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Pochette SAINTE OMBRE
"Cornélia..."
2013
(Backup Records)

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Discographie

Croyances éternelles (2007)
Contes et châtiments (2009)
Cornélia... (2013)

C'est avec plaisir non dissimulé et une certaine excitation que je me suis rué sur l'écoute du nouvel album de SAINTE OMBRE. Mais avant, un rapide rappel historique s'impose !

SAINTE OMBRE s'est formé en 2007 à La Roche-sur-Yon (Pays de la Loire) sous forme de quatuor œuvrant dans un Heavy Rock teinté Symphonique et déclamé dans la langue de Molière. La même année, le groupe publie une démo "Croyances éternelles", mais c'est avec son premier album "Contes et châtiments", qui à une première vie sous forme d'autoproduction avant un booste grâce à la distribution du label Brennus Music.

L'album est plutôt bien accueilli par le public et les médias spécialisés. Mais comme beaucoup de groupes, SAINTE OMBRE subit quelques changements de line-up et est notamment obligé de renouveler sa section rythmique après la sortie de ce premier opus. Aujourd'hui le quatuor est composé de Céline au chant, David aux guitares, Lionel à la basse et Jérémy à la batterie.

L'actualité de nos Vendéens est donc la sortie en octobre 2013 de "Cornélia...", leur deuxième opus tant attendu, publié cette fois par le jeune label nantais Backup Records. C'est d'ailleurs ce dernier qui a eut l'extrême gentillesse de m'envoyer un exemplaire de cette galette.

Mais comme souvent dans les envois promos, je n'eu droit qu'au CD accompagné de quelques tracts annonçant la sortie du disque et les titres des chansons... soit le strict minimum pour en parler ! Je pense alors aux chroniqueurs du siècle dernier, qui n'avaient pas Internet pour pallier à ce genre de désagrément... Ayant compris que j'avais affaire ici à un concept album, c'est donc tout naturellement que je me suis tourné vers Céline qui a eut l'extrême gentillesse de me répondre et de m'envoyer une copie du livret, me livrant par la même occasion son ressenti chanson par chanson.

L'album a été enregistré au Studio K par Sylvain Rouvière (KAKTUS PROJECT) durant l'été 2012. Il s'est aussi occupé du mixage début 2013. Entre temps se sont ajoutées les prises de son d'une chorale pendant l'automne 2012. Pour finir, le mastering a été effectué par Monsieur Miro Rodenberg (Avantasia, Rhapsody Of Fire, Edguy, Epica, etc...). Nos quatre vendéens ont donc pris leur temps pour peaufiner et mettre tous les atouts de leur côté afin de sortir un album de qualité.

Avec "Cornélia...", SAINTE OMBRE laisse de côté les sorcières, vampires etc... que nous pouvions rencontrer à l'écoute de "Contes et châtiments" pour cette fois, se consacrer à un concept plus terre à terre, plus moderne et plus original : un plongeon dans un univers style "vol au-dessus d'un nid de coucou" (superbe film de Milos Forman avec une interprétation époustouflante de Jack Nicholson au sein d'un univers psychiatrique impitoyable) : l'histoire de Cornélia DeBeaujoy, titulaire de plusieurs identités simultanées, internée au centre hospitalier Pierre Mazurelle de La Roche-sur-Yon.

Les récits ont été relevés par l'infirmier Boris Matène, dont nous retrouvons quelques unes de ses notes retranscrites dans le livret du CD. C'est à partir de ces derniers que Céline a écrit les textes de cet album, hormis "Par le sang" que l'on doit à Nicolas Blaizeau.

Chanson après chanson, Céline nous fait vivre les réalités de Cornélia, via ses différentes personnalités : sorcière, guerrière, geisha, déesse, amazone ou simplement malade... un plongeon dans un capharnaüm, un kaléidoscope dans son esprit torturé. De quoi avoir soit même un formidable mal de tête, et c'est là que le livret du CD (au demeurant superbe) nous aide à essayer de comprendre cette Cornélia, ou du moins à s'en faire une idée, entre les textes des chansons et quelques écrits extraits du carnet de note de l'infirmier Boris, et à la lecture desquels nous découvrons que ce dernier était plutôt obsédé par la belle, voyant en elle beaucoup plus qu'une simple malade et se posant énormément de questions sur ce fait.

