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MALEMORT
"Château-Chimères"
2022 (Autoproduction)
Discographie
French romances (2012)
Ball trap (2016)
Hellfest 2018 (2019)
Château-Chimères (2022)
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Originaire du Val d'Oise,
MALEMORT nous à concocté son premier album "French romances" en 2012,
suivi en 2016 de "Ball trap". Le Metal spécifique et particulier des
Val-d'Oisiens leur à permis de monter sur de belles scènes, dont le Hellfest
2018, qui verra même son enregistrement live figurer en CD bonus édité avec la
revue ROCK HARD France N°200 de Juillet 2019 !
Les musiciens, qui ne se revendiquent d'aucun courant, proposent un Hard Metal à
leur image : "Libre", comme ils le disent eux-mêmes : "Nous, musiciens sans nom, sans étendard et sans chapelle,
avons décidé de créer MALEMORT à l'image de l'idée que nous nous faisons du Metal : Libre
!".
Et c'est dans cette optique que la bande propose le 09 Septembre 2022 son nouvel album "Château-Chimères",
comportant 12 chansons pour près de 43 minutes de fun ! Il est décliné au format
CD, mais également en Vinyle LP (300 exemplaires), et a été mixé au "Swan
Sound Studio" et masterisé par Alan Douches. L'opus est habillé du travail
de l'illustrateur Blitz’Art.
Pour la petite histoire, il est question pour ce "Château-Chimères" du château d'Hérouville,
situé entre Pontoise et Méru, dans le département du Val-d'Oise, fief de
MALEMORT... et acheté par le compositeur Michel Magne. Après son ère historique, le château a hébergé un célèbre studio
d'enregistrement ayant accueilli durant sa période faste de nombreux grands noms
de la musique. Eddy Mitchell, Elton John, les Bee Gees, Pink Floyd, Cat Stevens,
T. Rex, David Bowie, Jethro Tull, Uriah Heep, Fleetwood Mac, Ritchie Blackmore's Rainbow, Jacques Higelin, Magma, Charlélie Couture... pour n'en citer que
quelques uns...
La composition du line-up de MALEMORT à quelque peu évoluée. La bande est
dorénavant constituée de Xavier Malemort au chant, Sébastien Berne aux guitares et claviers,
Sébastien Lafaye aux guitares, Shob à la basse et Aurélien Ouzoulias à la batterie.
Tout débute dans le feeling et le groove de "Quelle sorte d'homme", armé d'une
mélodie prenante et d'un refrain imparable au travers d'un Hard Metal swinguant de
belle volée. Cette chanson dégage un fun transmissible et une joie communicative,
passant d'un tempo médium et groove à un rythme plus rapide et soutenu. De
beaux chœurs orchestraux en fond viennent grandir plus encore l'impression de
grandeur, tout comme de légers synthés et des soli de guitare virevoltants. Une belle entame en matière !
Le rythme s'accélère pour
"Pyromane Blues". Débutant sur une rythmique presque Thrash, puis la
suite se fait plus Hard Metal. Le titre passe du speed enivré au médium inspiré.
La compo dévoile ses ambiances, à la fois guillerettes et pesantes. Le solo de guitare est
encore une fois superbe. Les guitares sont constamment en exergue. Riffs, soli... l'électrique est de
sortie et nous dévoile sur chaque compo ses interventions qui sont toujours un
délice. Les deux Sébastien sont impeccables à leurs postes.
La batterie virevolte et les guitares chantent leurs notes. Comme sur
"Je m'en irai" à l'entame presque celtique. Les six cordes mènent ici la danse dans
une mélodie fort bien trouvée, presque épique. Le tempo syncopé porte ensuite le
chant puis le refrain imparable finit de nous emporter dans une ambiance un peu
chanson régionale, mais Metallisée à la sauce MALEMORT. Le groupe insuffle dans
ses compos un aspect chanson française d'époque, en parfaite osmose avec le Metal qu'il
nous fournit en parallèle.
"Mi-1972, lassé de son rôle de patron/gestionnaire de studio,
Michel Magne décide de se dégager du château pour reprendre son métier de compositeur de
musique de film. Il signe un accord en juin 1972 avec Yves Chamberland,
propriétaire du studio Davout. Il lui cède pour 1 franc symbolique la SEMM, qui
accuse un passif de 600 000 francs, mais reste propriétaire des murs du château.
Chamberland procède à quelques réaménagements techniques et adopte une gestion
plus rigoureuse - notamment pour l'accueil, la restauration et l'hébergement.
David Bowie se plaindra ainsi d'avoir mangé beaucoup de pommes de terre et de
lapin durant son séjour pour "Pin ups". La situation financière continue de
déraper : Chamberland jette l'éponge, récupère son matériel, et quitte le
château après six mois d'occupation et lance des procédures judiciaires, à la
suite d'un déficit qui atteint désormais 1,2 million de francs. Les studios
restent et tournent au ralenti pendant l'hiver 1973-1974, le parc est laissé à
l'abandon".
MALEMORT possède un style on ne peut plus personnel reconnaissable entre tous.
C'est une belle gageure à notre époque. "Magnitude Pop" est ainsi un autre
regard musical. Une œuvre toute personnelle alternant parties douces à d'autres
plus envenimées.
