PYRO n'est pas né de la dernière pluie,
puisqu'il sort avec ce "Tomorrow may never come" sa cinquième sortie
personnelle, qui voit le jour en 2011. Exit le label Goffanon Records et bonjour Brennus Music,
qui distribue ce nouvel opus.
Le line up voit également un changement. Le groupe est
toujours composé des frères Pyro : Joël (Guitare solo) et Bruno (Guitare
rythmique), mais ils sont accompagnés cette fois de Hakim Boughrara (Batterie) et Emmanuel Taffarelli
(Chant).
Ce dernier n'est pas un inconnu puisqu'il a
officié au sein de HEAVYNESSIAH et participé sur un titre de l'album "Circus
of life" de SYR DARIA.
La courte intro "Ouverture" aux
effets électro précède un "At all costs" plutôt rapide, avec toujours ce
très léger effet électro bienvenue. Nous avons à faire sur ce titre à un métal
bien enlevé. Belle entrée en matière s'il en est.
"The king of London town" est plus
dans l'influence d'un AC/DC et nous propose un Hard-Rock pas mal gaulé du tout.
Ce deuxième titre est également très agréable.
La palette musicale de PYRO est plutôt
étendue, passant sans complexes d'un heavy-metal couillu à un hard-rock groovy
comme nous l'avons vu, mais également en surfant sur un style Rock Sudiste pur
jus ("The voice") ou des passages plus Prog ("What's up under the sun").
Ces différences de style donnent finalement un album décousu et manquant de
cohésion.
Pour ma part, outre les deux premiers titres
évoqués plus haut, je retiendrais "The eyes of Sipango" et "Anywhere,
anytime", très groovy et pleins de feeling, "Colour of life" aux
guitares très Uli Roth et évoquant le Scorpions des débuts, le rapide "On the
road to eternity" au refrain prenant ou "Blind world" qui termine
l'opus et fait immanquablement penser à Black Sabbath ou Ozzy, tant au niveau du
style musical que du chant...
Le reste, surtout situé en milieu d'album, est bien mais sans plus, ne parvenant pas véritablement à accrocher
l'oreille, faute de mélodie marquante et enivrante... Pourtant, on passe un bon
moment avec des musiciens aguerris et d'un bon niveau technique.
Tous les titres possèdent un côté
sympathique, appuyés par une bonne rythmique et des guitares omniprésentes, mais
il manque à mes yeux le petit quelque chose qui fait que la mayonnaise prend, la
petite étincelle qui ferait toute la différence.
Cet album est à conseiller aux amateurs de
Hard-Rock groovy teinté d'accents sudistes et amateurs de guitares aux
interventions toujours bienvenues et qui, finalement portent à elles seules cet
album.
A écouter avant de vous lancer...