Libre à l'auditeur de se faire sa propre idée. Mais tout est lié, de la musique aux paroles, des notes du livret de l'artwork. A préciser que le dessin de la pochette est aussi signé par Boris Matène, peintre à ses heures perdues. Le titre de cette huile sur toile est intitulée "Cornélia, mon obsession".

"Je ne sais pas qui elle est mais je ne suis pas sur qu'elle soit malade..."
L'album s'ouvre sur "La belle ou la bête", où l'on retrouve d'après les dires de Céline "
toutes les facettes de la musique à venir, douce mais aussi puissante, tout comme son héroïne". Une entrée très cinéphile et orchestrale, avec l'omniprésence des chœurs. Avant l'arrivée des guitares très heavy, une rythmique puissante, le son a un rendu parfait. La voix de Céline apparaît enfin et c'est avec plaisir que nous retrouvons son timbre parfaitement adapté au style. Le refrain se veut efficace, monté en puissance par l'apport des chœurs. L'apport de la slide signé Grimbergen fait son petit effet, de nombreux changements de breaks, l'apport de subtiles samples, et les "lalala" d'Abigaël Lacroix, font de ses huit minutes passées, une excellente entrée en matières.

"Et si Cornélia ne voyait pas autrement ? Et si Cornélia voyait juste autre chose ?..."
On poursuit avec "Maléfices" :
"Ca envoie ! Une bonne rythmique, un refrain entraînant, un solo de guitare ! J'adore ce titre, et en live, c'est un vrai moment rock" et nous ne pouvons qu'approuver la chanteuse ! Les guitares sont exquises et agressives pour un morceau très Heavy où même la voix de Céline se veut plus mordante. J'aimerais beaucoup entendre ce morceau en live, il doit être monstrueux. David nous assène un superbe solo !

"1000 vies peut-être les avons-nous tous. Peut-être que Cornélia les vit..."
On change de registre avec "Décadanse" :
"C'est une valse !!! On a voulu changer d'ambiance, d'atmosphère à chaque morceau, tout en gardant l'esprit du groupe. Un chant plus doux, avec une partie plus rapide, sans respirer et je peux vous dire qui n'a pas été facile à passer en studio !" . Une valse Heavy, mais rassurez-vous, les guitares sont toujours bel et bien là ! L'orchestration fait la part belle aux violons et la partie plus rapide citée par Céline est impressionnante et prouve qu'elle est une excellente chanteuse. Le groupe a la faculté de nous sortir un refrain entêtant facilement mémorisable !

"Cornélia est mégalo. C'est ce qu'ils disent. Elle se prend pour un être tout puissant, un marionnettiste, un dieu..."
"Le monde selon Cornélia de Beaujoy" : "
Un de mes préférés. Lors d'un concert où nous avions joué avec Ayin Aleph, nous avions découvert cette chanteuse un peu folle, un brin égocentrique, une inspiration qui colle parfaitement à l'univers de Cornélia." Musicalement la musique s'accélère, les chœurs sont toujours omniprésents. Un refrain surprenant, comme les différents changements de breaks qui rythment les changements d'univers de l'héroïne. Du travail d'orfèvre ! Céline nous enivre et nous délivre un éventail époustouflant de son talent en interprétant ses différentes phases de "folies", les choristes apportent plus de force à sa prestation !!!

"Elle disait que les folies du monde étaient de son fait. Qu'elle regrettait de ne pas avoir fait plus attention au départ"
"Keiko" : "
Welcome to Japan à la rencontre d'une geisha ! Avec un solo de basse". Une nouvelle incarnation de Cornélia est dévoilée ici, où elle se prend pour ces japonaises aux services du bon vouloir des hommes. Sous une ambiance pluvieuse, les guitares attaquent de nouveau avant que la voix, suave et douce de Céline, ne vienne adoucir le propos. Le durcissant sur un refrain coup de poing, diablement efficace ! Et que dire des chœurs ! Un de mes morceaux préféré de ce disque ! A signaler le superbe solo de basse signé de Jérémy "Joey" Gaborit !

"Les médicaments dont ils la gavent ne changent rien à sa maladie. Les doses croissantes la rendent plus dépressive, c'est tout. Est-elle incurable ?"
S'en suit "
Le duo de l'album où je partage le chant avec Nicolas Blaizeau (Exit, Kob, Kerozen). J'ai adoré ce moment en studio avec lui !". Un morceau très rock, qui martyrise à coups-sûrs nos cervicales qui ne peuvent s'empêcher de suivre le tempo. Le timbre puissant que nous avons largement apprécié au sein de ses différents projets musicaux se marient admirablement avec la voix de Céline. Un solo tout en finesse allant crescendo avant une explosion de puissance. Une autre parfaite réussite pour nos écoutilles !!!

