SHOEILAGER donc, groupe de Châlons-en-Champagne, avait réalisé une première démo 4 titres en 2003. Il nous revient en 2006 avec cet album. Alors, de quoi en retourne-t-il ?

La pochette est de qualité et réalisée avec soin.

Première impression au niveau du son. Il est lourd, gras, rentre dedans, brut de décoffrage. Comme s'il avait été enregistré en live. Pas vraiment désagréable et loin de ces productions sur-travaillées et sans âme, tuées par les effets. Ici, c'est du direct à l'essentiel, ce qui pourrait en dérouter certains, je le conçoit.

Les compositions ensuite. Il s'agit de Métal sans concessions, dont la majorité sont en tempo médium et chantées en français. Sur 12 titres, un seul est chanté dans la langue de Shakespeare.

Le chant, quant à lui n'est pas sans rappeler Bruno Dolheguy (Killers) et Sylvain Mollard (Malédiction) dans ses passages les plus aigus. Il peut paraitre à la limite de la justesse et poussif par moments, mais encore une fois, ce n'est pas vraiment dérangeant et amène même une note de spontanéité au gang.

Au niveau des titres, "Sentinelle" possède un solo assassin. "Gladiator" accélère le tempo. "Les griffes du malin" est le morceau de bravoure. Le chant y est moins poussé dans les aigus et le tempo soutenu. Un morceau de choix aux breaks, ponts et solos superbement trouvés et qui s'enchainent parfaitement, tout comme "Alone" et "Transylvanie" d'ailleurs, qui sont tous de grandes compositions.

La galette ne contient pas moins de deux ballades avec "Près de toi" et "Triste Ange". Elles débutent toutes deux avec douceur pour finir sous un flot de riffs saturés et déluge d'énergie.

Vous l'aurez compris, la production mériterait mieux, mais les compositions et l'étiquette du groupe font qu'il y a un "je ne sais quoi" qui fait que l'on adhère. Malgré quelques imperfections, l'album ne manque pas de qualités.

Personnellement j'accroche. Les parties guitares sont tout simplement splendides et les musiciens ne sont pas manchots !