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CHRONIQUES |
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Les Lillois de THE LOSTS avaient immortalisé les bases de leur musique sur un
premier mini album "No God, no devil" sorti en 2013 et contenant
cinq titres. Cet opus proposait un univers sombre au travers d'un Heavy Metal inspiré aux accents de Black Sabbath
ou Judas Priest.
Créé en 2009 dans le Nord de la France, THE
LOSTS à eu le temps de finaliser son concept et propose dès le 22 avril 2016
son véritable premier album "... Of shades & deadlands"
contenant douze compositions originales, plus un bonus track nous permettant de pleinement nous
imprégner du concept du combo...
Dès le packaging, on sent que les nordistes ont
décidé de monter d'un cran. Pour cela, ils ont fait appel à Stan W-Decker (qu'il
n'est plus la peine de présenter) afin de s'occuper de l'artwork de la pochette.
L'occasion de retrouver "Les égarés", thème porteur du groupe, qui affiche
également ici un nouveau logo. Le design du livret est l'œuvre de DGC, et l'on peut y
admirer photos, paroles des chansons, remerciements et infos diverses. Tout est
très bien ficelé.
Le mixage et le mastering sont le travail de
Clément Decrocq, réalisé au Boss Hog Studio. Le son est vraiment meilleur que le précédent opus.
Au commencement, nous avons droit à "My
devil's rising", qui ouvre le chemin des décibels sur un rythme
"cavalcade" et démarre d'entrée avec un solo de grattes superbe. C'est un
morceau au Heavy Metal hargneux, où les envolées de guitares sont extra. Il
en sera ainsi tout au long de l'album d'ailleurs. Les mélodies ne sont pas en
reste et le chant de YGC est des plus variés, passant d'aigües surprenantes à un
timbre plus classique, avec de temps en temps un aspect plus extrême, mais en de
rares occasions. Sont chant évoque à la fois Ozzy ou Rob Halford. Une excellente compo pour ouvrir le bal !
THE LOSTS parvient à nous concocter des morceaux de bravoure, comme "Free wings are burning", un hymne en
puissance, avec des riffs guitares prenants et un refrain des familles où les "Oh
oooooh ooooh" en chœurs sont imparables. On imagine bien l'impact qu'un
tel morceau doit avoir sur scène. La rythmique marteau-pilon à la précision d'un
métronome et le chant à la Rob Halford vous embarquent sans problème. Du beau
travail.
"Synthetic head (Electrodrama)" est plus noir
et sombre. Un peu plus lent dans son tempo aussi. Le chant est plus théâtral et
l'ambiance générale m'évoque Mercyful Fate sur un refrain à la mélodie pesante
mais néanmoins facilement assimilable. Du bon Dark Metal...
Après l'intro "Genesis : Livre III" à
l'ambiance SF/fantastique, c'est au tour de "Witchcraft" de se faire entendre.
Guitares à l'œuvre en guise d'intro lente et lourde. Puis le rythme s'accélère. Le chant très typé Ozzy
appuie ses lignes mélodiques. Les rythmes sont variés, passant du lourd intense
au speed et au médium.
Avec "Motörcry" on change de
registre pour du Heavy Speed guerrier. Ce titre comporte moins de variations et est
plus direct. Paré de ses "Motörcry" guerriers, il est énergique et
efficace de bout
en bout.
Autre style avec "Lema Sabachthani"
qui arbore cette fois un accent oriental accolé au Metal. Dans un
premier temps le morceau est plutôt guilleret. Dans sa seconde partie, il se
fait plus noir, avec un tempo légèrement plus lent et des guitares douces et
énergiques à la fois. JCR derrière les fûts s'en donne à cœur joie et fait montre
d'une belle dextérité. Une belle touche d'exotisme que voilà !
Avec presque 7 minutes au compteur, "Never
come, never gone" vous transportera dans sa variété métallique, intercalant des
parties douces façon "presque balade" à un refrain prenant vraiment Heavy et au rythme
plus appuyé. Le solo aux guitares plaintives est extra.
"Of shades & deadlands" est clairement dans une
optique MANOWAR, avec ses "Hey" guerriers. Le pire, c'est que le chant se
rapproche également des américains. La compo est plutôt lourde, sur un tempo
lent. Mais ceci n'est qu'une intro de 57 secondes servant de rampe de
lancement à un "Holy faces of conspiracy" tout autant Manowar.
Un très bon morceau Heavy porté par une ligne vocale
impeccable. Un pont viendra adoucir le propos avant que les watts ne déboulent
en un rythme plus rapide où la guitare pourra poser son solo et finir la compo
en beauté.
En moins de trois minutes, "Venus kills Mars"
incorpore différentes palettes : Heavy, Thrash... tempos lents, tempos speeds,
chant Heavy, chant Thrash, soli... un condensé d'énergie et de variété Metal !
Quant à "Dr Punkelstein - The maximator" qui dure à peine 1'48, il
s'agit d'un titre complètement barré qui, comme le précédent aborde toutes les
recettes des nordiste en super condensé, avec un chant énervé Thrash, une
ambiance Punk et Heavy, et même du chœur lyrique en fond.
Le dernier titre est un bonus reprenant le
morceau "My devil's rising" interprété par trois chanteurs différents
: Jean-Marc Serry appartenant au groupe belge HAIRCUTS THAT KILL,
Jean-Christophe Spreux des belges de DOOMFORGE, et Maxime Beaurain des
français de SYTHERA.
Avec cet album, THE LOSTS nous fournit un très
bon Heavy Dark Metal avec d'excellentes guitares saturées, de bonnes mélodies et
de très bons morceaux. Le groupe se donne comme influences des combos tels Dio,
Mercyful Fate, Paradise Lost, Megadeth, Therion, Witchery, The Covenant,
Melechesh... auxquels je rajouterais Judas Priest ou Black Sabbath.
Si vous aimez les ambiances lourdes au travers
d'un Heavy Dark Metal varié et inspiré, n'hésitez pas. THE LOSTS confirme avec
cet album tout le potentiel que l'on voyait en lui... |
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Chronique par
Duby
Mai 2016 |
01 - My devil's rising (4:17)
02 - Freewings are burning (4:41)
03 - Synthetic head (Electrodrama) (4:34)
04 - Genesis : Livre III (1:29)
05 - Witchcraft (4:51)
06 - Motörcry (3:02)
07 - Lema Sabachthani (4:35)
08 - Never come, never gone (6:58)
09 - ... of shades & deadlands (0:57)
10 - Holy faces of conspiracy (4:30)
11 - Venus kills Mars (2:47)
12 - Dr Punkelstein "The maximator" (1:48)
13 - Bonus Track : My devil's rising (Support the underground version) (4:19) |
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Musiciens
: YGC (Chant, Guitare, Mandoline),
DGC (Guitare, Chœurs),
GGV (Basse, Chœurs), JCR (Batterie, Chœurs) |
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