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MYSTERY BLUE
"Mystery Blue"
1984
(Axe Killer Records)


Discographie

Mystery Blue (1984)
Circle of shame (1986)
Spirit of your song (1998)
Metal slaves (2003)
Claws of steel (2006)
Hell & fury (2009)
Conquer the world (2012)
Live... Made in Europe (2016)
8Red (2019)


Si la majorité des poids lourds du hard rock français des années 80 résidaient sur Paris et la grande couronne, il n’en demeure pas moins que certains provinciaux ont largement su tirer leur épingle du jeu, avec des albums de qualité aujourd’hui devenus des références de l’époque.

Parmi ceux-ci on citera évidemment les avignonnais de Attentat Rock, les clermontois de Voodoo Child ou encore, et plus à l’est, les alsaciens de Speed Queen.

Et puisque nous sommes en Alsace, restons y avec le groupe qui nous intéresse ici, les strasbourgeois de Mystery Blue, qui sortent en 1984 leur premier album éponyme, objet de la présente chronique.

La plupart des combos de l’époque se montraient fortement inspirés par la fameuse New Wave Of British Heavy Metal, qui avait déferlé à partir de la fin des années 70 sur le Royaume Uni.

Et, avec la localisation géographique de Mystery Blue à proximité de la frontière allemande, on était en droit de penser que les influences de la bande à Frenzy Philippon seraient peut être différentes et plus germaniques (après tout Accept et Scorpions cartonnaient outre Rhin).

Mais ce n’est pas vraiment le cas...

Si les plus fins connaisseurs ne manqueront pas de faire le rapprochement avec le combo culte allemand qu’est Trance, ou si un titre plus heavy comme "Towers of hell" peut rappeler Accept, c’est bel et bien du côté de la perfide Albion que le quintet tire sa majeure inspiration.

En effet, on pense tour à tour à Saxon avec un "Ride to live, live to ride" qui n’a pas à rougir devant un "Motorcycle man", à Iron Maiden sur "And the devil dances" qui vous charmera par la qualité de ses guitares lead ou encore à Judas Priest comme sur ce "Victory in defeat" heavy à souhait qui, de par sa structure, me rappelle le "Devil’s child" de la bande à Rob Halford.

Mais c’est plus sûrement vers le Def Leppard des deux premiers albums que la tendance penche, et pas seulement du fait de la voix criarde de Michel Torres.

En effet, des titres de hard rock mélodique aux refrains aisément mémorisables tels que "Paralyzed" ou "Rock fever", en passant par les chœurs puissants d’un "Towers of hell" ou d’un "Rock’n’roll heroes" (deux morceaux taillés pour la scène), de nombreux ingrédients nous ramènent vers Sheffield, le bastion des léopards sourds.

Et puis il y a ces mid tempo, qui alternent avec bonheur passages calmes et passages plus heavy, sans jamais renier la mélodie typiquement dans le style de la bande à Joe Elliot, comme sur "Looser" ou "The trial" qui clôt en beauté ce disque.

Vous l’aurez compris, Mystery Blue pratique un heavy metal mélodique à fortes consonances britanniques, mais ici et là on retrouve un côté heavy plus germanique auquel la section rythmique n’est pas étrangère, et en particulier la basse comme sur "Victory in defeat" ou sur l’hymne qu’est "Rock’n’roll heroes".

Pour en revenir à ce dernier morceau, il résume par ailleurs assez bien le style de nos alsaciens, en sachant marier tous les éléments dont nous venons de parler.

Il sera d’ailleurs retenu en 1998 sur la compilation "Révolution Hard Rock volume 2", éditée par le label Axe killer où il côtoie sans rougir et parmi tant d’autres, Sortilège, Océan, Warning ou encore Vulcain.

Pas besoin de vous faire un dessin, ce premier Mystery Blue porte fièrement l’étendard du hard rock français des 80’s et s’avère un album de tout premier plan tout bonnement indispensable pour tout fan de metal hexagonal du siècle dernier qui se respecte.

Les 9 titres de cet opus sont tous excellents et raviront à coup sur les ouïes des amateurs du genre.

Une nouvelle fois, il est a déplorer qu’aucun travail de réédition ne soit venu réhabiliter ce magnifique premier essai.

Ainsi, pour écouter ce disque, il vous sera nécessaire de vous le procurer en vinyle... ce qui reste à l’heure actuelle assez aisé. Et il faut bien le dire c’est tant mieux !

Chronique par Lolo36
Juillet 2011


01 - Rock'n'roll heroes (04:18)
02 - Paralysed (04:15)
03 - And the devil dances (04:24)
04 - Rock fever (05:04)
05 - Towers of hell (05:59)
06 - Victory in defeat (04:50)
07 - Looser (05:30)
08 - Ride to live - Live to ride (03:48)
09 - Trial (05:22)

Musiciens : Frenzy Philippon (Guitare), Jean-Marc Gogel (Batterie), Michel Torres (Chant), Patrick Faller (Basse), Yvan Bailbled (Guitare)




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