Menu

Messages
Tous les évènements ICI

INTERVIEWS

 

Voici une interview de Patrice Le Calvez (ex chanteur de KILLERS et de TITAN), réalisée le 05 Mai 2006 par (MAG/PP/INFERNALDMONS ) et diffusée ici, avec l'aimable autorisation du webmaster du site MetalBible.

Peux-tu nous retracer l’historique de TITAN ?

TITAN s’est formé à la suite du clash intervenu au sein de KILLERS, après l’album "Danger de vie".

A la base nous étions quatre anciens membres de KILLERS : Michel CAMIADE (batterie), Pierre PAUL (basse), Didier DEBOFFE (guitare) et moi-même, au chant. Pour former le groupe, nous avons fait appel à Sébastien BLANC (guitare).

Ensuite, quelques mois après la sortie du premier album, Didier à manifesté son envie de partir et c’est Patrice TETEVUIDE (guitare), qui l’a remplacé et qui a joué sur l’album live.


N’était-ce pas un peu frustrant à l’époque, d’être présenté comme le groupe des ex-KILLERS alors que vous étiez une entité propre ?

C’était frustrant, oui et non !

D’un côté oui, parce que nous avions montré avec le premier album de TITAN, que nous pouvions faire des morceaux qui tiennent la route, et qui soient différents de ce que nous faisions dans KILLERS.

D’un autre côté non, car nous étions fiers des deux premiers albums de KILLERS, et nous n’avons jamais renié cette période là.

D’ailleurs, le live de TITAN est un mélange des morceaux du premier TITAN et des meilleurs morceaux des deux premiers albums de KILLERS.

Vous n’avez offert à vos fans que deux albums (un disque studio et un live). Pourquoi avoir cessé la musique après de si bons disques ?
En fait, ce qui a précipité la fin de TITAN, c’est mon désir d’arrêter le groupe et la musique en général.

J’en avais un peu marre ! J’avais consacré huit ans de ma vie à la musique, avec beaucoup de sacrifices, en espérant qu’un jour je pourrais en vivre, et ça n’arrivait toujours pas. Or, il fallait bien manger tous les jours et je venais de créer ma propre entreprise. Concilier les deux devenait de plus en plus difficile. C’est pourquoi j’ai pris la décision d’arrêter.

A la suite de ça, un nouveau chanteur est arrivé avec un guitariste, mais les maquettes qui ont suivi n’ont pas convaincu la production et au bout de quelques mois, le groupe a splitté.

Ces deux albums sont aujourd’hui quasiment impossibles à trouver, mais il se murmure l’éventualité d’une réédition…
Effectivement, ils sont aujourd’hui introuvables et un projet de réédition séparée de ces deux albums est en cours. Mais il est encore trop tôt pour pouvoir donner une date de sortie.

Des titres bonus sont prévus pour ces deux CD. De quoi s’agit-il ? Live, chute de studio, titres d’un deuxième album studio ?
Des bonus sont prévus pour les deux albums. Il s’agira certainement de maquettes de titres prévus pour le second album studio de TITAN à l’époque. Le tout illustré par un diaporama de photos d’époque.

En effet, les titres live (audio ou vidéo) sont difficilement exploitables.

Sur l’album de TITAN, tu avoues ton amour pour l’Irlande. Qu’est-ce qui t’attire tant dans ce pays ?
En fait je n’y suis jamais allé (mais je ne désespère pas !) mais tout ce que j’ai pu voir ou entendre de ce pays me plait beaucoup. A commencer par la nature un peu sauvage et rebelle et puis, bien sûr, la musique, la bière, le whisky et la mentalité fêtarde des irlandais(es)… Bref tout ça me plaît !!!

Tu es aujourd’hui membre du groupe ASTRIKA, peux-tu-nous en parler ?
Tout à fait, depuis 7 ans je suis le chanteur lead du groupe AISTRIKA. C’est un groupe de reprises. Nous jouons un peu tous les styles de musiques (reggae, ska, rock, métal, etc…). Nous nous produisons surtout dans le grand sud-ouest, mais il nous arrive parfois d’aller jouer beaucoup plus loin, à Paris par exemple. D’ailleurs, pour ceux que ça intéresse, je vous donne le nom du site pour que vous puissiez aller voir de plus près ce qu’est AISTRIKA.

Les anciens membres de TITAN sont-ils toujours dans le circuit ?
Sébastien, Didier et Patrice jouent toujours (les guitaristes), mais Michel (le batteur) a arrêté de jouer il y a deux ou trois ans, mais de temps en temps, il lui arrive de retaper. Nous nous sommes croisés avec Pierre (le bassiste de l’époque) il y a environ cinq ans. A ce moment là, il jouait avec son frère dans un groupe qui s’appelait So Clean. J’ai voulu le re-contacter récemment, par rapport à la réédition, mais je n’arrive pas à le joindre. J’ai complètement perdu sa trace.

Tu joues aujourd’hui aussi bien du Hard Rock que du Ska. Aurais-tu imaginé ça à l’époque de TITAN ?
Oui, sans problème ! Car avant d’être connu pour ses compos et ses albums le groupe KILLERS était un groupe de reprises. C’était très rock et très métal, mais c’était de la reprise. Pour ma part, avant de faire de la compo, j’ai fait trois ans de bal dans la région (au Pays Basque), donc je n’ai vraiment aucun souci par rapport à ça. Le principal, c’est de faire de la musique ; d’essayer de la faire bien par respect du public, qui vient vous voir et vous écouter, et, surtout, de s’éclater avec lui.

