THE LOSTS est un groupe originaire du nord de la France, formé en 2009 et qui nous propose avec ce "No God,
no devil", sa première carte de visite sous forme d'EP cinq titres.
Ne vous fiez pas à l'artwork de l'objet, qui
ferait plutôt penser à un disque Death ou Black... il n'en est rien, car la
musique pratiquée par THE LOSTS est dans un registre on ne peut plus Heavy
Metal, avec en plus un léger soupçon 80's...
Mais à bien y regarder de plus près, parmi
ces cinq compositions, nous avons une intro ("Genesis - Livre I") et une
outro ("Genesis - Livre II"). Restent donc trois réels titres "complets"
pour en connaitre un peu plus de la bande.
Tout commence sur la lugubre intro "Genesis - Livre I", au parlé digne
d'une entame de film Hollywoodien et qui pose le décors et le concept de la
galette : " Au commencement, il n’y avait pas de lumière. Des terres désolées, nos
égarés ont
émergé dans la poussière et dans la honte. Isolés et abandonnés, sans lois, ils
ont grandi tels des bêtes sans visage et sans nom, en proie à leurs émotions les
plus noires, les plus destructrices. Ils ont cultivé une maladie sociale
entre leurs griffes en rêvant d’humanité… avaient-ils raison ? Avaient-ils tort ?"...
Le livre s'ouvre ensuite sur "Kingdom of the losts".
Cette compo débute sur un tempo médium. La voix du chanteur fait
immédiatement penser à Ozzy Osbourne dans son timbre. Cette impression est
d'autant plus renforcée que le style musical se rapproche d'une ambiance à la
Black Sabbath assez noire. Le refrain est très bon et contraste agréablement
avec le reste de la compo. Le solo est également grinçant, les guitares, les
breaks et le morceau assez variés pour ne pas lasser.
"Mister the fake" augmente le rythme.
Le chant se fait moins sombre et plus traditionnel. Surement plus abordable
également. Il est même carrément différent du précédent titre. Nous somme plus ici dans un style Judas Priest,
avec un chant plus varié et moins rocailleux. Le refrain porté par des
chœurs virils fait son œuvre, avec des breaks et ponts bien trouvés, et toujours
des guitares grinçantes bien présentes.
THE LOSTS semble être adepte des compositions
plutôt longues, avec variations d'ambiances et de rythmes. C'est bien construit,
agréable et toujours chanté en Anglais.
"The headless cross" est toujours dans une
ambiance noire et avec de belles guitares. La chanson est moins marquante que
les précédentes, surement car elle ne possède pas de
refrain fédérateur ou autres joyeusetés prenantes. Tout est misé sur sa noirceur.
... puis le livre se referme sur l'outro "Genesis - Livre II" : "Ils devinrent les produits du grand abandon et
leurs croyances s’effondrèrent. La
croix brisée au dessus de leurs têtes, sans signe auquel croire, ils n’avaient
plus le choix. Ils se tinrent prêts à se révéler au monde et à affronter
ceux qui les avaient bannis.
Pas de Dieu, pas de Diable pour les guider, sous la Croix Sans Tête, ce sont les Egarés".
La production est faite avec les moyens du
bord et ne porte pas vraiment le groupe en avant, c'est dommage, même si elle
n'est pas vraiment mauvaise quand même. Mais cet EP qui
fait plutôt office de maquette permet de découvrir le potentiel proposé par THE
LOSTS et promet de belles choses pour l'avenir.
Pleine de promesse et avec un potentiel évident, la musique proposée par
les nordistes est influencée par la Old school et oscille entre Black Sabbath, Judas Priest, Iron Maiden ou le début
de carrière des Scorpions... et devrait plaire à pas mal de personnes... dont ma
modeste personne... |