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SYMAKYA
"Majestic 12 : Open files"
2011 (Fantai'Zic/Musea)
Discographie
Majestic 12 : Open files (2011)
Project 11 : The landing (2024)
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Si SYMAKYA est un nouveau venu dans la sphère
métallique nationale, ses trois membres fondateurs eux, sont loin d'être des
inconnus.
En effet, derrière ce pseudonyme se cache un trio constitué du chanteur Kevin
Kazek (Seyminhol), du guitariste Mathieu Morand (Elvaron et Akroma) et du
batteur Thomas Das Neves (ex Heavenly, Akroma).
Les connaisseurs l'auront noté, nos trois hommes et leurs groupes respectifs
jouent dans la cour du métal symphonique mais n'hésitent pas aussi à lorgner
vers une musique plus extrême.
En effet, Akroma évolue dans le Black Metal tandis que Seyminhol a pris sur son
dernier album un virage plus Thrash et Progressif.
D'autre part, les groupes cités ci-dessus possèdent un autre point commun qui
est celui d'articuler leurs textes autour d'un thème conducteur (par exemple
l'histoire des vikings pour Seyminhol ou encore les plaies d'Egypte pour Akroma),
sans pour autant verser dans le concept album.
J'avoue glisser le CD dans mon lecteur avec une certaine appréhension car je ne
suis pas très fan du Black Metal de Akroma et je n'ai pas forcément été
agréablement surpris par le dernier effort de Seyminhol.
Mais dès le premier morceau, je suis rassuré par un "Genesis" explosif
qui me rappelle tour à tour le Angra de "Angels cry", le Kamelot de "Ghost opera",
le Edguy de "Vain glory opera" ou encore le Stratovarius de l'époque "Fourth
dimension".
Tout y est, des guitares Heavy Speed ébouriffantes, des soli à la fois
mélodiques et néo classiques, des orchestrations magnifiques, un refrain
somptueux et grandiloquent et, last but not least, un son d'une qualité
incroyable.
Il faut dire que les lorrains n'ont pas lésiné en la matière. S'ils se sont
autoproduits, ils ont en revanche confié le mixage de leur album à un
spécialiste du genre en la personne de Simon Oberender (Epica, Kamelot, Edguy et
Avantasia).
Quant au mastering, ce n'est ni plus ni moins que Sascha Paeth (Angra, Epica,
Kamelot, Rhapsody of fire) qui a œuvré pour donner encore plus d'ampleur au son
du combo.
Mais, me direz vous, un gros son ne fait pas forcément un bon album, surtout si
les compositions ne sont pas bonnes.
Mais de ce côté-là, laissez moi de suite vous rassurer. Les compositions sont
d'une qualité irréprochable et ce "Genesis" introductif n'est pas qu'un
feu de paille car des morceaux de la trempe de "Other keys", de "Of new idols",
de "Messengers of the verb" ou encore ces "Under the banner of faith" ou
"Supervision : code 1945" jouissifs, n'ont vraiment rien à lui envier, loin s'en
faut.
Le groupe sait de plus ajouter des ingrédients qui rajoutent à sa musique un côté
épique fort agréable, grâce par exemple à des narrations, comme sur "The first disturbing contact" (qui a d'ailleurs tendance à briser la belle dynamique
créée par le titre d'ouverture) à l'instar d'un Rhapsody of fire, ou comme sur
le début du titre "Supervision : code 1945" rappelant le "Churchill speech"
utilisé par Iron Maiden pour introduire "Aces high".
Mais comment parler du côté épique de SYMAKYA sans souligner le remarquable
travail effectué au niveau des orchestrations ("The inner control" ou "Of new idols" entre autres) par Matthieu et par Nicolas Soulat (Outcast)
avec en apothéose un "Disconnected : end of process" grandiloquent, au côté
cinématographique exacerbé où tour à tour cuivres, cordes et percussions
viennent apporter leur obole à cette pièce instrumentale hollywoodienne à tel
point que l'on a le sentiment de faire face à un véritable orchestre.
Kevin Kazek de son côté, n'est pas en reste avec ces collègues instrumentistes.
En effet, non content de délivrer une performance vocale de tout premier ordre,
le chanteur s'est aussi attelé à composer des textes fort intéressants avec pour
fil conducteur les manifestations extra-terrestres dans l'histoire.
Et notre homme n'a pas ménagé sa peine en terme de recherche bibliographique. Il
nous fait ainsi voyager à travers le temps et les civilisations, aux confins de
l'histoire jusqu'à la frontière ténue entre religion et légende.
Vous l'aurez compris, SYMAKYA a mis toutes les chances de son côté pour réaliser
un opus de haute volée et force est de constater que les lorrains y parviennent
en délivrant un album de métal symphonique très accessible (et ce n'est pas
péjoratif) que tout fan de Hard Rock est susceptible d'apprécier.
En effet, les membres du groupe ont laissé au vestiaire leurs envies de Thrash ou
de Black Metal (à peine une petite touche est décelable sur "Human God ?")
pour se recentrer sur un Metal Symphonique plus traditionnel avec un côté épique
assez prononcé qui ravira les fans de la première heure de Seyminhol.
Mais au-delà de ces considérations stylistiques, il est indispensable de
souligner les efforts consentis par Kevin, Mathieu et Thomas pour doter leur
album d'un son énorme, les propulsant au niveau des meilleurs dans le style, en
France bien sur, mais aussi, et n'ayant pas peur de le dire, au niveau
international, se positionnant d'emblée dans un rôle de sérieux outsider dans le
genre.
Des compositions inspirées aux textes travaillés, un Metal de haute volée avec
des orchestrations majestueuses et un gros son, confèrent à ce "Majestic 12 :
Open files" une qualité telle qu'il peut tout simplement aspirer à figurer
parmi les meilleurs albums de 2011 dans le style. |
Chronique par
Lolo36 Mars 2011 |
01 - Genesis (8:49)
02 - The first disturbing contact (3:09)
03 - Other keys (7:58)
04 - The inner control (an evolutionary experience) (7:27)
05 - Under the banner of faith (6:49)
06 - Messengers of the verb (7:56)
07 - Of new idols (4:59)
08 - Supervision : code 1945 (7:25)
09 - Human God (8:07)
10 - Disconnected : end of process (3:20) |
Paroles : Indisponibles. Ajoutez les paroles
ICI |
Musiciens
: Kevin Kazek (Chant), Matthieu Morand (Guitare / Basse), Thomas Das Neves
(Batterie) |
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