Après une première démo de 8 titres sortie en 2007, ASYLUM PYRE nous revient en
2009 avec ce nouvel opus.
Premières constatations. Elodie Desbarbieux à cédé sa place à Carole Alcantara
au chant, transfuge du groupe Keltarian. Le guitariste Cédric Djelassi est lui
aussi remplacé par Hervé Schiltz, tout comme Thomas Pailler au synthé, remplacé
qu'il est par Tony Decaillon.
La packaging est de toute beauté, avec une
pochette de grande classe et un livret également de haute facture, avec
photo, paroles et infos.
Alors qu'en est-il de la musique ?
Nous retrouvons ici de nouveaux morceaux, mais également une bonne partie des
titres présents sur la première démo. Ces derniers sont toutefois réarrangés,
réenregistrés et remixés de bien meilleure façon, prenant une toute autre
dimension...
"Taken away to the asylum", morceau au
piano/batterie et au chant presque parlé de Johann Cadot, bientôt rejoint par le
chant lyrique de Carole, débute doucement puis monte en intensité, mais il n'est finalement
que l'intro de "The Asylum Pyre", qui propose une mélodie accrocheuse, sans
parler de son pont, vraiment excellent. Accord parfait entre synthé et
guitares...
La force d'ASYLUM PYRE est de proposer un
chant alterné masculin/féminin. "Laughting with the stars" en est un parfait
exemple, avec en sus une mélodie des plus réussie. L'un des morceaux phares de
l'album.
"Coral's riff (Now hell)" ou le mariage
entre chant lyrique de Carole et Grunt de Johann, sur tempo rapide, au riff
envoutant, proposant ainsi un morceau énergique au solo extra. Sans parler de sa
partie douce, où la guitare vous fera tomber les larmes et dresser les poils,
avant de reprendre de plus belle !
Il est temps de calmer le jeu puisque "Don't waste it" est la ballade de l'album, où la voix de Carole fait merveille
et peu pleinement s'exprimer, nous dévoilant ses émotions.
Après une douce intro, "Love ecstasy" remet
le turbo, avec une débauche d'énergie métal où les deux chants vont de paire.
Une réussite.
Le plus long morceau de la galette
"Different sides, same throughts", débute sur un duo vocal et guitare sèche
façon ballade, puis les guitares saturées accompagnées de piano entrent en
scène, pour nous délivrer un morceau des plus agréable, alternant ballade et
passages énergiques, exercice difficile s'il en est, réussit haut la main.
Le speed est de rigueur pour "Jester of the
power", autre long morceau des plus réussi, avant le court intermède de "Whispers of the jester",
pour finalement terminer sur "When we are wolves", le morceau qui m'a fait
découvrir le gang et favori de l'album. Speed à souhaits, emprunt d'une mélodie
extra et breaks travaillés. Une totale réussite à mon sens. Ce titre est
d'ailleurs identique à la version démo, donc avec Elodie au chant.
C'est bien simple. Chaque morceau à ses
particularités, vous entrainant dans son bûcher, oscillant entre douceur,
énergie, métal lyrique, heavy... et mélangeant allègrement les chants, tantôt
lyriques, métals, death, grunt... pour un résultat frais, étonnant et
détonnant... Une telle débauche d'idées dans la conception des morceaux est à
souligner.
ASYLUM PYRE à sa propre identité, c'est
indéniable, et propose avec cet album un résultat novateur de haute volée, qui
ravira autant les amateurs de Heavy Métal purs et durs que les amoureux de chant
lyrique.
Carole Alcantara est sans contestes l'une
des plus belles voix lyriques françaises, tant ses prouesses vocales variées,
puissantes et étonnantes de facilité... mais elle excelle également dans les
parties non lyriques, avec une puissance et un grain de voix des plus agréable.
Seul problème, en plaçant la barre si haut,
il va falloir faire au moins aussi bien la prochaine fois, mais ça, les ASYLUM
PYRE en sont plus que capables...