Menu

Messages
Tous les évènements ICI

Publicité
CHRONIQUES

 

# - A - B - C - D - E - F - G - H - I - J - K - L - M - N - O - P - Q - R - S - T - U - V - W - X - Y - Z - COMPILES

KOB
"Mekanism of time"
2002
(Brennus)


Discographie

Mekanism of time (2002)
Only one (Single 2003)
Strafe the underdogs (2004)
Close to dawn (2009)
The time is right (2011)
[A] live and raw (2018)


En 1987, Jean Jacques Berete (chant), Thierry Huylebroeck (guitare), Michel Beaussart (basse) et Bruno Laguide (batterie), usés d’enchaîner les déceptions depuis plus de 11 années de carrière au sein de WOTAN décident de mettre un terme à leur collaboration.

Chacun vaquera à ces occupations, musicales ou pas, jusqu’en 1997 où les 3 instrumentistes (Jean Jacques Berete déclinera l’offre) décident de relancer la machine sous un nouveau et étrange patronyme : KOB.

C’est en 1999 avec l’arrivée de Stéphane Graziani (ex NIGHTREAPER) au chant que le line up prend une tournure quasi définitive et que les choses deviennent sérieuses.

Après une démo 3 titres, le groupe prend conscience de la nécessité d’un deuxième guitariste pour étoffer son son et c’est ainsi que Rodolphe Bousquet intègre le groupe en 2000.

Il faudra cependant encore 3 années supplémentaires pour que les efforts du combo se concrétisent et se matérialisent avec la mise sur le marché en 2002 par le label Brennus de son premier album intitulé "Mekanism of time".

C’est "Heroes die young" et "The race", deux titres bien heavy, qui ouvrent l’album de façon énergique avec des guitares incisives tant en rythmique qu’en solo.

Il s’agira là d’une constance tout au long de l’album où la qualité du travail des six cordistes (en particulier sur les soli) se doit d’être loué, tout comme l’abattage de la section rythmique basse batterie très présente dans le mixage, signe d’une production soignée et équilibrée.

A noter un petit clin d'œil sur "Heroes die young", puisque pour la petite histoire, NIGHTREAPER dont est issu le chanteur Stéphane Graziani possédait une chanson nommée ainsi. Bien qu'ici totalement différente, il n'en demeure pas moins que les trois premières phrases en sont identiques...

Enfin, comment ne pas s’attarder sur la voix de Stéphane Graziani qui, si elle fait immanquablement penser à Bruce Dickinson, constitue un remarquable point fort de par sa puissance et son étendue.

Les trois ex-WOTAN ont décroché le jackpot avec ce vocaliste au style affirmé, dont l’organe est aussi capable de fulgurances à la Rob Halford, King Diamond ou encore Geoff Tate.

Et immanquablement, ces influences vocales se retrouvent aussi musicalement tout au long des 10 titres qui constituent ce premier effort et en particulier sur un "The right way" qui rappelle tour à tour les 3 vocalistes cités plus haut.

Le speedé "On the streets again" et son solo énervé évoque le Priest des 80’s avec toujours l’ombre d’Eddie qui rôde, tandis qu’un "Lost memories" à rallonge alterne avec bonheur ambiances acoustiques et riffs lancinants saturés, avec ce petit côté progressif qui rappelle, dans un style plus heavy, les compos de Steve Harris, le côté épique en moins.

"Time" avec son intro acoustique et son chant parlé avant une entrée en matière plus musclée nous ramène en 1984 aux débuts de Queensryche, même si au final on en revient toujours à Iron Maiden surtout sur la fin du morceau où la guitare lâche les chevaux.

Cependant, le heavy metal de KOB sait aussi se départir de cette influence évidente (encombrante ?) en allant chercher l’inspiration chez les pionniers du genre.

"Dirty woman, fallen angel" avec son intro oppressante possède un riff qui rappelle un certain Tony Iommi tandis que la voix de Stéphane se pare d’intonations à la Rob Halford pour un mariage pas forcément incongru, surtout lorsque l’on se souvient qu’en 1992 le chanteur historique du Priest a joué les intérimaires de luxe chez Black Sabbath.

On notera, dans la même veine, "Strange land" et son gimmick sympa à la fin des couplets ainsi que "The curse", qui avec son intro acoustique du plus bel effet, son atmosphère sombre et son riff pesant constitue une vraie réussite tout comme l’excellent "Winter’s call" dans un registre pourtant différent.

En effet, ses arpèges acoustiques et un clavier en nappe lui confèrent une atmosphère froide et sombre que l’on retrouve chez Dream Theater et plus encore sur les premiers albums des américains de Fates Warning.

Un côté heavy progressif donc pour un titre qui monte crescendo jusqu’à un joli solo où l’utilisation des guitares harmonisées et la voix rappellent qui vous savez, pour ce qui constitue à mon sens un des meilleurs titres de l’album.

Pour l’anecdote, on signalera que "Time", le dernier titre, se termine par une piste cachée (à partir de 6’53’’) qui n’est autre qu’un instrumental bluesy certes sans prétention mais plutôt agréable.

Pour sa première sortie, KOB nous gratifie donc d’un solide album de heavy metal traditionnel qui puise ces influences chez les pionniers d’outre manche avec une forte empreinte Iron Maiden principalement du fait de l’organe de Stéphane Graziani.

L’interprétation sans faille et la production équilibrée démontrent la grande qualité et la maturité des 5 musiciens qui chacun dans leurs domaines, sont de sacrés clients.

En revanche, au niveau des compositions on pointera un certain manque d’originalité et plus encore le manque d’accroche de la plupart des titres.

L’absence de morceaux qui sortent du lot (par un refrain mémorisable, un riff marquant) peut à mon sens se montrer préjudiciable en n’incitant guère l’auditeur à se remettre la galette pour mieux la découvrir.

Car cet album, et c’est peut être là une de ses qualités, ne se livre qu’après de nombreuses écoutes et il n’est pas certain, vu le nombre de productions qui inondent le marché, que chacun soit prêt à fournir cet effort.

Si cet album se veut prometteur, les KOB, à mon sens, devront donc encore élever leur niveau de composition sur leur prochain opus, au risque de passer définitivement inaperçu.

Mais pour l’heure, ne faisons pas la fine bouche, saluons la persévérance et la foi en sa musique du quintet parisien en écoutant ce 1er album marquant l’aboutissement de près de 26 années de patience.

Chronique par Lolo36
Novembre 2013


01 - Heroes die young (3:34)
02 - The race (3:54)
03 - Lost memories (6:10)
04 - The curse (5:12)
05 - Dirty woman, fallen angel (6:27)
06 - Winter’s call (5:58)
07 - The right way (5:28)
08 - Strange land (4:29)
09 - On the streets again (2:47)
10 - Time (8:44)

Musiciens : Stéphane Graziani (Chant), Thierry Huylebroeck (Guitares), Rodolphe Bousquet (Guitares), Michel Beaussart (Basse), Bruno Laguide (Batterie)




Haut de page


Copyrights France Metal Museum - Tous droits réservés