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RAKEL TRAXX
"Bitches palace"
2011
(Shotgun Generation)


Discographie

Rakel Traxx (2008)
Bitches palace (2011)
I need you honey (2012)
Dirty dollz (2016)
19 nights to nowhere (2022)


Le glam, le Hair Metal ou encore le Sleaze Rock, c’est selon, a tenu le haut du pavé dans les années 80 aux USA avec des pointures telles que Mötley Crüe, Poison ou encore les Guns’n’roses.

Puis vint l’ouragan Nirvana qui balaya tous ces "poseurs" et installa le grunge au sommet des charts mondiaux, laissant sur le bord de la route tous ces blondinets peroxydés.

Sauf que la mode, c’est bien connu, est un éternel recommencement, et ce qui était devenu ringard peut, du jour au lendemain, redevenir "in".

Pour le Sleaze, c’est de Scandinavie que partirent les prémices de la renaissance (même si les anglais avec les Wildhearts ou Tigertailz ont su résister face à la déferlante de Seattle) avec des groupes tels que les Backyard Babies ou les Hardcore Superstar qui ont connu et connaissent toujours un vrai succès à l’aube des années 2010.

Et en France me direz vous ? Les Ace, Tears ou autres Tipsy Wit ont-ils vu naître des successeurs dignes de ce nom ? Un groupe me vient immédiatement à l’esprit, c’est Blackrain, qui en 2008 a mis sur le marché un "License to thrill" d’excellente qualité et qui n’a pas à rougir de ses origines hexagonales.

Certes la France n’a jamais été une terre accueillante pour le Hard Glam, mais des gens s’organisent au niveau national pour promouvoir efficacement le mouvement et à ce sujet le label Shotgun Generation commence à devenir incontournable dans le paysage Sleaze français.

Et c’est précisément, un combo de ce label qui nous intéresse : Rakel Traxx, un quintet formé en 2006 du côté de Marseille et qui met sur le marché son premier album "Bitches palace".

Très honnêtement, la première écoute de cet album ne m’a pas convaincu jusqu’à ce que j’arrive à la dernière piste "Bang bang".

Et oui ce titre (qui n’est pas une reprise des excellents Danger Danger) m’a, dès la première écoute, accroché. Voilà un petit chef d’œuvre de Hard Glam, qui fleure bon les USA avec son refrain catchy et entêtant. Ça respire le Los Angeles des 80’s jusque dans la construction, avec ce pont somptueux avant le refrain final, un demi ton plus haut... comme au bon vieux temps.

Et là, je me dis que mon jugement a été hâtif, qu’un groupe capable de composer un tel titre ne peut me laisser indifférent, on efface donc tout et on recommence ou plutôt on réécoute.

Et là je suis soufflé d’entrée par la puissance et la mélodie des deux premiers morceaux de la galette, "Yeah" et "Give me your love" avec leurs refrains à l’efficacité redoutable.

Ces deux titres sont d’ailleurs assez typiques de l’ambiance générale de l’album. Les tempos sont élevés mais la mélodie reste toujours présente au travers de refrains travaillés et aisément mémorisables.

A ce sujet je ne peux que vous recommander l’enchaînement jouissif constitué de "Girlz", "Quicksand" et "Prostitute night" ou encore ce "Everybody dreams" juste énorme.

On pense ici à la vague Glam suédoise, en particulier pour cette énergie quasi Punk ("Fuck you") qui vous file l’envie de headbanguer à tout va et ce, même si nombre de gimmicks vous ramèneront directement en 1988 sur le Strip.

Bien sur il y a l’intégralité de "Bang bang" mais aussi ces gémissements de femelles en rut ultra clichesques sur "Give me your love", ces "Ohohoh !!!" typiques sur "Blue eyed creature", cette intro à la "Mr Brownstone" des Guns’n’Roses sur "Prostitute night" ou encore ce gimmick de guitare redoutable sur le refrain de "Let me take your gun" à la manière de l’intro du célèbre "Sweet child o mine" de la bande à Axl.

Les influences ont donc été bien digérées par les musiciens dont il faut souligner le talent de composition et d’exécution. Et au cas où vous douteriez, écoutez moi donc ce solo sur "Give me your love" ou encore ce "Let me take your gun" aux guitares somptueuses pour finir de vous en convaincre.

De plus, Rakkel Trax n’est pas qu’un gang de joyeux bourrins tout juste bon à jouer pied au plancher. Les garçons se révèlent aussi capables de s’exprimer avec talent sur des titres plus mid tempo.

J’en veux pour preuve un morceau tel que "Try again" qui détonne par rapport aux autres compositions et ferait presque office de power ballade.

Ce morceau marque une respiration salvatrice dans la progression de l’album et son refrain redoutable (qui demande plusieurs écoutes pour être apprivoisé) ou son magnifique solo à la wah wah en font tout simplement un des meilleurs titres du CD.

Bon, qu’on se le dise, tout n’est pas parfait sur ce premier essai et certains titres font selon moi office de remplissage et s’avèrent même parfois lassants et monotones, bien qu’ils soient exécutés à fond la caisse.

Néanmoins, les marseillais réussissent avec ce "Bitches palace" un joli coup pour un premier essai et, avec 2 ou 3 titres en moins, c’était carrément le coup parfait.

Qu’on se le dise, les Blackrain ne sont plus seuls en France et ils ne devront pas se reposer sur leurs lauriers au risque de voir ces sudistes au potentiel énorme leur pousser au cul (et ils ont l’air d’en connaître un rayon en la matière) voire même leur voler la vedette.

Et si vous voulez un bon conseil, plutôt que d’aller aux putes choper une vérole, payez vous donc ce "Bitches palace" jouissif, qui risque certes de mettre vos cervicales à rude épreuve, mais c’est toujours moins grave qu’une chaude pisse.

Et puis fuck you ! Faites comme vous voulez, personnellement je vais me réécouter ce CD et me réécouter ce "Bang bang" qui me colle une de ces trique !

Chronique par Lolo36
Septembre 2011


01 - Yeah !!! (4:02)
02 - Give me your love (3:29)
03 - Together (3:32)
04 - Fuck you !!! (5:10)
05 - Let me take your gun (5:01)
06 - Girlz (3:28)
07 - Quicksand (3:45)
08 - Prostitute's night (3:26)
09 - Try again (6:20)
10 - S.E.X. (3:17)
11 - Blue eyed creature (3:54)
12 - Everybody dreams (5:12)
13 - Bang Bang (4:29)

Musiciens : Shanon Dollz (Chant), Zantolo (Guitare), Squall (Guitare), Nikki "Dorcel" Arquette (Basse), Leste (Batterie)




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