Velvet glove (1992)
Stop the world (1998)
Breaking Point (2004)
Time of confusion (2005)
Stab in the back (2007)
Velvet glove (Réédition 2008)
Breaking Point (Réédition 2008)
Stop the world (Réédition 2008) Tomorrow may never come (2011)
The chapter 6 (2014)
Time goes by (2016)
"2 en 1 !!!"
Plus de vingt ans que les frangins guitaristes Pyro font vivre le groupe dont ils
ont donné le nom. Il faut dire que le premier album "Velvet glove" date déjà de
1992. Un début chaotique, des changements de line-up, deux albums seulement
en 6 ans, avant un vrai retour aux choses sérieuses en 2004. Trois albums
paraissent en quatre ans. L'année suivante voit la réédition des trois premiers
méfaits du groupe. Ensuite c'est un rythme de
croisière d'un album tous les 3 ans : en effet, "Tomorrow may never come"
date de 2011, avant que le petit nouveau 2014.
Fort d'un line-up "solide" constitué des deux frère Pyro (Joël
et Bruno aux guitares), d'Emmanuel Taffarelli au chant, de J. J. Deplaix à la
basse et de Nico Baillet à la batterie, tout ce petit monde s'attèle à
l'enregistrement du chapitre 6 de l'univers musical du groupe.
La rythmique est
enregistrée quelque part dans le sud de la France par J.J. Deplaix, les guitares
au 6865 Studio par Joël, et l'album complet produit par Pyro est enregistré,
mixé et masterisé au Mesa Studio par Charles Frossard.
Les cinq musiciens en
profitent pour proposer un double album à leurs fans, en réhabilitant "Stab in the
back", datant de 2007 et qui avait été "poignardé dans le dos" par les critiques.
Sous forme d'un double CD,
"The chapter 6" sort donc en septembre 2014, toujours sur le label Brennus
Music. L'illustration de la pochette, plutôt
réussie, est signée Vincent Gelinet et montre des cartes à jouer en train de
brûler. Le livret est séparé en deux partie : la première a trait au chapitre 6
et se veut claire, proposant les paroles des chansons et quelques photos des
musiciens. La seconde propose des écrits en blanc sur fond noir, nous
renseignant sur le "Stab in the back" reissue, paroles inclues. Toute la
conception des musiques sont signée des frères Pyro et les paroles et les
mélodies vocales sont d'Emmanuel Taffarelli.
Passons à la musique et à la première galette, contenant dix chansons plus une
intro constituant ce "The chapter 6". Toutes guitares dehors,
petite ode aux guitar-Heroes, "Fret wanket" nous prouve que Joël maîtrise avec maestria son
manche. Parfaite introduction se fondant sur un "No need no cry" aux
six-cordes bien acérées. Le son est parfait, bonifiant le Hard Rock mélodique
du quintet. La voix d'Emmanuel se marie parfaitement à la musique des frères Pyro.
Sans en faire des tonnes, il embarque l'auditeur au gré de
ses mots pour un voyage onirique. Le Hard Rock de Pyro, renforcé par une
rythmique solide, propose des chansons efficaces, agrémentées de soli savamment
distillés.
"The righteous one", "Love, lust and diamonds" et ses rythmiques à
la AC/DC maltraitent la nuque de l'auditeur, un solo remarquable, un refrain
entraînant, font de cette chanson l'une des belles surprises de ce nouvel album.
Moins de six minutes de bonheur, et une fin de morceau instrumentale ou la
rythmique se met au service de la maestria de Joël... Les titres
s'enchaînent toujours avec efficacité, et un certain plaisir d'écoute.
S'il déconcerte un peu de part sa conception, "Personal
gethsemane" recèle un refrain
monstrueux qui devrait faire son petit effet en live, tout comme les "Touchdown
!" qui s'entendent d'ici, scandés par des kids en délire !
Incontestablement la
musique de Pyro est dansante et entraînante ! Sans en faire des tonnes, les cinq
musiciens ont accouché d'un disque qui ravira les fans de Hard Rock mélodique
racé.
La basse de J.J. Delaix se la joue soliste pour introduire l'instrumental
"Sweet megalomania". Il s'en donne à cœur joie, alternant passage doux et d'autres
plus Rock. Les soli de guitares s'enchaînent, agrémentés de soli de
quatre cordes, montrant qu'elle peut faire beaucoup plus que de la rythmique.
L'instrumental alterne les ambiances au service de la mélodie, et
pourrait parfaitement avoir sa place sur l'album d'un quelconque Guitar Hero. Placé judicieusement en milieu d'album, ce "Sweet megalomania" varie les
plaisirs.
"Moods" prend la suite. Emmanuel y montre un
timbre de voix plus sombre, rehaussant le propos de la chanson qui finit
comme elle a commencé, tout en douceur. "Into the light of love" me fait penser à Kiss, mais il est vrai que tout au long de cet album des influences et des sons
peuvent nous caresser les oreilles, influences plutôt ancrées dans les eighties... Dokken, Quiet
Riot... entre autres et beaucoup d'autres suivant les
sensibilités de chacun...
Les deux dernières chansons dépassent les cinq
minutes. Le mid tempo "Last love" s'écoute les yeux fermés, la tête suivant la
rythmique. On se surprend à chanter en chœur avec Emmanuel "day after day, dream
after dream, Nothing...".
"Around the black ground" débute comme une jolie ballade
sur laquelle la voix d'Emmanuel est à mon goût moins marquante. Le morceau
s'envole après deux couplets dans un Hard Rock que les cinq musiciens nous
assènent depuis le début de l'écoute. Ces "round and round" ponctuant
la chanson, sauront faire leur chemin pour ne plus sortir de votre tête. Le disque
s'achève donc sur ces notes plutôt attrayantes !
