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INTERVIEWS

 

Voici une interview de Bruno Dolheguy, du groupe KILLERS, réalisée par (PP/INFERNALDMONS ) et diffusée ici, avec l'aimable autorisation du webmaster du site MetalBible.

Peux-tu nous résumer l’histoire de KILLERS ?

KILLERS existe depuis 1984. On est basés géographiquement sur le Pays Basque, dans le secteur de Bayonne. On a sortis à ce jour 13 albums dont un live, une version anglaise et un réenregistrement des parties vocales d'un ancien album. On a donc commencé en 1984 avec une formation à cinq, dans laquelle je n'étais que guitariste pour finalement passer au chant en 1991 et conserver cette formule à quatre, depuis maintenant quinze ans. Il y a Florent POUEY à la batterie, Patrick OLIVER à la basse, Thierry ANDRIEU à la guitare et donc moi, Bruno DOLHEGUY à la guitare et au chant. On évolue plutôt actuellement dans un esprit musical speed, avec toujours des paroles en français, même si on a déjà dans notre répertoire trois morceaux chantés en basque. Les textes ont toujours été très importants dans KILLERS et j'ai la chance et l'honneur de les écrire depuis le tout début. Tous nos albums sont disponibles sur le label BRENNUS en distribution SOCADISC. Voilà donc pour les grandes lignes, mais vous vous doutez qu'il n'est pas très facile de dresser un historique en quelques mots pour un groupe qui existe depuis vingt deux ans.


Cela fait quatre ans déjà que vos fans attendent de votre part de nouveaux titres. Un nouvel opus est-il en préparation ?
« Habemus Metal » est sorti en novembre 2002 et son successeur sera disponible en septembre 2006, donc on s’approchera effectivement de ce laps de temps. Différents facteurs expliquent ce délai, mais à l’avenir, on fera en sorte que cela soit beaucoup plus rapproché. Le nouvel album présentera 70 minutes, donc l’attente n’en sera, nous l’espérons, que plus récompensée.

Pour faire patienter vos fans, vous offrez une réédition de "Danger de vie", mais aussi une version inédite de "Cités interdites". Quelles sont les différences avec la version initiale ?
Les deux références étant arrivées à épuisement, j’ ai décidé d’ grémenter les nouveaux retirages de nouveaux packagings beaucoup plus fournis. C’est Xavier LORENTE DARRACQ qui s’en est occupé, avec le talent qu’on lui connaît. Pour ce qui concerne "Danger de vie", l'audio est similaire. Par contre pour "Cités interdites", il s'agit du mixage initial inédit réalisé au studio d'enregistrement de Vic en Bigorre. Il est beaucoup plus péchu que celui réalisé à Auvers sur Oise. Je peux vraiment vous assurer qu’il y a une sacrée différence au niveau de l’ énergie.

Vous avez sorti l’année dernière votre premier DVD live et n’êtes par ailleurs pas avares en prestations scéniques. KILLERS serait-il KILLERS sans sa dimension scénique ?
Bien sûr que non, comme d’ ailleurs tout groupe de Métal qui se respecte.

En 20 ans de carrière, vous avez sans doute accumulé quelques raretés et chutes de studio. Cela sera-t-il un jour mis à la disposition du public ?
En fait, pour ce qui concerne les enregistrements studios, je vais peut être t’étonner mais il n’ y a quasiment rien de totalement inédit. Toutes les éventuelles raretés momentanément écartées se sont retrouvées à un moment ou à un autre revisitées et sont apparues discographiquement. Ce sera d’ailleurs le cas sur le prochain album, un morceau que j’ avais composé il y a plus de vingt ans a été retenu parmi les petits nouveaux. Cela se reproduira peut-être, mais juste de cette façon épisodique et spontanée, pas sous la forme d’un regroupement. On a de toute façon trop de nouveaux morceaux en attente pour trouver le temps de farfouiller les malles d’ archives.

En 2001 tu as réactualisé l’album "Mise aux poings" en le réenregistrant et en y apposant ta voix. Envisages-tu de faire de même avec les deux premiers albums du groupe, ou restent-ils intouchables ?
Ce n’est pas une question «d’intouchabilité», c’est juste que pour «Mise aux poings» une bande play-back avait été réalisée et cela rendait donc le plan possible à posteriori, sans se prendre la tête outre mesure. On avait d’ailleurs commencé avec la formation actuelle à réenregistrer quelques uns de ces morceaux, mais suite à une perte informatique des prémices, on s’est dit qu’il valait mieux privilégier d’autres projets. On le fait de toute façon sur scène, puisque pas mal de ces morceaux sont encore joués et on ne se prive pas de les faire évoluer selon notre approche actuelle.

