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CHRONIQUES |
C'est en Alsace que SYR DARIA voit le jour en 2007, sous l'impulsion des deux ex DUST et ALESIA, guitaristes
de leur état : Michel Erhart et Thomas Haessy. Ils sont rejoints à la batterie par Christophe Brunner (BLACK HOLE/LONEWOLF),
puis au Chant/Basse par Guillaume "Will" Hesse (HEAVYNESSIAH). En 2009, les joyeux lurons sortent la
démo "Circus of life", qui comporte 8 titres. Cette démo de qualité
laissait entrevoir un fort potentiel, proposant un Heavy Metal racé avec de
superbes morceaux, notamment "Replica" et "Beast within'".
C'est donc avec un plaisir non dissimulé que
cet album "Voices", qui sort en fin d'année 2015, est introduit dans
le lecteur. Il est temps de retourner faire un petit tour au cirque...
"Back to the circus" fait d'entrer pêter les watts. Après
une intro style cirque des horreurs où cris d'effroi côtoient une musique de
cirque. Puis le Metal fait son entrée. Les guitares sont
saturées à souhaits, donnant un son gras et terriblement Heavy Metal et
agressif. La chanson n'est pas avare de mélodies, tant au niveau du refrain que
des couplets et autres joyeusetés... ça commence bien !
Dès les premiers riffs on retrouve la patte si particulière de SYR DARIA. Les
riffs, les ambiances et le chant éraillé mais très agréable de Guillaume "Will"
Hesse.
Ce dernier tient également la basse. C'est d'ailleurs elle qui introduit "Gilead"
dans une ambiance noire et pesante. Puis la batterie entre en jeu et les
guitares saturées suivent. Le tempo médium et les breaks renforcent cette
ambiance noire où le chant se fait également plus mélodique. Puis l'énergie de
chaque instrument monte peu à peu et la voix prend toute sa puissance. "Gilead" est vraiment typé Metallica
par la suite. Autant dans la façon de chanter que
dans le style musical et les mélodies. Une tuerie de morceau alternant "douceur"
et Metal pur et dur.
On enchaine sur un riff plus Heavy Metal et une rythmique plus Thrash sur "Army of the clowns".
Puis la mélodie chant de guillaume arrive, plus mélodique, la musique et la
rythmique se calquant à ce côté mélodie. Le solo de gratte finit de nous achever
sur le rythme marteau-pilon de batterie. Cette compo est un tantinet plus
thrashy que les précédentes.
Une ambiance orientale toute en guitares électriques démarre "Slaves of
Osiris". Une compo alternant ingénieusement les tempos, même si en globalité
nous somme dans du médium. On peut d'ailleurs y admirer le travail d'orfèvre de
Christophe "Bubu" Brunner derrière la batterie, que certains connaissent
également dans le groupe LONEWOLF... Ce "Slaves of Osiris" est une belle pièce,
à la fois variée et prenante. Pour la petite anecdote, l'intro me rappelle la
musique d'une démo sur Amiga "Hardwired"... Bien sûr, le reste n'a rien à
voir, et la ligne vocale continue de nous porter, avec cette fois des aiguës
plus prononcées.
C'est avec un rythme plus rapide que "Pornstar" se met en branle. La
compo et mélodie sont plus directes et accessibles que les morceaux précédents,
nous crachant à la face son énergie.
La magie opère instantanément pour un titre moins varié mais tout aussi prenant,
avec un refrain pour le moins marquant et des guitares "cavalcades"
accrocheuses.
De tristes guitares et basse se font entendre pour démarrer "Hannibal"
qui démarre façon ballade, avec le solo superbe de guitares plaintives, avant
que la turbine Heavy ne démarre. Que dire de ce break/pont aux guitares
guillerettes et enjouées bienvenues, même si le thème de la compo traite d'un
sujet délicat.
"The monkey" laisse dégager toute la hargne. Le tempo est médium,
et la puissance est apportée par la rythmique et le chant de Guillaume, véritable
bête vocale, qui maitrise son timbre particulier qui se rapproche de plus en
plus de Metallica. Ecoutez ce cri d'écorché qui n'en finit pas au milieu de la
compo. Cela vous donnera une idée des possibilités de chant...
Le rythme métronome est implacable sur "Walk with the dead",
mélangeant de belle manière différentes ambiances, de la plus douce presque
acoustique à la plus
dure bien Heavy. Le refrain est marquant et comme à l'accoutumé, les
guitares et la basse sont bien
présentes et saturées à souhaits, même si un petit passage plus acoustique se
fait entendre en milieu de chanson...
"Insomnia" est à mes yeux sauvé par son refrain superbe, débité de
façon très rapide. Extra. Dommage que la mayonnaise ne prenne pas entre chacun
d'eux...
L'écoute se termine sur "Voices" ou comment faire un titre puissant de
bout en bout, à la fois mélodieux sur son refrain et terriblement hargneux et
efficace sur les autres parties.
La pochette est particulière, puisqu'elle évoque ces dessins pliés
symétriques souvent utilisés à des fins psychologiques pour y lire ce que voit
le patient. On distingue ici le visage d'un clown, emblème de SYR DARIA et thème
souvent abordé dans les chansons du groupe...
Ce nouvel album possède peut-être moins de titres marquants ou de hits
potentiels comparé à la précédente démo. Il n'empêche que rien n'est à jeter, et les "Back to the circus", "Gilead",
"Pornstar" ou "Voices" sont de véritables tueries.
Le son est très bon. Particulier. Electrique. Surtout dans les guitares, très
saturées et thrashy. C'est d'ailleurs l'ambiance globale que l'on retire de ce
son, pour le moins novateur et qui donne d'ailleurs à SYR DARIA cette patine si
particulière, habillant ses compos Heavy.
SYR DARIA confirme tout le bien que l'on pensait de lui avec ce nouvel album.
Les fans ne seront pas déçus ni dépaysés par le Metal vigoureux et un tantinet
thrashy (de par le son) de la bande. A écouter, et à soutenir siou plaît
m'sieurs dames... |
Chronique par
Duby
Avril 2016 |
01 - Back to the circus (5:19)
02 - Gilead (6:03)
03 - Army of the clowns (3:28)
04 - Slaves of Osiris (5:16)
05 - Pornstar (3:26)
05 - Hannibal (5:19)
06 - The monkey (3:19)
07 - Walk with the dead (6:35)
08 - Insomnia (4:04)
09 - Voices (6:41) |
Musiciens
: Guillaume "Will" Hesse (Chant/Basse), Thomas Haessy (Guitare), Michel Erhart
(Guitare), Christophe "Bubu" Brunner (Batterie) |
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