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CHRONIQUES |
Depuis quelques temps, les Stéphanois de HEAVYLUTION
sont à l'honneur sur les réseaux sociaux dans les propos échangés par des
passionnés, amateurs du métal Français. Propos plus qu'élogieux titillant mon
intérêt, pour en savoir plus et surtout, si tout cet enthousiasme est vraiment
fondé...
HEAVYLUTION existe depuis
2007, héritier d'influences allant de Kreator, Megadeth... à Judas
Priest, Iron Maiden... et c'est tout naturellement que les musiciens se tournent
vers un Heavy Thrashy percutant, rehaussé par un vocaliste talentueux et des
musiciens excellents. Une véritable force pour ce jeune combo qui recueille
rapidement les suffrages lors de concerts prometteurs.
Une première démo "Metal is our blood"
est réalisée en 2008 alors que le groupe est composé sous forme de quatuor. Les premiers
retours sont positifs, renvoyant les musiciens sur les planches, inoculant leurs
décibels tel un virus...
Soucieux d'évoluer, le line up se bonifie
avec l'apport d'un deuxième guitariste. Délaissant sa six cordes, Paul Eyssette
se consacre désormais totalement au chant, la libérant littéralement pour
éclater tout son talent à la face des aficionados.
Nouveaux concerts, nouvelles compositions et
nouvel enregistrement d'un EP six titres intitulé "The architect" venant
enfoncer le clou, fort de compositions solides, aux refrains
fédérateurs et aux riffs catchy, alliant la puissance et la mélodie de multiples
solos... Les Stéphanois côtoient quelques noms reconnus du monde du métal comme Wizard, Lonewolf, Paul Di Anno, Lordi... touchant toujours un plus large
public.
Toutefois, le gang subit un nouveau revers avec un changement de
line-up. C'est donc Paul Eyssette (chant), Olivier Dupont et Benjamin Vidal (guitares), Laurent Descours
(batterie) et Freddy Kroegher (basse), qui
investissent le studio de ce dernier pour enregistrer et mixer leur premier
album. Pour un meilleur rendu, ils font appel à Mika Jussila pour masteriser
leur "bébé" au Finnvox (Nightwish, Stratovarius, Amorphis,...) afin d'avoir
une production digne de mettre en valeur les mélodies et la puissance de leur
musique.
L'album "Children of hate" sort le 23 février 2015 sur Brennus Music.
D'entrée l'artwork tape à l'œil. On reconnait l'admirable travail de Stan W-Decker que l'on ne présente plus, et désormais gage de qualité. Il a su
garder un lien avec les précédentes productions du groupe : ces orbites flamboyantes de
personnages sortis tout droit des enfers ! Même s'il est différent d'Eddie on
ne peux s'empêcher de penser à Maiden à la vue de ce monstre surplombant ces
"enfants de la haine" se dirigeant vers nous après avoir fracassé un mur. Leurs
yeux nous font comprendre qu'ils sont les jouets de l'horrible entité, qui les
guide tel un démoniaque marionnettiste...
Le livret est du même acabit,
contenant les paroles des chansons, entrecoupées des photos de chaque musicien et une du groupe. Le fait que quatre musiciens soient mis à
l'honneur m'interpelle. En effet, Freddy n'y figure pas. J'en conclus qu'il ne fait
donc pas officiellement partie du combo et qu'il n'a participé qu'à
l'enregistrement de cet album. Cela expliquerait ainsi pourquoi la basse est
plutôt en retrait à l'écoute du produit fini.
Donc côté son vous l'aurez compris, malgré sa qualité indéniable, on peut
reprocher une quatre corde loin d'être mise en valeur, ainsi que le son de la
grosse caisse loin d'être au top. Ces petits bémols ne gâchent toutefois en rien
la qualité et le plaisir d'écoute des onze titres proposés ici !
"The call" ouvre le bal sous forme de petit instrumental, instituant d'entrée
la mise en ambiance, résolument Heavy. Les riffs sont acérés sur une rythmique béton
et des soli qui se succèdent avec maestria et efficacité. On plonge
littéralement dans le titre éponyme de l'album "Children of hate", véritable hymne
maidennien, tant la voix de Paul sonne très Dickinson. Cinq
minutes de pur bonheur auditif. On se fout véritablement du parallèle avec la
vierge de vierge pour se concentrer sur notre plaisir ! Les guitares sont
somptueuses et mélodiques à souhait. La voix de Paul fait des miracles et le refrain
entraînant font de cette chanson un véritable tube en puissance.
