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THE
SOUNDROOTS
"Proud boys"
2016 (Autoproduction)
Discographie
Coupable de rien (2012)
Toujours avancer (2012) Keep on movin' (2014)
Proud boys (2016)
No more hurts (2018)
Riff 'n' live (2020)
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Suite à ma chronique du précédent album "Keep on
movin'" de THE SOUNDROOTS, j'étais motivé pour suivre la carrière des charentais, d'autant qu'ils
ne sont pas si loin de chez moi. Plutôt pratique pour aller les apprécier sur
les scènes de la région. L'année 2015 m'en a laissé
plusieurs fois l'opportunité, puisqu'ils ont effectué 28 concerts. N'oublions pas bien sûr leur prestation scénique
du 06 février sur la mythique scène du "Whisky A Gogo" de Los Angeles. La
prestation des petits "Frenchies" a impressionné favorablement le public, mais
surtout la direction de la salle (qui en a pourtant vu d'autres), qui les
invitera à revenir "dès que l'occasion se présentera".
En concert, "Les racines sonores"
ont la fâcheuse faculté de foutre l'ambiance. Que ce soit en salle ou en
festival, ils ne sont pas en reste, notamment au Bol d'air en juin dans la
Vienne, aux côté des Jumping Jack, New Assholes, Killers et Crucified Barbara. Ce
sont eux qui ont "réveillé" un public moribond, permettant ainsi aux têtes
d'affiche de bénéficier de spectateurs gonflés à bloc !
Mais cet emploi du temps plutôt chargé demandant aux membres des SOUNDROOTS un
investissement de plus en plus grand, voit le départ de Morgan Petit.
Parallèlement, le groupe se sépare de Mike Poveda, remplacé par Yohan Raux à
la batterie. Les Charentais sont depuis toujours à la recherche d'un bassiste,
faisant appel à des amis musiciens pour assurer temporairement le rôle lors des
prestations scéniques. C'est ainsi qu'ils retrouvent avec plaisir le cousin
Christophe Guillon pour quatre dates, tandis que Rodolph Kriennevalt tient la
basse pour un concert dans les Vosges. Pour l'anecdote, le
chanteur Christophe s'est même essayé à la quatre-cordes sur quelques
morceaux lors d'un concert...
C'est donc un groupe gonflé à bloc qui investit le Mana Studio à
Châteauneuf (16). Toujours sans bassiste à temps plein, ils font appel à Rodolph
pour l'enregistrement. La formation qui enregistre le futur album se constitue
donc, outre Rodolph, d'Olivier Guillon (Guitares rythmiques, chœurs),
Christophe Bourdereau (Chant), Florian Vallez (Guitares Lead) et yohan Raux
(batterie). Manuel Meslier se charge de l'enregistrement et du mixage du
successeur de "Keep on movin'", le groupe s'occupant de la production. Le mastering est signé U-Fly Studio. Les charentais tournent
un clip support visible sur You Tube, du morceau "Proud
boys" qui sera le titre de ce nouvel album.
Comme à leur habitude, les charentais nous proposent un produit pro.
Auréolée de noir et dans des teintes marrons, orangées, la pochette représente un aimant sur
lequel des pointes viennent s'agglutiner. Ceci est à mon avis bien
représentatif du côté "attractif" de la musique des THE SOUDROOTS sur
l'auditeur. Pour être précis, nous apercevons sur la droite un pauvre clou tordu
auréolé de lumière. Le livret est bien complet,
contenant les textes des chansons, renseignements, remerciements, photo des
musiciens et clins d'œil au "Jack Daniel's".
"Proud boys" sort le 23 janvier 2016,
fort de dix nouvelles chansons gorgées d'un Hard-Rock puissant et entraînant.
"Bastards" ouvre les hostilités et le mot est faible !!!
Cela démarre sur les chapeaux de roues, défouraillant grave d'entrée ! Après une intro sur
laquelle la rythmique se la joue lourde et pesante, les guitares envoient des
riffs meurtriers vite rattrapés par la rythmique basse/batterie. La voix
puissante de Christophe entre dans la danse et on se laisse embarquer. Ce
dernier a gagné en maturité et sa voix en assurance. Le morceau dépasse les sept
minutes, permettant de longues plages musicales sur lesquelles Florian nous
gratifie de superbes soli. Suivent un nouveau passage bien lourd, avec de nombreux breaks pour
mieux relancer la machine, notamment des riffs résolument jouissifs !