"Cornélia est déroutante. C'est ce qu'ils disent. Elle n'est pas comme les autres malades. Elle est terriblement cohérente."
Le changement d'ambiances est la richesse de ce nouvel opus de SAINTE OMBRE. Avec "Le chemin" c'est "
un morceau symphonique que David (guitariste/compositeur du groupe) a réalisé en se collant parfaitement aux images du début du film "Corpse Bride" de Tim Burton. Une sorte de parenthèse dans l'album, on ferme les yeux et on se laisse guider sur notre chemin". Je n'ai rien à ajouter, j'ai déjà fermé mes yeux... et laissez-vous imprégner par la beauté de la musique...

"Elle est un livre d'histoires et l'Histoire, en lequel on peut avoir pleinement confiance. On ne peut avoir une culture pareille. Elle sait des choses qu'elle ne peut savoir..."
"
Retour aux sources avec un bon riff guitare, un refrain épique !". "Amazone" est un nouveau prétexte pour un plongeon Heavy, aux textes savamment écrits. David y fait une nouvelle fois parler sa six-cordes avec maestria.

"Cornélia est psychopathe. C'est ce qu'ils disent. Il ne faut pas l'approcher, on ne sait de quoi elle est capable..."
Le tempo s'alourdit, les guitares sont mordantes, amplifiées par la force des chœurs chantant en latin et incorporant le morceau éponyme "Sainte ombre". Le côté symphonique apporte un plus mélodique à la férocité des guitares. Le morceau après un énième soli de David se termine dans une ambiance Pink Floydienne !!!

"Elle voit des choses qui n'existent pas. Des fantômes, des enfants tristes, des chimères et des créatures fantastiques. L'homme est un loup pour l'homme et se détruit."
"Elixir lacrymal" conclut cette œuvre de nos vendéens. "
C'est un peu l'épilogue avec ses castagnettes ! Peut-être le morceau le plus difficile vocalement (j'étais enceinte lors de l'enregistrement, j'ai bien cru accoucher sur certaines notes !). Une histoire triste et passionnante". Un morceau épique, Heavy ou Céline se fait hargneuse. Une chanson de toute beauté. Ecoutez bien les paroles. Le côté progressif est omniprésent sur ce titre, avec de superbes parties de piano et la réapparition de la slide. La fin me fait penser à Mott the hopple version "Marionnette".

Que pense Céline du produit fini ?
"
Je suis vraiment très contente et fière du travail effectué, on a voulu mettre les petits plats dans les grands pour ce 2ème album, et je le trouve très réussi. Bien sûr avec l'orchestre de Prague et les moyens de Bill Gates, on aurait fait beaucoup mieux, mais je n'y changerais rien pour le moment ! Et j'adore l'objet : je trouve le livret très beau, il est vraiment le prolongement, presque la "notice" pour bien comprendre la musique. J'aime sa cohérence".

Je remercie une nouvelle fois, Céline pour sa gentillesse et sa disponibilité, j'espère qu'avec son aide nous vous avons donné l'envie d'en savoir plus et de vous procurer cet album. cela se sent à l'écoute, SAINTE OMBRE a vraiment travaillé, pour proposer un Heavy Mélodique teinté de progressif et de symphonique de grande beauté ! "Cornélia..." a tout pour plaire... ne passez pas à côté !!!
Chronique par Dom Baillon
Décembre 2013

01 - La Belle ou la Bête (8:03)
02 - Maléfices (5:44)
03 - Décadanse (7:27)
04 - Le monde selon Cornélia de Beaujoy (4:52)
05 - Keiko (7:02)
06 - Par le sang (5:02)
07 - Le chemin (4:37)
08 - Amazone (5:19)
09 - Sainte Ombre (6:27)
10 - Elixir lacrymal (6:33)

Paroles : Indisponibles. Ajoutez les paroles ICI Cliquez pour ajouter les paroles

Musiciens : Céline (Chant), David Lacroix (Guitare), Lionel Vrignaud (Basse), Jérémy "Joey" Gaborit (Batterie)


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