Ce "Virus" à été incubé de février à juillet 2006, où pour l'occasion les sessions d’enregistrement, de mixage et de mastering se sont déroulées à Marseille, Hyères (France), Miami (États-Unis), Wolfsburg (Allemagne) et Helsinki (Finlande).

"Virus" est diffusé en fin d'années 2006 ou début 2007 selon le pays. Il est produit par Philip Colodetti et Heavenly, et le groupe change à nouveau de label, puisque la galette est injectée sur Avalon Marquee records.

La bande à subit un grand remaniement puisque Olivier Lapauze (Guitare), Matthieu Plana (Basse) et Thomas Das Neves (Batterie) y font leur entrée.

"The dark memories" ouvre le bal des riffs. Appuyé de chœurs symphoniques, nous avons ici un morceau comme sait nous en sortir Heavenly. Néanmoins, la rythmique se fait plus thrashy qu'à l'accoutumée, surtout dans la basse.

"Spill blood on fire" frappe un grand coup et fait d'ores et déjà office de classique. Un très grand morceau.

Voilà maintenant le titre éponyme de l'album. "Virus" voit de légères intonation à la Metallica, surtout dans ses couplets torturés, accompagné d'un refrain mélodique et énergique comme sait nous en proposer le gang.

"The power & fury" propose un power speed mélodique et énergique spontané comme sur l'album "Walls of Jericho" de Helloween.

Le morceau suivant n'est ni plus ni moins qu'un superbe hymne metallique. Ce "Wasted time" fait en effet se dresser les poils et il sera bien difficile de ne pas entrer dans son univers décoiffant. A noter la présence en invité sur ce titre de Tony Kakko du groupe Sonata Arctica.

"Bravery in the field" se fait plus prog dans le style. Un titre aux ambiances et rythmes variés, passant allègrement d'un Helloween à un Metallica, un Queen ou un Gamma Ray. Ce titre voit à nouveau la participation d'un invité en la personne de Kevin Codfert du groupe français Adagio.

De son côté "Liberty" mélange les tempos, comme sait si bien le faire la bande. Les chœurs, synthés et autres arrangements habillent le titre. Bien que classique, il n'en est pas moins efficace.

Arrive ensuite un titre connu de tous. Il fallait oser nous proposer ce "When the rain begins to fall" (Pia Zadora & Jermaine Jackson) à la sauce Métal, interprété de fort belle manière. Un résultat convaincant ou Tanja du groupe Lullacry pousse la chansonnette en duo avec Ben Sotto.

"The prince of the world" revient sur du plus classique pour nous proposer un excellent titre ou la voix de Ben Sotto est étonnante (Y'a du Polnareff dans les aigües). Un morceaux speed aux guitares superbes. Encore une ligne mélodique sympathique accrocheuse.

L'édition Japonaise voit l'ajout des bonus "The Joker" et "Spill blood on fire" chantée dans la langue de... heu... en Japonais...

Heavenly à un sens aigu de la mélodie et foisonne d'idées. Chaque morceau possède sont lot de découvertes et d'arrangements.

Il est ainsi bien difficile de détailler chaque titre tant chacun possède différentes parties s'imbriquant pourtant parfaitement. Chaque titre propose en effet plusieurs mélodies, ambiances, rythmes...

Heavenly incorpore désormais dans ses compositions quelques parties plus dans le style Metallica sur quelques rifs, proposant ainsi un style plus nerveux et métal, sans pour autant délaisser la force du mélodique dans lequel le gang excelle.

Les compositions sont superbement construites et dire que chaque musicien de la bande est un virtuose est une évidence.

Ce "Virus" n'est pas mauvais du tout, mais laisse néanmoins un petit goût d'inachevé et est en deçà de la qualité de "Sign of the winner" au niveau des compositions.

Alors certes, même si l'on reconnaît de-ci de-là des rapprochements avec Gamma Ray, Helloween, Queen ou autre... force est de constater que ce mélange de genres, Heavenly est le seul à les oser... et il le fait de fort belle manière, conférant au gang une particularité qui lui est propre.