Nous sommes en 1983 dans la région Bordelaise, en pleine NWOBHV. Quelques
musiciens se réunissent en vue de monter un groupe : STEEL ANGEL est né !
Après une première démo, la bande signe sur le
label Devil's Records et enregistre deux titres pour la compilation "French connection", qui parait en 1985.
C'est tout naturellement que les Bordelais
enregistrent cette même année leur premier album "... and the angels were
made of steel", toujours sur ce même label.
Le premier titre "The law" déploie ses ailes. Emmené par un
tempo et un riff style "cavalcade", ce titre démontre toutes les capacités de
composition et d'interprétation de groupe. Véritablement une marque de fabrique,
ce morceau (tout comme les suivants), est constitué de différentes parties aux
changements de rythmes incessants, pour nous servir un heavy metal non dénué de
mélodies.
Le titre suivant "And
the Angels were made of steel" ne déroge pas à la règle, nous envoyant par
ailleurs un excellent break aux guitares accrocheuses.
Ce qui marque également, c'est la voix de
Pat Montero, étonnamment puissante, claire et étendue. Une superbe tessiture au timbre
qui évoque immédiatement l'autre Bordelais Patrick Malbos, chanteur au sein de High Power.
"Knights of the war" est sur le même
schéma que les précédents titres. Pourtant, STEEL ANGEL à la sagesse pour le
morceau suivant de changer radicalement de style. En effet, "Midnight",
est une ballade toute en douceur et en émotion. Un piano fort bien plaqué porte
le titre, sans parler de la guitare, superbe et faisant quasiment les 2/3 du
morceau.
Des guitares incisives,
percutantes, mélodieuses et heavy à souhaits et constamment présentes au fil des
compositions, telles le plutôt rapide "Power and action", le très lourd
et lent "Warrior" ou "For the Metal", qui fait irrémédiablement
penser aux anglais de Judas Priest ou aux allemands d'Accept.
Le hit de l'album se fait ensuite entendre avec "Judas
(Angel or demon)". Un tempo speed à la construction plus conventionnelle et
toujours un break des familles et des guitares à tous vas. Un titre très High Power dans le
style et qui est une fort belle manière de terminer cet album.
La production est ce qu'elle était à l'époque de
toutes ces sorties Devil's Records. Bonne, mais sans être transcendante non plus.
D'ailleurs, niveau mixage, on peut noter des
voix légèrement trop en avant. De plus, le chant haut perché peut en rebuter
certains, mais il n'en demeure pas moins que cet album est aujourd'hui un
classique méritant de figurer dans toute disco de fan de métal français.