D’ailleurs, concernant les premiers albums, une question m’a toujours démangé lorsque j’écoutais ça dans ma petite chambre. Il s’agit du titre «A la santé de Bon», un hommage à AC/DC et son chanteur défunt ? Et si oui, pourquoi cet hommage ?
C’est effectivement une référence à Bon SCOTT. Au tout début de KILLERS, j’avais déjà pour habitude de faire régulièrement des grosses fêtes et soirées en compagnie de membres de VSOP (qui m’ ont rejoint courant 1986 pour continuer KILLERS). On adorait Bon SCOTT et on avait même pour habitude de parler de lui en le nommant affectueusement «Papa». Sa mort nous a profondément attristé et plutôt que de penser à lui en larmoyant, j’ai préféré penser qu’il aurait souhaité qu’on l’associe à nos bringues, d’une façon un peu plus festive. L’hommage est bien sûr moins poignant que le superbe texte de Bernie BONVOISIN avec TRUST, mais c’est autre chose, une façon de penser à lui pendant ces moments de fête que l’on apprécie et qu’il devait lui-même aimer au plus haut point.

Je sais que ça date sacrément, mais te souviens-tu de ce qui t’a fait sauter le pas pour enfin prendre le micro et devenir LA voix de KILLERS ? Cela fut-il pour toi une évidence ?
Après l’arrêt de Serge (chanteur sur «Mise aux poings» et «Résistances»), nous avons fait des essais avec quelques personnes, mais rien de concluant n’ est parvenu à faire l’unanimité au sein du groupe. Les textes étant écrits, j’ai décidé de les placer sur des enregistrements guides et il s’est avéré que cela a plu aux autres membres du groupe. Je peux t’assurer que je n’avais aucune espèce d’intention de prendre officiellement le micro lorsque je me suis engagé à poser ma voix sur les nouveaux morceaux. Je me rappellerai toute ma vie de la première fois où je me suis trouvé à devoir ouvrir ma bouche pour placer ces satanés parties chant. En l’espace d’une seconde, j’ai compris énormément de choses et j’ai compati avec Patrice et Serge, avec qui je n’avais pas forcément été très tendre par le passé en leur confiant certaines parties chant plutôt ardues.

Depuis quelques temps déjà, vous faites pas mal bouger les choses au Pays Basque avec Bidache Metal…
Lors des deux premiers cycles de neuf mois, nous aurions pu proposer, sur seize dates, à presque une quarantaine de groupes hexagonaux, de partager notre scène en y associant une vingtaine de groupes locaux. Cela est déjà en soi une réussite, et si dans chaque département hexagonal, on pouvait arriver à faire en sorte que cela existe sous une forme plus ou moins similaire, bien des choses seraient différentes. Lorsque je dis cela, il est bien évident que je ne parle pas des secteurs dans lesquels beaucoup de mecs méritants se bougent déjà le cul. Je parle d’autres secteurs, malheureusement très nombreux dans l’hexagone, qui restent morts alors qu’un public potentiel existe. Je sais bien sûr que ce n’est pas évident, car les structures hexagonales ne sont pas forcément très présentes, mais je reste persuadé qu’à différents niveaux il y a des choses à faire. Il faut commencer petit et raisonnable, en essayant de se baser sur une fréquentation minimale pour perdurer. Plein de groupes hexagonaux talentueux ont besoin que des circuits se développent. J’ espère que cela bougera un peu plus car ils le méritent vraiment.

Jouer avec des groupes de Black ou de Death Metal te donne-t-il envie de radicaliser votre musique, ou restez-vous fidèles à votre ligne de conduite initiale en la mettant à jour raisonnablement ?
Ce qui est certain et avéré, c’est que depuis pas mal de temps, nous avons vitaminé nos morceaux en live. Cela date d’avant nos prestations communes. Je dirai plutôt que ceci explique cela : notre accélération nous a rapproché de ces groupes. Après, il est certain que l’on gardera toujours notre propre identité et notre particularisme, c’est peut-être cela qui fait la balance et qui nous permet de garder justement cette personnalité à part.

Y a-t-il quelque chose que tu regrettes de ne pas avoir accompli avec KILLERS ? Une occasion manquée ?
Les seules choses que je regrette de ne pas avoir accompli avec KILLERS sont celles que nous n’avons pas encore accomplies. Cela ne concerne en aucune façon d’éventuels regrets sur des temps passés, juste la conscience que l’on a plein de choses à faire et que, malheureusement, les journées s’évertuent à ne durer que vingt quatre heures. C’est le cas depuis toujours, mais je crois que l’expérience permet de décupler la potentialité des choses, d’où cette sensation qui, je crois, peut s’appliquer à tout un chacun dans son cheminement terrestre.

Souhaites-tu dire quelques mots sur Nicko ANDRIEU ?
Pas spécialement mais tu te doutes qu’il est bien sûr toujours très présent dans nos pensées et dans nos cœurs.

Te remerciant pour tes réponses je te laisse conclure
Merci à tous pour votre soutien et continuez à supporter les groupes au maximum de vos moyens.


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