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CHRONIQUES |
Début 2008, Laurent Gisonna (chant, guitare
solo) et Samuel Benvenuti (basse) se retrouvent seuls à la tête de Black Age,
leur groupe du moment.
En avril 2008, les deux compères recrutent Mathieu Michels (guitares rythmiques)
et Anthony Thomas (batterie), mettant fin à leur "période noire" pour ouvrir la
page DEFICIENCY.
Malgré une victoire dans un concours organisé par le Music Academy International
(M.A.I.) de Nancy, qui permet d'ailleurs aux lorrains d'enregistrer deux titres
dans le studio de la prestigieuse école, le chemin n'est pas de tout repos.
En effet, alors que les sessions d'enregistrement du futur premier album ont
débuté en mars 2010, les mosellans se séparent de Samuel, obligeant Laurent à
s'emparer de la 4 cordes en plus de sa guitare pour le travail en studio.
Après plusieurs mois de recherche, c'est Vianney Habert qui se voit confié le
poste de bassiste tandis que la galette intitulée "State of disillusion"
est mise sur le marché le 19 mars 2011.
Leur signature avec le label Fantai'Zic Productions en novembre 2011, leur
permet de refaire parler d'eux en ce début d'année 2012, puisque "State of
disillusion" est désormais disponible sur de nombreuses plateformes
numériques, aussi bien en France qu'à l'étranger.
Les présentations étant effectuées, il est désormais temps de s'intéresser de
plus prêt au contenu de ce premier effort studio.
Et une chose est sure, nos lascars ont du parfaire leur éducation musicale à
l'écoute des big 4 de la scène thrash US.
En effet, comment ne pas reconnaître ici et là les influences d'un Megadeth ("Reconquered"),
d'un Slayer ("The guide") ou encore de l'Anthrax période Belladonna ("Volition"
ou encore l'introductif "Brain autopsy").
Et surtout, comment ne pas penser au Metallica de l'album "... and justice for
all" à l'écoute d'un "The one who possesses me" très inspiré du "Harvester
of sorrow" des four horsemen ? Et enfin, comment ne pas faire un
rapprochement avec la bande à Hetfield & Co lorsque débute "Path to nowhere"
l'instrumental de près de 8 minutes comme les appréciaient le regretté Cliff
Burton.
Vous l'aurez donc compris, DEFICIENCY propose un Thrash Metal qui puise son
inspiration dans la scène américaine originelle, plus particulièrement chez
Anthrax (pour la voix) et plus encore chez le Metallica de 1988, la durée
moyenne des morceaux (environ 6 minutes) n'étant pas étrangère à ce constat.
De plus, la qualité technique des musiciens s'avère bluffante à plus d'un
égard, j'en veux pour preuve l'enchaînement "Path to nowhere" / "Sight
of despair" mais encore les magnifiques parties de basse sur "Weakness of
mind" et "Blurred inception" ou encore ces délicieux blast beats
distillés par Anthony sur le plus extrême "Neverending fall".
De même, comment ne pas rester coi devant les qualités rythmiques de Mathieu
dont le jeu de guitare rappelle la vélocité d'un certain Scott Ian ou encore
celle toute aussi impressionnante d'un certain Jon Schaffer, le leader de Iced
Earth.
Ecoutez donc ce "Weakness of mind" plus Heavy que Thrash et qui en plus
n'a pas oublié d'être mélodique avec ces harmonies de guitares très maidenesques
qui confèrent un côté quasi progressif à ce morceau.
Car effectivement, si le Thrash des lorrains s'appuie sur une base
traditionnelle, il n'en est pas pour autant passéiste car les petits gars de
l'est ont su insuffler ici et là les éléments nécessaires pour éviter cet écueil.
Ce sont ainsi des blast beats qui en appellent à Gojira qui viennent donner plus
de saveur aux compositions, ailleurs ce sont des voix extrêmes ("The guide",
"Neverending fall") à la Testament alors que sur le magnifique "Too
weak to fight" ce sont des arrangements vocaux tout droit inspirés de System
Of A Down qui apportent une touche de modernité salvatrice au métal de
DEFICIENCY.
J'ose ici le mot "salvatrice" car malgré d'évidentes qualités, le thrash metal de
DEFICIENCY s'avère parfois difficile à digérer d'une traite, la durée des
morceaux n'étant évidemment pas étrangère à cela.
La complexité des compositions peut aussi s'avérer à la longue indigeste et
demander un réel effort de la part de l'auditeur.
Mais voilà, il s'agit là d'un premier album et il est presque logique que les
mosellans ne possèdent pas le recul et le métier nécessaire pour canaliser cette
énergie créatrice et cette fougue qui vous pousse à en faire toujours plus.
Mais ce passage, nombre de groupes et non des moindres l'ont connu à leurs
débuts et seule l'expérience (les concerts, la réaction des fans...) et
l'autocritique permettront aux lorrains de franchir ce cap.
D'ailleurs n'ont-ils pas déjà commencé à trouver quelques réponses avec ces
touches plus extrêmes et modernes distillées ici et là, ou encore grâce à ces
relents heavy progressif voire même mélodiques.
Bref, à mon sens il reste au groupe à trouver le juste équilibre entre tous ces
éléments, afin de franchir un palier vers l'excellence et de proposer un thrash
encore plus attractif, sans pour autant tomber dans le syndrome de la
simplification à outrance, comme le fit Metallica pour son black album.
En attendant, ce "State of disillusion" s'avère une très bonne carte de
visite qui fait montre d'une très belle richesse musicale et d'une réelle
technicité de la part des musiciens, mais qui demande à coup sur une réelle
implication de la part de l'auditeur, chose malheureusement de plus en plus
difficile de nos jours avec l'afflux de productions sur un marché ultra saturé.
Mais l'investissement en vaut vraiment la peine selon moi et je me répète, nous
tenons là un excellent groupe qui, s'il ne loupe pas le cap du deuxième album
pourrait bien faire parler de lui dans les prochaines années. |
Chronique par
Lolo36
Avril 2012 |
01 - Brain autopsy (6:38)
02 - The guide (5:15)
03 - The one who possesses me (5:08)
04 - Neverending fall (4:03)
05 - Volition (5:23)
06 - Weakness of mind (7:55)
07 - Blurred inception (4:56)
08 - Path to nowhere (8:07)
09 - Sight of despair (5:34)
10 - Reconquered (6:10)
11 - Too weak to fight (5:44) |
Paroles : Indisponibles. Ajoutez les paroles
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Musiciens
: Laurent Gisonna (Chant / Guitare), Samuel Benvenuti (Basse), Mathieu Michels
(Guitare), Anthony Thomas (Batterie) |
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