Pyro aurait pu s'arrêter là et nous proposer ce simple sixième chapitre, mais
après les rééditions de leurs trois premiers albums en 2008, les voilà qu'ils
nous proposent un réenregistrement de "Stab in the back". Donc seul
l'album "Point of confusion" sorti en 2005 n'aura pas eu droit à sa réédition. Pourquoi
privilégier aujourd'hui la réédition de "Stab in the back" à son prédécesseur ? Surement
parce que Bruno et Joël n'ont jamais été satisfaits du produit fini, à cause d'une
production mollasse et surtout car les critiques de l'époque ont plutôt été
acerbes à son encontre.
Emmanuel Taffarelli a donc produit, arrangé et
enregistré toutes les parties vocales de cet album. Il faut dire que les reproches
évoqués pour cet album étaient à l'encontre de Stéphane Colin, leur
chanteur de l'époque. Pyro a donc ré-enregistré totalement l'album, intitulant le
produit fini "Stab in the back revisited".
Pour l'occasion, Vincent Gelinet nous
propose un nouveau visuel de la pochette plus axé vers son titre. Cet album
propose dix titres plutôt longs : entre cinq et minutes.
"If words were swords" débute les hostilités, avec des riffs bien gras avant que
la rythmique n'emballe le tout. La voix d'Emmanuel apporte une toute autre
dimension aux chansons et le refrain se révèle efficace, notamment avec l'apport
de chœurs. La rythmique est elle aussi bien en place, tenue par les deux Alex : Demetriou à la basse et Grammont à la batterie,
le tout rehaussé par les guitares de
Bruno et Jo. Cette première entame est plutôt réussie et ce n'est pas
"Fuel my engine" qui fera retomber le niveau.
C'est plutôt plus Rock, avec des
riffs bien marqués sublimés par les soli de Joël. Là encore un refrain
efficace est de mise. Les six minutes passent vitesse grand V. Je passerais sur "Cheshire
cat smile" qui pour moi n'apporte rien
de plus. "Strange sensation" et ses accents bluesy est plus attrayant avec son
très beau refrain. Une chanson très mélodique contenant des solos de tueurs. On
peux toutefois se demander si les morceaux n'auraient pas gagné en efficacité
en étant moins longs. Mais peut-être est-ce juste histoire de pinailler.
Cette "revisitation" de "Stab in the back" s'avère plutôt agréable, même si on est
loin de la transcendance. Nnnnnnnnnéanmoins, le Hard-Rock aux accents bluesy de Pyro s'écoute sans
déplaisir. Nous retiendront son titre éponyme qui aurait mérité une intro
moins longue malgré l'efficacité de ses riffs et sa rythmique marquée.
"Loaded dice" possède un refrain plutôt marquant, puis suivent le très réussi "Unanswered"
et l'entraînant "Something wrong" où Emmanuel nous propose un son hargneux et grave,
annonçant un refrain efficace.
"Stab in the back" se clôturait avec "Here and
now" qui aurait eu plus d'impact si son refrain, au lieu de jouer la mélodie,
était plus hargneux.
En bonus, Pyro nous propose deux inédits datant de
1990, début du groupe, avec Mike Heaven (ex Sweet Lips) au chant, Thierry
Delaunay à la basse, Oliver Hurtu à la batterie et bien sûr les frères Pyro aux
guitares.
D'entrée le son est bon. Il faut préciser qu'il avait été enregistré
et mixé par Armando Ferreira. La voix de Mike donne un côté Heavy au Hard Rock
de Pyro.
"Shake" devait cartonner en live et, chant oblige, a des
intonations Sweet Lipsiennes. "Dreamer" est une superbe power ballade sublimée
par la voix de Mike, un véritable tube en puissance ! Ces deux morceaux nous
laissent imaginer ce qu'aurait pu être la carrière de Pyro sous ce line-up !
Au final, Pyro nous offre un sixième album plutôt plaisant, réhabilitant au
passage l'album "Stab in the back", mais surtout, nous proposant deux bonus track attrayants datant des début du groupe.
Rien que pour ces deux morceaux l'achat de cet album est
obligatoire. Bon, bien sûr cela serait réducteur et ne rendrait pas hommage à
ce double album qui s'avère, je le répète, plutôt réussi et ravira les amateurs de
hard mélodique et de jolies guitares.
Chronique par
Dom Baillon Mars 2015
CD 1 : The chapter 6
01 - Fret wanker (0:46)
02 - No need to cry (4:11)
03 - The rigtheous one (3:30)
04 - Love, lust and diamonds (5:55)
05 - Personal gethsemane (3:33)
06 - Touchdown ! (4:30)
07 - Sweet megalomania (5:22)
08 - Moods (4:04)
09 - Into the light of love (4:34)
10 - Last love (5:38)
11 - Around the black ground (6:18)
CD 2 : Stab in the back Revisited
01 - If words were swords (7:05)
02 - Fuel my engine (6:35)
03 - Cheshire cat smile (5:01)
04 - Strange sensation (6:26)
05 - Someone (5:03)
06 - Stab in the Back (4:20)
07 - Loaded dice (6:03)
08 - Unanswered (6:31)
09 - Something wrong (5:12)
10 - Here and now (4:50)
11 - Shake (Bonus inédit) (4:53)
12 - Dreamer (Bonus inédit) (5:05)
Musiciens
: Joël Pyro (Lead guitare), Bruno Pyro (Guitares), Emmanuel Taffarelli (Chant), J. J. Deplaix
(Basse), Nico Baillet (Batterie)