SOHO voit le jour en 1987 dans la région d'Annecy. Il est issu en partie de
l’éclatement de la formation de BRONX.
Le combo sera complété par la suite à la guitare par Denis Lyannaz, qui jouait au
sein de TOKYO, groupe également de la région.
Après une démo sortie en 1993, SOHO édite cette même année son CD "De profundis" en auto–production, enregistré au studio MAUNOIR à Genève,
qui regroupe les meilleures
compositions du groupe et éditée en 500 exemplaires.
Après une courte intro l'enivré "1984" démarre sur un speed à la pêche et
à la mélodie implacable. Le tout est de tout premier choix. Une rythmique
pêchue, un chant agressif et pêchu, des guitares incisives... ça commence bien !
"Ni Dieu, ni maitre" est un titre très ACCEPT dans le genre. Encore un
tempo rapide bien emmené. Tout simplement excellent.
Nous restons dans le speed et l'énergie avec ce "Charité" qui pourtant
propose plusieurs variations de tempo, tout en restant toujours dans l'énergie.
Encore un titre puissamment méchant que ce "Charogne". Ca dépote, c'est
énergique et toujours aussi mélodiquement bon. Un speed enfiévré des familles où
l'on pourra noter le travail exceptionnel du batteur Jean-Charles Valenza.
Après un tel déploiement de furie, il est tant de calmer les choses. Un calme
tout relatif avec ce "Noir total" au style pur Hard-Rock appuyé d'un
refrain marquant excellent.
"Gare au chourineur" commence sous forme d'intro de guitare seule nous
exécutant un solo, avant que le riff du titre ne soit exécuté. Un morceau plus torturé au rythme haché.
Le speed endiablé de
"La mise à mort" nous conte les aventures d'une meute de chien traquant
leur proie. La mélodie est à nouveau superbe, le rythme rapide, l'énergie au
taquet... Un excellent titre !
Le timbre éraillé de Hervé Petit au chant plus groovy fait merveille sur le mid-tempo "Au
quart de tour". Un titre superbe au dessus des autres, emprunt de feeling et swinguant à souhaits, emporté
une fois encore par une mélodie marquante.
"Quoi que tu fasses" termine la galette. Malgré un refrain un peu
répétitif, ce titre n'en reste pas moins intéressant, notamment par son pont
excellent très connoté JUDAS PRIEST. Un morceau à l'énergie débordante et aux
guitares omniprésentes. La fin de ce titre est une véritable tuerie.
SOHO n'a pas vraiment reçu la reconnaissance qu'il aurait mérité avec cet album
au chant puissant légèrement éraillé à la croisée d'un Guy Hoc (SQUARE) et d'un
Morgan Marlet (OVERSTEP).
Le groupe nous sert un heavy metal puissant et racé, avec des compositions de
grande classe, empruntes de mélodies et soli ravageurs, chantées en français et
aux textes plutôt accrocheurs.
Avec un tel album, SOHO aurait dû passer au cap supérieur de la reconnaissance,
mais il n'en fut malheureusement rien.
Un album très inspiré qu'il est toujours temps de (re)découvrir aujourd'hui.
Fans d' ACCEPT, JUDAS PRIEST ou SQUARE, le Heavy-Metal puissant et nerveux de cet
exceptionnel
"De profundis" est fait pour vous !