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Pochette KILLERS
"Contre courant"
1995
(Brennus)

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Discographie

...Fils de la haine (1985)
Danger de vie (1986)
Mise aux poings (1987)
Résistances (1989)
Cités interdites (1992)
Contre-courant (1995)
Ennemis en public (1996)
Fort intérieur (1998)
109 (1999)
Mauvaises graines (2000)
Killing games (2001)
Mise aux poings 2001 (2001)
Habemus Metal (2002)
Le côté live (2003)
A l'ombre des vautours (2007)
Paris Metal France Festival (2008)
10:10 (2012)
Imido (2013)
Six pieds sur scène - Vol 1 (2014)
Six pieds sur scène - Vol 2 (2014)
Le baiser de la mort (2015)
Dont acte (2015)
Live 1985 (2015)
Trajets-Dits (2017)
Nœuds de têtes (2022)

Voici la suite de l'histoire passionnante et pourtant si sincère de la famille KILLERS qui nous revient en forme...

Nous sommes en 1995, alors que le groupe vient juste de fêter ses 10 ans, le grunge règne en maitre, pour certains, il n'est même plus "cool" de faire du metal, pour d'autres, il est même mort, mais KILLERS persévère...

Après avoir fui quelques années dans "Les cités interdites", le groupe revient en France avec un nouveau line-up (Fabrice Arnouts remplace Pascal Soria et François Merle aux guitares et Alain Garces remplace David Pepiot à la basse) pour tout casser, car à l'image de sa belle pochette signée ARTIFIX (sous ce nom se cache la société du batteur Patrick Soria), c'est bien l'état qui est pris pour cible tout au long de l'opus.

Même si Bruno, dans le passé, à déjà parsemé ses œuvres de discours engagés ("Illusion", "Clandestinité"...) celui-ci est vraiment le concept album de la rébellion. Le niveau d'écriture a beaucoup évolué depuis les débuts. Plus fouillées, plus développées, ce disque possède peut-être les meilleures paroles jamais écrites par le groupe.

Du début à la fin, l'état en prend plein la poire (certains lyrics n'auraient pas fait tache sur "Répression" de TRUST) :
- quoi qu'il arrive, c'est toujours lui qui empoche l'argent au final (Ennemis publics N°1).
- il prend toutes les décisions sans consulter son peuple (Assez).
- ses abus peuvent avoir des conséquences fâcheuses pour son peuple (Fatalité).

"Execution" et "Accusé" sont aussi des analyses sévères de notre société, quant à "Contre-courant", même s'il nous parait plus positif, il nous invite à réagir.

D'autres sujets, sont abordés également : l'alcool ("Ethyliquement vôtre"), les effets du temps sur la passivité ("Anonyme loque"), le désastre des colonisations ("Résistance"), l'armée aussi en prend pour son grade ("Morituri te salutant"). "Ici ou ailleurs" est un morceau que chacun peut interpréter à sa façon. Ici, pas de fuites possibles vers quelques "Cités interdites" ou "Rêves secrets", on fait face aux problèmes.

Musicalement, "Contre-courant" est plus direct que le précédant. D'ailleurs la discographie de KILLERS jusqu'à "109", a toujours alterné les albums mélodiques et fignolés, avec des albums directs.

Alors qu'on sentait une surcharge technique sur l'album précédant (toujours plus de solos, des pistes de voix et de guitares superposées), ici le groupe revient à une musique plus simple et plus directe. On ressent cette urgence qui qui va très bien avec les textes et la pochette.

Cela n'empêche pas qu'il soit très varié, car on y retrouve toutes les facettes du groupe qu'on aime : le coté plus hard-rock ("Assez", "Ethyliquement vôtre"), la power-ballade ("Anonyme loque"), le speed ("Ennemis publics N°1", "Résistance") et le heavy ("Fatalité").

On y trouve quelques riffs qui cassent vraiment la baraque ("Résistance") et quelques soli très mélodiques ("Fatalité").

La voix de Bruno y gagne également en présence. Quelques morceaux sont illustrés de discours symboliques d'hommes politiques ("Ennemis publics N°1" et le célèbre "je vous ai compris" de De Gaulle sur le final d' "Accusé").

Coté son, tout a été enregistré "maison" pour la première fois au studio du groupe (Bide Ondoa) à Bardos. La prise et le mix sont dans l'ensemble plutôt bons (même si Bruno a sorti récemment une version remixée), malgré un son de la batterie discutable (batterie électronique ?). La prod met bien en valeur la voix et c'est un plaisir de bien comprendre ces fabuleux textes à la première écoute. Ce skeud a été autoproduit et autodistribué. L'année d'après, le groupe signera chez BRENNUS.

Cette galette est un excellent résumé de la carrière de KILLERS. Elle puise dans les meilleurs éléments du passé : l'énergie de "Fils de la haine", le son des "Cités interdites", la mélodie de "Danger de vie", et la spontanéité de "Mise aux poings" et rajoute à cela une qualité d'écriture rarement égalée au sein de la bande (lisez les lyrics de "Résistance" par exemple), une voix bien mise en évidence pour souligner les textes et une pochette "tape-à-l'œil" bien à l'image de son contenu.

Les titres sont tous soit très bons, soit excellents : KILLERS nous livre ici son best of.

Il essaiera de récidiver sa réussite avec le suivant "Fort intérieur", et même si l'album est très bon, son coté trop calculé, trop fignolé lui fait perdre quelques charmes que possède ce "Contre-courant".

L'album se verra réédité en 2008 avec un mixage plus énergique.
Chronique par Benoit "Barney" Dornon
Décembre 2009

01 - Ennemis publics N°1 (4:35)
02 - Morituri te salutant (4:15)
03 - Ici ou ailleurs (4:05)
04 - Fatalité (6:15)
05 - Assez (5:05)
06 - Éthyliquement vôtre (5:24)
07 - Contre-courant (3:25)
08 - Anonyme loque (5:20)
09 - Résistance (3:30)
10 - Accusé (4:10)
11 - Exécution (4:50)

Paroles : Indisponibles. Ajoutez les paroles ICI Cliquez pour ajouter les paroles

Musiciens : Bruno Dolheguy (Chant & Guitares), Fabrice Arnouts (Guitares), Alain Garcès (Basse), Patrick Soria (Batterie)



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