SAINTE OMBRE voit le jour en 2007
en Pays de Loire avec la collaboration de David
(Guitare) et Céline (Chant), qui composent quelques morceaux avant de
s'entourer près d'un an plus tard de Nico (Basse) et
David "Belette" (Batterie).
La même année, SAINTE OMBRE sort une démo de six titres, enregistrée au Nomad
Audio Studio, en Vendée. Cette dernière reçoit un accueil plutôt élogieux et
permet au groupe se faire parler de lui.
Le 24 Décembre 2009, l’album "Contes et châtiments" voit le
jour, puis un deal est signé avec le label BRENNUS, qui le distribue en début
d'année 2010.
Voilà l'occasion
de se plonger dans l'univers de SAINTE OMBRE. Des compositions chantées en
français et nous contant des histoires plutôt moyenâgeuses aux ambiances
quelquefois noires, parfois fantastiques, souvent religieuses mais toujours de
bonnes compositions.
La pochette
de l'objet est le travail d'Alain Lacroix et colle parfaitement à cet album
et à l'univers que nous propose SAINTE OMBRE.
Les sujets abordés sont Les Sorcières de Salem ("Abigaïl"), Le trésor
des Templiers ("Derrière les pierres"), La destruction de la Terre ("Destination
finale"), la religion ("Prière")...
Actuellement, les
groupes à chanteuses sont légion, et sortir du lot est une gageure que SAINTE
OMBRE relève sans problèmes.
Ce groupe n'est pas un ersatz de NIGHTWISH,
WITHING TEMPTATION ou AFTER FOREVER. Certes, il s'agit d'un groupe à chant
féminin, mais la comparaison s'arrête là, les français possédant leur propre
univers.
La bande propose un Heavy Metal riche et bien
structuré, accompagné d'arrangements et orchestrations, mais il ne s'agit pas
de Métal Symphonique, même si on n'en est pas loin.
SAINTE OMBRE explore selon les morceaux
également un très léger côté prog ("Terre d'espérance") ou
atmosphérique ("Onirik", "Prophétie"), mais en globalité c'est bien de Métal dont
les musiciens nous gratifient. Un métal ou le sens de la mélodie n'a pas son
pareil.
A l'image des très
énergiques "Mr le
Comte" aux guitares incisives et mélodies envoutantes, "Martyrs" au
refrain excellent, "Prière" aux chœurs accrocheurs...
Les titres plus en retenue sont également très
accrocheurs tels ce "Terre d'espérance" et son break aux accents Orientaux, ou
ce "Abigaïl" plutôt sombre, qui raconte l'histoire d'Abigaïl Williams,
l'une des sorcières de Salem, fait qui défraya la chronique en 1692 dans le
Massachusetts.
Pour la partie technique, le troisième (et le septième) accord
de ce morceau est un ré avec une quinte diminuée. David l'a utilisé pour
coller parfaitement aux accords de piano. La particularité de cet accord est
d'être composé d'un "triton", intervalle de 3 tons, particulièrement dissonant
et "malsain". Cet intervalle, à la fin du moyen âge fut considéré comme
dangereux après son utilisation par Guido D'Arezzo et fut dénommé "Diabolus in
musica", le Diable dans la musique, et son utilisation fut proscrite. Nous
somme en plein dans le thème, et ceci démontre le soucis du détail du groupe.
Côté chant,
Céline possède un timbre cristallin et puissant à la fois. Son chant clair est même
bluffant lorsqu'elle monte en puissance. Vous n'avez qu'à écouter "Martyrs"
pour vous en convaincre. Pas de lyrique ou d'aigües à outrance ici. Un chant
puissant et chaud, dans le style de VIRG du groupe KELLS.
Côté production, le son est d'excellente facture. Chaque arrangement et
instrument est à sa place et permet de profiter pleinement de l'ambiance des
titres.
Un groupe à surveiller, et qui devrait
plaire aussi bien aux amateurs de Métal Symphonique que de Métal traditionnel.
Moi en tout cas, je suis conquis.