Les stéphanois enfoncent le clou avec "Obsession", plus lourd, plus thrashy
avec un refrain toujours percutant. Paul continue à nous impressionner tout en s'éloignant du modèle de
Bruce Dickinson. On ressent ici plus des influences teutonnes revigorantes.
Olivier et Benjamin se renvoient des soli du meilleur aloi. HEAVYLUTION à mis la
barre haute !
Plus mid-tempo, "Spirit never dies"
tempère l'auditeur tout en conservant son intérêt. Même si l'entame de ce "Children
of hate" aurait pu nous faire penser avoir droit à des titres
très "vierge de fer", la suite nous prouve le contraire ! HEAVYLUTION nous
propose une succession d'hymnes Heavy avec un côté thrashy.
"Burn out" nous
explose littéralement aux écoutilles. Un morceau taillé pour le live avec ces
"Burn out", regorgeant de soli en veux-tu en voilà. Les six-cordistes ont
décidé de faire mal. C'est brut, puissant, technique,
mais toujours mélodique. "Mind alvusion" marque les esprits et les
cœurs. Un autre must de l'album ! A son écoute, on pense à un mix entre Accept et Judas
Priest mais pas seulement, tellement d'éléments nous sont apportés...
comme ce passage plus calme, avant que la fureur des riffs n'entraîne un déluge de soli. Paul nous montre toute la diversité et l'étendue de son talent.
Et il en a sous la "pédale le bougre", aussi à l'aise dans les montées que dans un registre
plus grave...
Le reste de l'album est du même acabit. Un véritable déluge Heavy, qui peut se
la jouer rouleau-compresseur à l'image de cette double grosse caisse
imparable. La qualité de chaque titre tape là où il faut,
avec toujours des refrains fédérateurs et des soli omniprésents...
Nous retiendrons le magistral "The exodus"
avec une succession de tappings, soli... le morceau dépasse les six minutes,
nous laissant juste l'envie que cela ne s'arrête pas ! Le subtile "Balls
of steel" poursuit dans un registre plus enjoué avec la voix de Martin de
KORROSIAH venu apporter sa contribution à cet album.
"Future is on your side"
apporte un peu de douceur à ce déferlement de puissance Heavy, avec son entame
style ballade avant de monter en puissance et mélodie. Une chanson de toute
beauté qui s'écoute les yeux fermés, la tête se balançant au rythme de la
musique.
Puis "Fight for changes" conclut ce premier opus, très représentatif du
style HEAVYLUTION, avec tout le bagage mélodique et Heavy qui sied à nos stéphanois.
Après deux premiers EP plutôt prometteurs, HEAVYLUTION nous délivre ici un très bon
premier album. Le groupe a désormais trouvé un bassiste en la personne de
Nicolas Savoca, pouvant ainsi défendre ce premier opus sur les routes.
"Children of hate" surprend par sa maturité, avec cette
particularité et ce talent de pondre le refrain qui marque les esprits, deux
solistes qui se la jouent lead à tour de rôle, une musique et des textes savamment
travaillés, résolument Heavy et ponctués de fureur thrashy.
HEAVYLUTION nous délivre un album qu'il est indispensable de mettre en bonne
place dans votre collection... et
vous n'aurez plus qu'une envie : suivre leur "Heavylution" de près !... En
attendant, je ré-appuie sur la touche "play"... |
Chronique par
Dom Baillon
Mai 2015 |
01 - The call (2:42)
02 - Children of hate (5:03)
03 - Obsession (6:19)
04 - Spirit never die (5:03)
05 - Burn out (3:02)
06 - Mind avulsion (5:26)
07 - The eye will control (4:39)
08 - The exodus (6:42)
09 - Balls of steel (4:56)
10 - Future is on your side (7:11)
11 - Fight for changes (5:46) |
Paroles : Indisponibles. Ajoutez les paroles
ICI  |
Musiciens
: Paul Eyssette (Chant), Olivier Dupont (Guitare), Benjamin Vidal (Guitares),
Freddy Kroegher (Basse), Laurent Descours (Batterie) |
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