Revoilà les Parisiens de Heavenly avec leur
second album. Ce "Sign of the winner" est produit par Tommy Hansen, c'est dire
si la qualité est au rendez-vous. Le son est même encore meilleur que le
précédent opus de la bande.
Quelques changements interviennent dans la
composition du groupe, puisque Fred Leclercq (Guitare) et Pe Pellsson (Basse)
remplacent maintenant Chris Savourey (Guitare) et Laurent Jean (Basse).
Les choses débutent avec le titre "Break
the silence". Ce morceau n'est pas seulement une intro, mais réellement un
instrumental orchestral, conséquent et de bonne facture. Un morceau épique qui
démarre lentement pour monter régulièrement en intensité et prendre au final
toute son ampleur sur un solo de guitare.
Une ampleur bien présente sur "Destiny"
aux violons omniprésents et dont le
riff de guitare n'est pas sans nous évoquer Luca Turilli dans le style, tout
comme sur l'excellent "Sign of the winner" qui suit...
"The world will be better" est très
démonstratif dans les soli, riffs, breaks, changements de rythmes et autres
joyeusetés metalliques, toutes ici utilisées à bon escient dans une belle
démonstration technique. Une pure merveille !
Dès les premiers accords de "Condemned
to die" la ressemblance Helloween est frappante. Aussi bien au niveau musical
mais également au niveau du chant. En effet, le timbre de voix de Ben Sotto se
rapproche étrangement de la bande à la citrouille lors du break plus calme. Un morceau de
bravoure aux chœurs omniprésents.
On se prend à penser que Ben Sotto à un réel
talent d'imitation tant sa performance vocale lors de l'intro magnifique toute
en voix de "The angel" est étrangement similaire à Timo Kotipelto de
Stratovarius. Ce morceau
tout en voix et aux chœurs féminins très présents est une sorte d'intermède
avant le très convaincant speed "Still believe".
"The sandman" continue sur l'énergie, appuyé
par de fréquents changements de rythmes et la rapide apparition d'un piano très Queen
dans le style. Un morceau varié et agréable.
Les instrumentations tels violons, orchestrations ou autres chœurs contribuent à
instituer une ambiance symphonique renforcée sur le superbe "Words of
change" pour un résultat plus que convaincant.
"Until the end" offre plusieurs visages de
Ben Sotto au chant. Par rapport au précédent album, ce dernier à gagné en
maturité et technicité. Son chant se fait plus facile, moins crispant et donc
plus accessible.
Comme avec son précédent opus, Heavenly nous propose avec ce "Sign of the winner" une galette où le speed
mélodique s'exprime à pleins riffs. Du speed mélodique de grande classe et
maitrisé à la perfection.
Heavenly est toujours aussi performant en
matière de power speed metal mélodique et prend même de l'ampleur et gagne en
maturité par rapport à son précédent opus.
Le côté symphonique est légèrement plus
appuyé et parfaitement dosé. Les frenchies s'affirment avec ce "Sign of the
winner" comme l'un des fer de lance du power speed metal mélodique, au même
niveau que les Gamma Ray, Helloween, Stratovarius, Angra... et ce, sans avoir
aucunement à rougir de la comparaison...