L'artwork est bien ficelé et donne envie d'en connaitre davantage, même si le thème du cirque semble être pas mal à la mode en ce moment.

Le point fort de SHANNON est toujours présent, à savoir des mélodies enjôleuses, des harmonies agréables et des refrains frappants et facilement assimilables.

C'est d'entrée de jeu le cas avec le très Hard US "Ride to live" ou le très Power Metal "Forever now" qui pourrait aisément figurer sur un album de Stratovarius...

SHANNON à su évoluer car, au delà de superbes compositions, nous pouvons remarquer un chant légèrement plus agressif de Olivier Del Valle. Plus mordant, plus incisif, il n'en conserve pas moins de sa superbe. Cette agressivité montante au micro est particulièrement flagrante sur le speed "Don't get me wrong", "Death on the run" ou la tuerie "Let's make Rock".

Il en est de même avec les guitares, qui sont plus hargneuses et travaillées. Il n'y a qu'à écouter l'entame de "Halfway to heaven" ou les soli qui sèment leurs notes sur chaque compo...

Bien évidemment, nous retrouvons la signature de SHANNON avec, outre les mélodies enjôleuses, un gros travail sur les voix d'accompagnement ou les chœurs ("Dust to dust", "I don't need you anymore"), ainsi que des musicalités et arrangements différents tels que les sonorités de l'orgue Hammond qui se font plus présentes ("Don't get me wrong") ou des cuivres ("Kick it down").

Outre les rythmes variés, qui passent du speed au médium, même l'exercice de la ballade est à l'honneur avec un "Can't stop the rain" tout en douceur, avec notamment Harry Hess (Harem Scarem) en invité.

Nous retrouvons également sur cet album d'autres invités tels Paul Sabu (Alice Cooper, David Bowie, Olly Child...), Tony Mills (TNT, Shy...), les Praying Mantis avec Tino & Chris Troy et Mike Freeland, ainsi que Roland Pierrehumbert et Lionel Blanc des Sideburn ! Tout ce petit monde donne de la voix sur différents titres de l'album.

Citons également le titre "In your eyes", taillé pour les charts et qui n'est pas sans nous évoquer immanquablement Bon Jovi, sans oublier la reprise qui termine l'album : la reprise pop "Small town boy" de Bronski Beat.

Le line-up de SHANNON a légèrement évolué, puisque nous retrouvons à la section rythmique Philippe Sassard (Basse) et Jean-Marc Anzil (Batterie), tous deux tout droit venus des rangs de Still SQUARE... Le gang est parfaitement rôdé et les deux lascars n'ont apparemment eu aucun mal à s'intégrer en son sein, tant tout semble carré et maitrisé tel un mécanisme d'horlogerie suisse.

La production est également très bonne, avec chaque instrument à sa place et n'empiétant pas sur l'autre. C'est carré. Aucun titre n'est à jeter et démontre que SHANNON à tout compris sur la musicalité et la composition en terme de Métal mélodique.

Bref, SHANNON à évolué en tous points et de façon positive qui plus est, sachant conserver ses points forts tout en les saupoudrant de légères améliorations pour encore augmenter son niveau déjà très haut perché par le passé, et sans déstabiliser les anciens fans acquis à sa cause.

Plus heavy que son prédécesseur, ce "Circus of lost souls" est une pure merveille, asseyant plus encore SHANNON comme l'un des fleurons du métal mélodique français... Amateurs de Pretty Maids ou de Gotthard, laissez-vous transporter dans l'univers de SHANNON, vous ne le regretterez pas !