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CHRONIQUES |
Le premier témoignage discographique d'ASYLUM PYRE à lieu avec la démo "Whispers
of power" (2007), à laquelle succèderont les albums "Natural instinct ?" (2009),
"Fifty years later" (2012), et "Spirited away" (2015).
La musique des parisiens à toujours été variée, lorgnant vers différents univers
avec pour seul point commun le Metal dans son sens le plus large. Après chaque album, la
musique s'est peu à peu affinée et la technique affirmée.
Vocalement, le groupe à commencé par un chant à la fois clair et lyrique féminin ("Whisper of
power") avec Elodie Desbarbieux puis ("Natural instinct ?") avec Carole
Alcantara, associé occasionnellement au Growl de Johann. ASYLUM PYRE a peu à peu évolué,
délaissant le côté lyrique avec l'arrivée de Chaos Heidi ("Fifty
years later", "Spirited away"), qui officiait plus dans la
puissance.
Le nouvel album "N°4" sort officiellement le 26 Avril 2019 via le label
M&O Music.
Le chant est tenu par une nouvelle venue : Ombeline "Oxy" Duprat. Elle figure d'ailleurs sur
la pochette en reine de beauté, masque à gaz sur le visage. Et quand on connait l'importance que tient la destruction de l'environnement et
de l'humain dans les thèmes abordés dans les chansons, on y voit ici la
continuité des thèmes des albums précédents. En poussant plus loin, J'y lis les causes de
notre destruction, comme la consommation et l'embourgeoisement de la population,
évoqués par la tenue de Oxy et le parallèle avec le N°5 de Channel... mais on y
voit aussi une cause de combat, ou Oxy évoque aussi une combattante luttant
contre tout cela pour survivre... Une pochette réalisée par Gustavo Sazes.
L'album est masterisé par Mika Jussila des "Finnvox Studios". Inutile donc de
préciser que c'est du tout bon à tous les étages.
Musicalement, dès "One day" on perçoit la chose et on s'apprête à prendre la
raclée. Moult effets ont été appliqués, notamment sur certaines guitares
qui sonnent Néo. Le refrain très popesque évoque étrangement une Shakira bostée
Metal sur le refrain. Metal moderne classieux et mélodique.
Puis arrive la tuerie. Le hit en puissance : "Sex drugs and scars". Yanis Papadopoulos
(BEAST IN BLACK) apparaît en guest au chant. Les arrangements et effets modernes
appliqués sur certaines guitares et parties vocales sont toujours présents. Le refrain catchy
fédérateurs est énorme.
ASYLUM PYRE avance, aussi bien dans son style que dans ses
atmosphères musicales. Bien malin pour qui ne connait pas le groupe, de dire qu'il
s'agit de frenchies. La bande prend une dimension internationale... Carton plein
avec ce titre fédérateur à souhaits et son refrain dantesque !
"Lady Ivy" est plus traditionnel dans son Heavy Metal. Moins de modernité mais
des refrains toujours biens trouvés. Les riffs se font plus agressifs et les
premiers Growls se font entendre. Oxy peut laisser exploser le dynamisme et
la puissance de son chant. Comment ne pas remuer la tête sur de telles lignes
mélodiques !
Une mélodie également de rigueur sur
"On first earth", avec des synthés plus doux,
quelquefois classiques et d'autres fois plus modernes. Alternance de parties
pêchues et d'autres plus dans la retenue, avec des rythmes variés. Le chant clair masculin de
Johan Cadot vient épauler Oxy. Des chœurs d'opéra lointains s'installent et
terminent un titre superbe.
Le chant de Oxy est phénoménal. On reste
dans le puissant hargneux, pas vraiment loin du précédent album mais mon Dieu !
Quel coffre ! Quelle puissance ! Quelle étendue et tessiture ! Chaque titre apporte à ce sujet son lot de
surprises !
"(D)ea(r)th" propose un travail énorme sur les voix. Ce mélange de chant
Death (Raf Pener de T.A.N.K) et de voix
féminine classique appuyé de chœurs est bien exploité et le rendu est superbe. Et ce riff de guitare modernisé
derrière ! Une tuerie ! Le rythme batterie est saccadé et virevolte dans tous
les sens. Un morceau énorme.
Un rythme syncopé accompagne
"Into the wild". La compo
est plus dans la retenue et également plus classique dans sa structure,
et même si elle propose de belles mélodies, elle est à mon sens moins marquante que les
autres titres...
Le refrain dansant très prégnant de
"MCQ drama" ne vous lâchera pas ! On n'est pas près
de l'oublier ! Les rythmes sont également plutôt dansants, avec notamment un passage aux percussions très tribales.
Les samples et arrangements modernes (pour ne pas dire industriels) sont bien
plus présents sur ce nouvel album. A l'image de
"Borderline" et de son refrain majestueux (encore une fois) à
reprendre en chœur.
Autre tuerie pour les oreilles :
"The right to pain", sur un speed endiablé avec un refrain assassin
et des chœurs guerriers. Sans doute l'un des titres les plus Metal de l'opus. Sans oublier des
guitares enfiévrées. Tuerie !
"The broken frame" et "The cemetary road" terminent l'opus sur une
note Metal plus mélodique.
Les guitares sont superbes, proposant à chaque fois des soli inspirés et classieux.
Nils Courbaron (SIRENIA, T.A.N.K) qui s'acquitte de la tâche, est grandiose et renforce
plus encore ce sentiment de grandeur d'album.
Avec cet opus, ASYLUM PYRE franchit clairement un stade et prend désormais une
envergure internationale. Il ose ici prendre une autre direction musicale, avec des arrangements plus modernes, mais tout en gardant son empreinte
et sa particularité de musiques variées... mais surtout, chaque titre est un
hit en puissance, avec des refrains, lignes vocales ou musicales extra. La
tuerie, tout simplement... |
Chronique par
Duby
Avril 2019 |
01 - Lullaby
for the clairvoyants (1:23)
02 - One day (4:56)
03 - Sex drugs and scars (3:20)
04 - Lady Ivy (5:08)
05 - On first earth (3:59)
06 - (D)ea(r)th (3:56)
07 - Into the wild (3:56)
08 - MCQ Drama (4:58)
09 - Borderline (3:02)
10 - The right to pain (4:08)
11 - The broken frame (4:20)
12 - The cemetery road (6:16) |
Paroles : Indisponibles. Ajoutez les paroles
ICI  |
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Musiciens
: Ombeline "OXY" Duprat (Chant), Johann "JAE" Cadot (Guitares, Chant,
Programmation), Pierre-Emmanuel "WIK" Pélisson (Guitares), Fabien "HED" Mira
(Basse), Thomas "KAS" Calegari (Batterie) |
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