On en revient à un rythme plus régulier et rapide pour un
"Maldoror" plus léger dans son ambiance. L'énergie est de la partie tout en restant douce et
soutenue. Le refrain est une nouvelle fois prégnant et le solo Heavy de toute
beauté.
La ballade
"L'eau des fossés" où parties douces alternent avec
d'autres plus envenimées continue de séduire l'auditeur. Pas tout à fait une ballade, mais une belle pièce,
avec de belles envolées orchestrales en fond, apportant plus de grandeur, des
guitares électriques somptueuses et des mélodies envoutantes.
Quelques cuivres se fond entendre sur "Sémaphores", proposant ainsi une ambiance
très particulière et bienvenue. Nous ne sommes pas loin par moments d'une
ambiances de cirque, même si cela ne semble pas le but recherché. Tout est hyper
travaillé et emmené par un rythme rapide, de belles guitares et des mélodies
impeccables.
MALEMORT excelle dans ce domaine, proposant à chaque fois un refrain, des lignes
mélodiques implacables, tant musicales que chantées. Les atmosphères qui se dégagent des compos sont
également aux petits oignons. Ainsi,
"Comme une balle" propose lourdeur. Sérieux. Ambiance pesante... Jusqu'au
refrain, qui change de ton et propose une ambiance plus communicative au
travers d'un refrain encore une fois imparable. Quelques orchestrations dégagent
par moment une atmosphère toute orientale.
Le chant en français est très bon. Même s'il ne propose pas de véritables
prouesses vocales, Xavier est juste parfait. Jouant avec les mots avec
dextérité. Les textes sont travaillés. Le poids et le choix des mots
sont maitrisés à la perfection. "Tu m'as laissé là"
ne fait pas exception, avec une légère orchestration en fond.
"La garçonne" se fait plus swinguant, voire presque chanson française
dans son entame, couplé à de douces guitares et ambiancé avec des synthés
légers. Le swing presque Funky prend de plus en plus d'ampleur. La musicalité
est légère et reposante. Une presque ballade, mais pas tout à fait non plus...
C'est dans l'énergie que "Les grands-ducs" déploie ses mélodies énergiques dans du pur MALEMORT.
Claviers, guitares tueuses (Argh ce solo !), basse assassine, batterie
virevoltante. Parfait.
"En 1973, après 6 mois d'occupation, Yves Chamberland parti du
château entame une procédure judiciaire, qui aboutit à la mise en faillite
personnelle de Michel Magne, qui revient habiter à Paris. Convoqué par le
tribunal de commerce de Pontoise à la suite de sa liquidation judiciaire
personnelle, dépressif, ne s'étant jamais remis de la perte de son château et
ayant perdu son procès, il se suicide à 54 ans dans sa chambre d'hôtel de Cergy le 19
décembre 1984, quelques jours après sa convocation du jugement au
tribunal de Pontoise"...
Et ce côté sombre symbolisant la mort de Michel Magne est évoqué par
"Décembre", un instrumental aux nombreuses ambiances et passages
s'enchainant de belle manière. Des violons classieux et de magnifiques
arrangements transcendent une mélodie prenante, dans un Metal superbe avec
en sus, une ambiance cinématographique somptueuse. Hypnotique.
Riche, entrainant, festif, addictif, original, énergique, mélodique, varié...
Les superlatifs ne manquent pas pour qualifier MALEMORT. Et pourtant, le groupe
est si particulier qu'il est difficile de le décrire. MALEMORT, c'est
MALEMORT. Avec son propre univers et sa propre approche. Il est unique. Point
barre.
Tout coule de source dans ce groupe, et tout est fort bien amené dans les compos.
Atmosphère Metal/Hard indéniable, avec l'apport d'ambiances façon cabaret,
années folles et/ou musiques régionales. Sans oublier un sens aiguisé des mots dans les textes.
Entre Rock, Hard-Rock et Heavy Metal, la musique toute personnelle de MALEMORT à
de quoi séduire. Vous avez le moral en berne ? Balancez-vous cet opus entre les oreilles ! Les
fans des précédents albums du groupe ne seront pas déçus. Un délice de Metal
Hard swinguant. |
Chronique par
Duby
Janvier 2024 |
01 - Quelle sorte d'homme (4:14)
02 - Pyromane Blues (2:59)
03 - Je m'en irai (3:16)
04 - Magnitude Pop (3:42)
05 - Maldoror (2:54)
06 - L'eau des fossés (4:05)
07 - Sémaphores (3:45)
08 - Comme une balle (3:49)
09 - Tu m'as laissé là (3:37)
10 - La garçonne (2:53)
11 - Les grands-ducs (3:01)
12 - Décembre (4:37) |
Paroles : Indisponibles. Ajoutez les paroles
ICI |
Musiciens
: Xavier Malemort (Chant),
Sébastien Berne (Guitares/Claviers), Sébastien Lafaye (Guitares),
Shob (Basse), Aurélien Ouzoulias (Batterie).
Guests :
Dan Ar Braz (Guitares),
Julien Lambert (Guitare sur 01),
Mathieu Debordes (Trompette),
Mathilde Buet (Violon) |
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