantage tandis que Didier déclame un texte
magnifique sur le ressenti d'un homme face à la difficulté de l'existence, et
surtout face à sa propre souffrance.
L'album se clôt sur un instrumental signé de la paire Merle/Ramos et quand on
connaît la qualité technique des deux lascars, autant vous dire qu'il est réussi.
Surtout que les trois autres instrumentistes qui les accompagnent se mettent au
diapason.
Avec "L'ombre et la lumière", MANIGANCE frappe donc un grand coup et surpasse
selon moi toutes ses productions passées et les palois confirment qu'il faudra
bien compter avec eux dans le monde du speed metal mélodique.
Mieux, en sachant innover sur cet opus en particulier en lorgnant vers le monde
du progressif, ils ont su donner encore plus d'intérêt à leurs compositions,
s'ouvrant par la même occasion de nouvelles perspectives musicales. |
Chronique par
Lolo36
Juin 2010 |
01 - Abysse (Intro) (1:04)
02 - Envahisseur (5:46)
03 - L'ombre et la lumière (7:36)
04 - Prison dorée (5:52)
05 - Prédateur (5:35)
06 - Sang millénaire (5:37)
07 - Privilège (5:30)
08 - La force des souvenirs (5:11)
09 - Sentinelle (5:37)
10 - Miroir de la vie (5:06)
11 - Esclave (5:57)
12 - Labyrinthe (5:26) |
Paroles : Indisponibles. Ajoutez les paroles
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Musiciens
: Didier Delsaux (Chant), Bruno Ramos (Guitare), François Merle (Guitare),
Florent Taillandier (Claviers), Marc Duffau (Basse), Daniel Pouylau (Batterie) |
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