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SEYMINHOL
"The wayward son"
2015
(Brennus Music)


Discographie

Thunder in the dark (MCD 1996)
Indian spirit (MCD 1998)
Nordic tales (MCD 2000)
Northern recital (CD 2002)
Viking rules (MCDR 2002)
Septentrion's walk (CD 2005)
Ov asylum (CD 2009)
Heathen verse (CD 2014)
The wayward son (CD 2015)
Ophelian fields (CD 2018)


Revoilà les SEYMINHOL, très bon groupe qui nous avait balancé les excellents "Northern recital" (2002) et "Septentrion's walk" (2005), orientés Heavy Power Metal épique. Leur album suivant "Ov asylum" (2009) avait surpris son petit monde avec un changement radical de style, puisque la bande nous proposait alors un Metal Prog technique aux accents Thrash.

Puis une période de silence et d'attente suivit, jusqu'en 2014 ou SEYMINHOL sort "Heathen verse", une édition limitée à 300 exemplaires contenant en fait les deux premiers album du groupe "Northern recital" et "Septentrion's walk"... comme pour marquer sa présence et indiquer que SEYMINHOL est toujours là.

Et cette présence est d'ailleurs vérifiée le 18 mai 2015, qui voit la sortie mondiale du nouvel album "The wayward son" sur le label Brennus Music. Et le moins que l'on puisse dire c'est  que SEYMINHOL ne fait pas les choses à moitié. En effet, ce "The wayward son" est un projet ambitieux dont l'histoire est basée sur la pièce "Hamlet" de William Shakespeare.

La galette renferme pas moins de 19 pistes, mais certaines d'entre elles ne sont que des interludes ne faisant que quelques secondes, permettant de passer d'un chapitre à l'autre.

Comme toute pièce de théâtre qui se respecte, nous avons droit aux coups avant l'entrée en scène, qui s'effectue sur la courte intro instrumentale "A night of Elseneur", à la fois prenante et angoissante. Puis "The spectre's confidence" déboule, bien contents que nous sommes d'entendre à nouveau SEYMINHOL et le timbre vocal de Kevin Kazek, toujours excellent et de haut niveau. Les chœurs, orchestrations et mélodies contribuent à la grandiloquence de la compo, qui mélange Heavy, Prog et Sympho.

Et il en sera ainsi durant toute l'écoute de l'album. "Mantle of madness" est plus incisif dans ses guitares et possède des chœurs féminins qui font toute la différence, appuyant le refrain imparable.

La musique de SEYMINHOL est grandiloquente, magistrale, et fourmille d'idées, variant les ambiances, les tempos, les instrumentalisations, les chœurs... passant d'une douceur à une énergie plus soutenue en une fraction de seconde, comme sur la somptueuse pièce qu'est "Into the black chamber". Tout est murement réfléchi et bien amené.

Par certains aspects, la musique de SEYMINHOL m'évoque WAVERLY LIES NORTH voire MYLIDIAN, les voix extrêmes en moins...

Certaines pièces sont plus axées prog, comme "Theatre of the dream" qui possède par ailleurs un pont guitare très beau, accompagné d'un léger piano. Cette intervention de six cordes me rappelle le jeu de Uli Jon Roth, avant qu'un solo plus heavy ne se fasse entendre et que la chanson ne reprenne sa course.

Toutes les compositions s'enchainent, avec ces fameux petits interludes souvent musicaux, chantés ou quelquefois parlés, suivant la trame de l'histoire, de telle façon qu'en écoutant l'album dans son intégralité, pratiquement aucun temps mort ou aucun "blanc" ne viendra "parasiter" tout cela. Vous aurez l'impression d'écouter un grand pavé musical de 55 minutes d'une seule traite, avec des chansons bien distinctes mais s'enchainant en parfaite osmose...

"Into the black chamber" monte peu à peu en intensité. Tout a fait commun et quelconque au début, ce morceau prend toute son ampleur avec l'apparition des chœurs féminins somptueux. Ils portent quasiment à eux seuls la compo, avec une mélodie superbe et une intensité bien rendue, tant et si bien que la chanson en devient imparable.