Rejouer purement du Hard ne te tente pas ? En substance, une éventuelle reformation de TITAN est-elle possible pour un concert, voire pour un album, ou c’est de l’utopie ?
Rejouer du Hard me ferait vraiment plaisir, mais le problème serait le même qu’à l’époque de KILLERS ou TITAN : pouvoir vivre de ma musique. Je crois qu’en France les choses n’ont pas beaucoup évolué et je ne connais pas de groupe de hard français dont les membres sont professionnels.

Pour ce qui est d’une reformation éventuelle de TITAN, je crois que c’est de l’utopie.

Le succès de groupes de Metal français tel que les Béarnais de MANIGANCE ou les landais de GOJIRA te laisse-t-il rêveur, nostalgique ou indifférent ?

Leur succès ne me laisse pas indifférent, car ça me fait toujours plaisir quand des groupes de Hard français marchent. En plus ils sont de ma région.

Je connais MANIGANCE, puisqu’il nous arrive de nous croiser de temps en temps et malgré leur succès, ils n’arrivent pas à vivre de leur musique. Donc je dirai que je suis un brin nostalgique, mais pas du tout rêveur ou envieux de cette situation.

Pour en revenir à la nostalgie, quel est ton plus beau souvenir avec TITAN ?
C’est difficile de retenir un seul souvenir, parce qu’il y en a beaucoup. Une belle série de concerts en Espagne (Bilbao, Santander, San Sébastien et Zaragosse). De beaux concerts en France aussi souvent avec ADX, avec qui nous étions très potes à l’époque. Je dirais peut-être l’enregistrement du live, parce que c’est quelque chose qui compte beaucoup dans la vie d’un groupe.

Mais ce que je retiendrai de cette période, c’est surtout une belle histoire d’amitié entre nous et avec les roadies, qui nous accompagnaient à l’époque. On formait vraiment une grande famille !!!

Et ton plus grand regret avec ce groupe ?
C’est de ne pas avoir pu percer et faire une carrière professionnelle avec KILLERS ou avec TITAN.

Poussons encore un peu plus la nostalgie : pour beaucoup tu restes (toutes proportions gardées) à la manière de Bon Scott pour AC/DC, LE chanteur emblématique de KILLERS. Gardes-tu malgré tout un agréable souvenir de l’époque de ces deux albums ?
Je garde de très bons souvenirs de cette période KILLERS et je suis toujours en contact avec le groupe.

Lorsque je n’ai pas de date avec AISTRIKA et qu’ils sont en concert, je vais souvent les voir et on tchatche un peu du passé, du présent et de l’avenir. Bref, on refait un peu le monde autour de quelques bières.

Sur l'album "Danger de vie", vous avez un titre qui s'appelle "A la santé de BON". Est-ce un hommage au chanteur mythique d' AC/DC, BON SCOTT ?
Pour moi oui, c’est un hommage car BON SCOTT est celui qui m’a donné l’envie de chanter comme je l’ai fait par la suite. Je dirai qu’il a allumé l’étincelle… Mais n’importe quel hardos peut se reconnaître dans ce morceau.

Tu as joué dans KILLERS sur "Fils de la haine" et "Danger de vie". Lequel t'a laissé le meilleur souvenir ?
Sur le plan musical, je dirai deux très beaux albums et une belle histoire d’amitié (même si ça c’est mal terminé). Beaucoup de concerts, dont deux moments forts en première partie de TELEPHONE, sur leur dernière tournée et le France FESTIVAL à Choisy le Roi, où on a pu côtoyer entre autre TRUST, WARNING et tous les autres groupes de hard français de l’époque.

La question gratuite : restes-tu un fils de la haine ?
Oui, je reste un fils de la haine dans le sens ou je me bats à ma manière contre certaines injustices et que j’ai toujours envie de foutre en l’air certains systèmes et certains dirigeants, mais en prenant de l’âge, j’avoue avoir mis pas mal d’eau dans mon vin (chose que je ne fais jamais avec du vrai vin ! hi ! hi !).

Te remerciant pour tes réponses, je te laisse conclure
D’abord, merci de m’avoir contacté pour cette interview. J’ai été content de reparler de cette époque TITAN / KILLERS, qui reste une très bonne période de ma vie (personnelle et professionnelle).

Je me rends compte depuis quelques années seulement de l’impact qu’ont pu avoir ces deux premiers albums de KILLERS et ces deux albums de TITAN et ça me fait vraiment plaisir.

J’ai l’impression d’avoir laissé une trace de mon passage, et une trace plutôt positive apparemment, et ça, c’est vraiment très sympa.

J’espère que la réédition de TITAN va se faire et qu’on pourra ainsi faire connaître ces albums à un plus grand nombre de personnes.

J’ai donné beaucoup et je donne encore aujourd’hui sur scène, mais tout ce que j’ai pu recevoir en retour du public est énorme et j’espère juste que ça continuera encore de nombreuses années comme ça.

Surtout si vous croisez AISTRIKA venez me faire un petit coucou, ça me fera plaisir.


Et... LET THERE BE ROCK...


Haut de page



Copyrights France Metal Museum - Tous droits réservés