Le son est bon et le rendu plutôt efficace. Il aura fallut attendre le quatrième album
pour que les charentais se présentent : "We are the soundroots",
avec une rythmique mid tempo très AC/DC et un chant plus proche de Lemmy. C'est bien leur marque de
fabrique. Le morceau est taillé pour la scène et le refrain repris en chœur
fera un malheur devant les fans en délire. Nous sommes dans un registre plus
classique avoisinant les quatre minutes avec un superbe solo. Nous ne pouvons
que saluer le travail de Florian, et cette rythmique entrainante à souhaits !
"Open your fucking eyes"... le message est lancé ! Mais on pourrait plutôt dire
"Open your fucking ears" ! La machine Soundroots a pris sa vitesse de croisière et les chansons
s'enchaînent dans un registre toujours mid-tempo...
"Fiancee". Non ce titre n'est
pas en français. Il faut préciser qu'avec ce nouvel album les charentais ont
laissé tomber la langue de Molière pour se consacrer uniquement à celle de Shakespeare.
"The fighter" est véritablement dansant et le refrain superbe touche sa cible. En
moins de trois minutes THE SOUDROOTS joue le K.O. !
C'est la basse qui introduit "Blood destruction", qui démarre tout en ambiance avant que la
rythmique lourde, pesante et la voix de Christophe, oppressante se fasse
entendre. On est de nouveau dans un registre de morceau long avec plus de sept minutes. Une chanson qui monte
crescendo en puissance. Florian nous régale une nouvelle fois de superbes soli,
avec une dernière partie de morceau où les riffs se font plus mordants. La
rythmique accompagne un soliste impérial. Du très bon boulot
et un enchantement pour nos écoutilles !
"Damage soul" repart dans un registre plus traditionnel, typique aux
SOUNDROOTS. Le refrain repris en chœur est une nouvelle fois taillé pour la
scène. On a affaire une nouvelle fois à un titre burné de Rock'n
roll. Un truc qui vous embarque pour ne plus vous lâcher.
Les chansons s'enchaînent toujours dans un registre mid-tempo comme sur "Get real". Chaque musicien
joue son rôle à merveille. Les fans de grattes comme moi salueront une nouvelle
fois le travail mélodieux de Florian. "The next day" vous verra gueuler aux
côté de Christophe "Oh Baby you're killing me with desire". Et que dire une
nouvelle fois de l'entrée en matière de "I was sick" tous riffs dehors !!! La
chanson aurait pu durer trois minutes, mais les musiciens nous proposent une
partie douce, avant que les riffs ne ressortent les griffes et que Florian nous
fasse danser au rythme de ses doigts sur les cordes !
On termine comme on a commencé, en lançant les chevaux ! Le tonitruant "Proud boys" conclut les
hostilités en moins de trois minutes, laissant l'auditeur pantois et en sueur.
Les charentais de THE SOUNDROOTS viennent de pondre un album qui dégage une certaine
urgence, teinté de fureur et de puissance, et dont les événements que nous avons dû
subir durant l'année 2015 ne sont surement pas étrangers. En
cinquante minutes, "Proud boys" ravira tous les fans de Motörhead, AC/DC, Rose
Tattoo... et tous ceux qui aiment le Hard qui donne envie de taper du pied et de Headbanguer.
Même si leurs albums s'écoutent avec un réel plaisir,
THE SOUNDROOTS prennent leur ampleur en live. Alors s'ils passent près de chez vous, n'hésitez pas à aller
les applaudir, un bon moment vous est garantit. En attendant, jetez-vous sur ce "Proud
boys" de THE SOUNDROOTS, un nom à retenir et un
groupe à suivre de très près !!! |
Chronique par
Dom Baillon
Avril 2016 |
01 - Bastards
(7:34)
02 - We are the soundroots (3:41)
03 - Fiancée (4:10)
04 - The fighter (2:49)
05 - Blood destruction (7:05)
06 - Damage soul (4:11)
07 - Get real (5:46)
08 - The next day (5:45)
09 - I was sick (6:25)
10 - Proud boys (2:48) |
Musiciens
:
Christophe Bourdareau (Chant), Olivier Guillon (Guitare rythmique, choeurs), Florian Vallez (Guitare lead), Yohan Raux (Batterie), Rodolph Kriennevalt
(Basse) |
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