La ballade de l'album est également là avec "Shadows of death". De légers violons virevoltants et emplis d'émotion accompagnent une guitare sèche et un chant toujours impeccable.

Après la douceur, "The conspiracy" viendra vous réveiller sur son tempo speed et son énergie évidente. Cette compo est plus directe et retourne vers un aspect plus épique, tout comme "The duellist" qui termine l'opus.

A noter le jeu de batterie de Thomas Das Neve. Le nouveau venu fait un travail remarquable sur tout l'album, tout comme Christophe Billon-Laroute à la basse et les deux piliers du groupe  Kevin Alexandre Kazek (Chant) et Nicolas Pelissier (Guitare, Claviers). Mais cela, on le savait puisque leur niveau est évident.

Comme toute épopée musicale qui se respecte, différents musiciens viennent apporter leur soutien en interprétant des personnages, narrations, chœurs, solos ou lignes de violons. C'est ainsi que nous retrouvons Audrey Adornato (4th Circle) & Amandine Kazmierczak dans les chœurs de "Into the black chamber", "A disguised corpse" et "The duellist", Mathieu Morand (Akroma, Elvaron, Symakya, La Horde, Louka) qui nous octroie un solo sur "Theatre of the dream" ou Jo Amore (Nightmare) qui pose sa voix sur "Into the cemetery".

SEYMINHOL ne voulait pas louper son retour. D'ailleurs, la bande à mis le temps pour enfanter ce dernier opus, puisque l'enregistrement et le mixage se sont déroulés entre juillet 2013 et Décembre 2014 au studio "
Diabolus in musica". Le contrat est rempli. Ce retour attendu est une belle réussite, même s'il n'est pas, musicalement, aussi épique que certains l'auraient souhaités.

Quoi qu'il en soit, SEYMINHOL nous prodigue un très bon opera metal symphonique et progressif, avec un petit retour épique. De quoi régaler donc les fans de la première heure, tout en comblant ceux acquis avec le précédent album... les voix extrêmes en moins... Bravo.

Chronique par Duby
Mai 2015


01 - Act I, Scene 1 : A night at Elseneur (0:51)
02 - Act I, Scene 4 : Marcellus's ascertaining (0:12)
03 - Act I, Scene 5 : The spectre's confidence (5:22)
04 - First interlude : The oath on the sword (0:31)
05 - Act II, Scene 1 : Mantle of madness (3:54)
06 - Second interlude : The comedian's parade (0:43)
07 - Act II, Scene 2 : Theatre of the dream (6:02)
08 - Third interlude : The agony of a King (1:15)
09 - Act III, Scene 1 : To die, to sleep... (1:02)
10 - Act III, Scene 4 : Into the black chamber (6:01)
11 - Act IV, Scene 1 : The death of Polonius (0:57)
12 - Act IV, Scene 4 : Shadows of death (4:26)
13 - Fourth interlude : Poem for a maid (1:02)
14 - Act IV, Scene 5 : The conspiracy (5:42)
15 - Fifth interdude : Into the cemetery (2:11) (feat Jo Amore from Nightmare)
16 - Act V, Scene 1 : A disguised corpse (5:17)
17 - Sixth interlude : The great hall of the castle (2:19)
18 - Act VV, Scene 2 : The duellist (5:25)
19 - Last interlude : The last march of a Prince (1:48)

Musiciens : Kevin Alexandre Kazek (Chant), Nicolas Pelissier (Guitare, Claviers), Christophe Billon-Laroute (Basse), Thomas Das Neves (Batterie)

Invités : Cindy Cottet (Violon), Tiffany Alwisi (Violon), Andréa Gandechi (Violon), Jo Amore (Voix), Audrey Adornato (Choeur), Amandine Kazmierczak (Choeur), Sandra Galvano (Voix), Régis Siméon (Voix), Michèle Hisler (Voix), Belial




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